Yeux brillants, voix grave et imposante, agile, puissant et surtout hors-la-loi, le personnage de Riddick a de quoi intéresser voire même fasciner. C'est sur ses épaules que se tient la saga Riddick, dont Pitch Black en est le premier film sorti.
Si on peut parfois être rebuté par le manque de moyen flagrant, ainsi qu'un aspect technique parfois douteux (notamment l'excès de filtres bleus), Pitch Black n'en reste pas moins une bonne petite série B bien agréable à suivre. Déjà, le contexte de l'oeuvre est assez passionnant et intriguant, avec une poignée d'humain se retrouve sur une planète hostile et devant faire face à une très dangereuse adversité.
L'écriture est assez simple, que ce soit dans le déroulement de l'histoire ou les personnages, la force de Pitch Black se trouvant dans la façon dont c'est sublimée ainsi que la mise en scène. Les portraits de différents cas de la société est assez intéressant et David Twohy arrive à créer une alchimie entre eux sans tomber dans la lourdeur ou les excès, sachant même créer de l'empathie pour certains, Riddick et le personnage féminin en tête.
Enfin, le plus important reste tout de même la mise en scène tant il en ressort une vraie tension, notamment dans la seconde partie, ponctuée par plusieurs moments mémorables, un minimum de suspense et une ambiance nocturne et angoissante assez immersive. De nombreuses bonnes et/ou intéressantes idées sont bien exploitées, à l'image des pluies de sangs ou encore de l'obscurité comme un personnage à part entière, tandis que le casting, notamment Vin Diesel et Radha Mitchell, est convaincant.
Parfois imparfait et avec un budget limité, Pitch Black se révèle tout de même être une réussite, notamment grâce à la tension et l'atmosphère proposées, ainsi qu'un indéniable savoir-faire devant et derrière la caméra.