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traversay1
3 572 abonnés
4 861 critiques
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4,0
Publiée le 17 août 2020
Aux portes du désert, le magistrat d’une petite ville frontière, reçoit un colonel, envoyé par le pouvoir central pour enquêter sur une possible invasion barbare. A part Les voyages du vent, son magnifique deuxième long-métrage (aussi peu connu, hélas, que son premier, L'ombre de Bogota), tous les films de Ciro Guerra ont eu droit à une sortie dans les salles françaises. Ce ne sera pas le cas de En attendant les barbares, adapté du roman de Coetzee, qui est sa première incursion en langue anglaise et hors de la Colombie. Par son thème, le film rappelle de loin Le désert des tartares de Buzzati. Ici aussi, l'ennemi est invisible et peut-être imaginaire pour un empire colonial, peu ou prou inspiré par l'histoire Britannique. Contemplatif, En attendant les barbares est hautement symbolique de l'oppression d'une civilisation paranoïaque sur les peuples autochtones, considérés comme méprisables et sauvages. Une thématique commune à Coetzee et à Guerra qui donne un film peut-être trop manichéen mais fascinant par son élégance et sa lenteur narratives ainsi que par sa splendeur visuelle. L'interprétation, de premier ordre (Depp, Pattinson, Bayarskaikhan, Scacchi), est dominée par l'extraordinaire Mark Rylance.
5ème long métrage du réalisateur colombien Ciro Guerra, "Waiting for the Barbarians" est le 2ème à ne pas avoir droit à une sortie en salles dans notre pays. Manque de chance, il s’agit de ses 2 meilleurs films ! Toutefois, alors que "Les voyages du vent", présenté dans la sélection Un Certain Regard de Cannes 2009, n’a même pas eu droit à une sortie VOD ou DVD, les cinéphiles français vont avoir la possibilité d’accéder à "Waiting for the Barbarians" grâce à sa sortie simultanée en VOD, DVD et Blu-ray. Heureusement, car il s’agit tout simplement d’un des 2 ou 3 plus beaux films de ces dix dernières années ! On s’en félicite donc, tout en regrettant amèrement qu’un tel chef d’œuvre n’ait pas eu droit à une sortie en salles et en espérant que de telles « erreurs » ne se reproduisent pas. A noter que ce film avait été présenté en septembre 2019 à la Mostra de Venise et au Festival de Deauville. Pour beaucoup de réalisateurs du monde entier, la consécration consiste à être adoubé par le cinéma américain. Nombreux sont ceux qui arrivent à obtenir leur ticket, moins nombreux sont ceux pour qui la réussite est au rendez-vous. Pour sa première réalisation en langue anglaise sous pavillon US, la réussite de Ciro Guerra est totale. Servi par des moyens manifestement plus importants que ceux dont il disposait pour ses films colombiens, il a su éviter le piège de la grandiloquence pour continuer à creuser le sillon qui lui est cher, la confrontation entre des peuples autochtones et ce qu’on appelle, bien souvent à tort, la civilisation. Un seul regret, donc : qu’il n’ait pas été possible de voir ce film magnifique sur un grand écran de cinéma.
Une belle idée, très similaire à celle du Désert des Tartares : le Magistrat, un homme doux et pourtant militaire, veille sur la paix de la petite ville qu'il a pour tâche de protéger contre l'arrivée incessante des Barbares, attendus depuis bien longtemps. Alors qu'un inspecteur brutal vient le contrôler, laissant dans son sillage destruction, violence et torture, le Magistrat tombe sur une mendiante mongole. Commence alors une trouble histoire entre eux qui mènera le Magistrat à sa déchéance.
La photographie est plutôt réussie, avec ces grandes plaines évocatrices des vastes étendues de l'Asie Centrale, au croisement des influences musulmanes et chinoises/mongoles. Le casting est de haut niveau, notamment avec Johnny Depp dans un rôle abject, et Patkinson dans celui de son second. L'actrice mongole est non seulement magnifique, mais elle tient son rôle de manière impeccable. Malgré ces atouts, le film ne parvient pas à convaincre, ou à vraiment immerger le spectateur. La faute, sans doute, à une narration un peu paresseuse, à un manque de rythme dans l'histoire, à l'utilisation mal calibrée des personnages secondaires (notamment les deux représentants de la Police Intérieure, complètement ratés), et surtout, de mon point de vue, à un manichéisme au premier degré qui gomme toute la finesse habilement déployée pour décrire le Magistrat. Dommage !
L'ambiance de bout du monde est là, les acteurs très crédibles, les paysages somptueux, mais il manque le souffle épique que l'on découvrait dans le roman de Coetzee. Et puis la proximité du désert des Tartares est trop grande pour vraiment s'en détacher. Mais cela reste un très bon film.
