Lyle, Lyle, Crododile (Enzo Le Croco, juste pour le plaisir de cette VF hilarante) nous a intrigué longtemps, avec son concept sous ecsta de Javier Bardem qui pousse la chansonnette avec un croco doublé par Shawn Mendes (dix minutes, en réalité), avec un design animalier complètement aléatoire, des blagues bas du froc (les animaux qui pètent et font popo), et seulement cinq chansons à offrir, dont la principale revient...quatre fois. On n'en pouvait plus. C'est à ce moment qu'on a commencé à regarder les livres jeunesse de Bernard Waber, et se demander comment on en était arrivé là (ça avait l'air sympa, à la base). Le chat numérique (Loretta, pour les intimes) est écœurant à regarder (l'animation surtout... c'est vraiment Sony, ça ?), le croco Lyle n'est pas mieux loti (à l'inverse du chat qui a des yeux énormes, ceux de Lyle sont un peu petits, il n'est pas très "mignon", comparé à la version papier), le bouledogue, le serpent... Aucune bestiole ne flatte l’œil, et le scénario ne flatte pas plus les méninges : on ouvre sur un concours de chant, ce que l'on pense être le synopsis du film, ce que l'on comprend comme une erreur à peine à cinq minutes du début. En réalité, le film ne s'appuie sur aucune grande histoire, il n'enchaîne que quelques scénettes de quotidien entre l'enfant apeuré et le croco (qui lui apprend à manger dans les poubelles... Les enfants, ne faites pas ça),
les éloigne deux minutes à la fin
(on n'y croit pas une seconde),
refait venir le méchant du début de façon gratuite
(outre Bardem qui est en surchauffe, on se demande pourquoi le personnage revient à ce moment, si ce n'est parce que le film s'aperçoit qu'il n'a pas de scénario), et la morale du méchant un peu limite (un homme qui s'offre un animal pour mieux l'abandonner dès qu'il ne peut plus faire joujou avec, revient l'utiliser à la carte, et recommence à la fin avec un autre animal, n'ayant pas évolué)... Pour les fêtes de fin d'année, on pense que ce n'est pas très malin, comme message (ne pouvait-on pas le punir ?). Et pour ceux qui seraient attirés par la mention "Shawn Mendes" sur l'affiche, bon courage à vous : le croco est muet. Vous n'entendrez Mendes que dix minutes sur la totalité du film, lorsqu'il chante (toujours la même chose, en plus, vraiment : bon courage). Lyle, Lyle, Crocodile ne sera vraiment pas la bonne surprise attendue, alternant ses animations laides, ses gags peu fins et sa chanson-phare (pas terrible) répétée en boucle, quatre fois. Si quelqu'un a un rouleau d'adhésif Pattex Crocodile Power, pour lui clouer le bec, on prend.