Derniers Avis sur La Morsure des Dieux

Beau film, bouleversant et remarquablement interprété. Le silence du générique de fin, tout en beauté, en authenticité, m'a arraché les larmes. Bravo à François Pouron pour ce magnifique rôle.

Cheyenne Carron, la réalisatrice de L'Apôtre nous emmène dans les paysages basques avec cette MORSURE DES DIEUX. Après avoir un petit peu mis du temps à se mettre en route : on est happé par les somptueux décors, le soin apporté au film par sa réalisation mais aussi la profondeur que Cheyenne Carron a mis dans son film. Car il y a dans son film la spiritualité des œuvres de Pagnol et Giono qui cotoie la dureté des films de Jacques Demy, le tout porté par la superbe interprétation de François Pourron qui apporte toute sa virilité au film tandis que Fleur Geffrier y apporte sa douceur et sa joie. Au delà d'etre un film sur le suicide des agriculteurs ; c'est surtout une superbe fable sur le rapport de l'Homme à sa terre, la nécessité des traditions et de l'enracinement, l'Histoire, l'Amour et le désir du sacré. Magnifique chef d'oeuvre très loin des clichés d'AU NOM DE LA TERRE avec Guillaume Canet.

Un retour aux sources, aux origines, aux ancêtres, aux valeurs, à la culture. La voix off de l'agriculteur qui nous compte un récit, ou plus particulièrement des prières basque. L'on partage et l'on comprend la difficulté de ces petits producteurs face au marché européen, mondial. Mais surtout le fait, qu'ils se font manger par les supermarchés. Pris à la gorge par les crédits, les banques, assommés par les réglementations, les normes sanitaire... Face au mur pour la plupart, dans ce récit, nous est montré une solution, que l'on retrouve assez souvent, la coopérative agricole, ou plusieurs producteurs, agriculteurs, se regroupent afin de partager les coûts, et avoir un meilleur rendement, pouvoir s’en sortir ensemble. Arriver à sortir la tête de l'eau. Mais face à des habitudes de consommateurs, dont les revenus, trop souvent, les obligent à se diriger vers des grandes surfaces, supermarchés, à prix coûtant. Sébastien, amoureux de sa culture basque, fière de ses origines, et se battant pour des valeurs nobles. Tente de trouver une solution, ne souhaite pas baisser les bras. D'un certain côté, ce film est touchant, émouvant de par sa réalité. Au plus près de ce que nous constatons de plus en plus chaque jour. Aux informations, mais aussi, près de chez nous. Nos campagnes. Changeons nos habitudes, consommons mieux, faisons vivre et aidons ces producteurs. Car sinon, de nos richesses, issue de nos terres, avec le temps et les échanges européen. Dans nos assiettes, que nous restera-t-il de Français, issue de notre agriculture. Nos générations future notamment, si nous ne leur apprenons pas à bien consommer, qu'adviendra-t-il de nos richesses, de notre terroir. Certes, tout le monde n'appréciera pas de la même manière cette histoire, mais moi, elle m'a beaucoup appris, et m'a ouvert les yeux sur une réalité quotidienne. Et dont nous, consommateur pourrions être, aujourd'hui, les acteurs en partie, de demain.

Ravi de voir enfin un film Français récent qui a quelque chose à dire. Sérieux et plein d'émotion, de la profondeur quoi, on sent qu'il y a eu de la recherche, pas juste des lieuc communs sur des thèmes maintes fois abordés.

j'ai souffert pour Sébastien on voit la dure réalité du métier d'agriculteur aujourd'hui , serte elle existait avant aussi mais pas de la même façon de plus en plus de fermiers en arrivent à des extrémités car ils ne peuvent pas faire face à leurs soucis financiers entre autre et leurs créances toujours plus lourdes
Sans être un chef d'oeuvre ce film se laisse regarder et surtout j'adore le pays Basques c'est aussi pour ça que j'ai voulu le voir

Le suicide en milieu agricole et le paganisme sont finalement deux sujets étroitement liés. En effet, c’est l’amour de la terre qui pousse l’homme à construire sa vie autour de l’agriculture. Mais c’est également l’écroulement autour de cette passion qui le fait revenir à ses sources et ses racines. Ce terrible drame est donc construit sur un paradoxe incertain, et un cercle vicieux alarmant. Souvent ignorés, ces sujets s’ancrent aujourd’hui pourtant, dans l’air du temps. Sans tomber dans le pathos, Cheyenne Carron fait de ce suicide social, une question existentielle.
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