Parut en 2000 sous la houlette de David Twohy, Pitch Black est un long-métrage de science-fiction versant dans l’épouvante, et qu’il parait impossible de ne pas citer de par sa créativité dans le domaine. En effet, malgré un budget un tant soit peu restreint (23 millions de dollars), celui-ci parvient à convaincre dans son ensemble, que ce soit au niveau visuel comme scénaristique. En premier lieu donc, cet atterrissage forcé d’un petit groupe de survivants (allant du gamin au prisonnier meurtrier) sur une planète a priori inconnue, va permettre de rendre compte d’un univers en soi atypique, aux paysages désertiques et aux couleurs ambiantes exacerbées ; malgré tout, ceci se révèle plutôt plaisant, tout en conférant au titre une aura particulière, tandis que l’on se doute peu à peu que le calme relatif ne continuera pas éternellement. En ce sens, ainsi que l’on pourrait diviser Pitch Black en deux parties distinctes (jour et nuit), la première elle laisse planer pour un temps la nature des difficultés que vont rencontrer les divers protagonistes : le fameux Riddick va-t-il se muter en un slasher présumé, ou bien la planète leur réserve-t-elle quelques surprises ? A compter que le doute n’est plus permis, les évènements s’emballent, mais sans brusquerie, donnant ainsi lieu à une première partie des plus prenante, augurant du bon pour la suite. Néanmoins la seconde présente un rythme inégal, alors que l’angoisse superbement instaurée précédemment ne manque pas de décroitre par moments ; on n’oubliera pas de saluer pour autant le design des créatures, plutôt cauchemardesque en leur genre, racolant à merveille avec le thème de la peur du noir. Enfin si du côté de la BO le tout n’est que correct, ce sont les personnages qui confirme la qualité du film, avec une galerie de rôles somme toute variée et faisant brillamment fi de clichés récurrents, l’instinct de survie et les doutes occupant une place non négligeable au sein de la morale soufflée par Pitch Black (si cela en est une) ; par ailleurs le protagoniste de Riddick, campé par un Vin Diesel tenant là l’un de ses rôles majeurs (en plus de l’avoir pleinement révélé), est un concentré de charisme (dangereux), fascinant sans peine le spectateur (on apprécie également la prestation de Radha Mitchel, avec un rôle à la psychologie intéressante). Et pour conclure, ce long-métrage on ne peut plus sympathique, original au sein du vaste domaine qu’est celui de la science-fiction (et épouvante), ne manque pas de terminer en beauté avec un dénouement surprenant, sorte de happy-end sans en être un … car cela n’a pas été à n’importe quel prix !