Excellent film sur l'une des facette du colonialisme ,on nous montre à travers cette oeuvre les exactions qu'ont pu commettre des empires .à ceux qui parlent de manichéisme pour porter une critique , sachez qu'on ne peut pas traiter autrement le colonialisme ,car la seule vision qui compte sur cette doctrine est celle du peuple colonisé et opprimé et il est impossible d'y voir un bon coté quand on a un minimum d'humanité en soi. Seuls les colons profitent des bienfaits de la colonisation .Mais le réalisateur nous montre les exceptions et les lueurs de justice qui peuvent émaner d'une source qui nous paraissait sombre ,les acteurs jouent parfaitement bien leurs rôles et la réalisation n'oublient pas les détails qui peuvent donner à réfléchir pour ceux qui donneront deux heurs de leurs vie pour s’intéresser à cette contrée perdue dans le désert ou un certain empire à décider que seule la violence pouvait confirmer sa présence dans une région déjà en ....paix.
Ce film fait évidemment penser à celui de Valerio Zurlini ( « Le désert des Tartares » ) mais s’en distingue très vite sur la personnalité de son héros : un « magistrat » bon enfant chargé de surveiller un peu de la frontière, quelque part dans le désert, depuis un fort où il gère son petit monde tout aussi tranquillement. Jusqu’au jour où l’Empire assure vouloir se protéger des « barbares » en envoyant l’armée contrôler le secteur. Le début d’une répression aussi aveugle que sanguinaire dont le magistrat sera la grande victime. Ce combat inégal, si souvent relayé encore de nos jours, révèle la stupidité abyssale des puissants dans leur vision paranoïaque du pouvoir et de ses servants. Une forteresse, une frontière et un ennemi que l’on ne voit jamais mais qui un jour viendra. Disent-ils pour mieux asseoir leur autorité aveugle et malfaisante. L'affiche est plus que jolie : Depp, Pattinson, Bayarskaikhan ... autour du remarquable Mark Rylance. A l'écoute d'un cinéaste remarquable ( " L'étreinte du serpent" ,"Les oiseaux de passage"...) Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Non, franchement c'est non.. C'est tellement mou, tellement long, tellement laborieux, c'est d'une chiantitude sans nom. On comprend dès la 15ème minute qu'on a affaire à une "guerre idéologique" entre dictature droite, violente et sévère face à humanisme, partage et anarchie. Les deux sont présentés de manière tellement caricaturale que la critique perd tout son essence. On passe 2 (longues) heures sur ce constat basique, cette fatalité, appuyé encore et encore. La réalisation est impeccable, juste, mais il n'y a absolument rien d'autre à se mettre sous la dent. Juste le combat idéologique d'un homme face à ses supérieurs et au système au place (comme souvent), sans nuance ni réelle profondeur. Le casting aussi bon soit-il ne rayonne clairement pas dans ce film aux maigres apparitions. Un message politique unilatéral qui ne cherche qu'à montrer encore et encore pendant ces 2 heures que les vrais barbares de ces époques colonisatrices n'étaient pas ceux qu'on nommait ainsi. Malgré l'excellente interprétation de Mark Rylance, seul intérêt du film, je me suis franchement ennuyé
Un film avec Johnny Depp est toujours un événement, il est grand acteur, couplé à Robert Pattinson, le duo devait crever l’écran. Seulement, le résultat n'est pas à la hauteur du casting, la faute à un déroulement lent, long, en manque d'action et laissant le spectateur sur sa faim. Dans ce morceau d'Histoire, mettant en avant la cruauté et les sous hommes que sont les barbares, on attend le moment venu où la bataille tant attendu arrivera, où la justice et les grands discours sous forme de leçon de morale interviendront, à juste titre, à la fin de cette histoire. Que nenni, malgré l’excellente prestation des 2 acteurs sus nommés, on s’ennuie ferme, il ne se passe pratiquement rien dans cette histoire aux décors et paysages pourtant superbes, qui n'en finit pas et, sachez le, la grande bataille vengeresse tant attendue n'arrivera pas...tout ça pour ça...
Tombé dessus par accident, je n'avais pas entendu parler de ce film... ( chose étrange pour un film avec Johnny Depp, Mark Rylance et Robert Pattinson )
Un film très agréable à voir et très intéressant, Ciro Guerra nous raconte l'histoire adapté d'un roman de Coetzee, d'un fort de ville frontalière tenu par un magistrat qui vit en paix avec les indigènes. Du moins jusqu'à l'arrivée d'un colonel de la capitale pour une "inspection" et à partir là... bin ça part en cacahuète^^
Niveau réalisation, c'est vraiment du propre ! La mise en scène est impeccable, et la lumière est bien gérée. L'histoire est racontée de façon habile pour nous laisser le choix des motivations des protagonistes. On peut trouver le film très manichéen, mais je pense que ça reste sujet à interprétation.
Bonne performance de Johnny Depp et de Robert Pattinson malgré l'interprétation de Mark Rylance qui est tout simplement brillante !
Il y a de bonnes surprises dans ce "Waiting for barbarians": le casting est costaud, les dialogues sont plutôt corrects et quelques scènes sont intéressantes Mike Rylance porte le film avec brio, c'est vraiment un excellent acteur. En peu de mots beaucoup de sens.
Là où dans le désert des tartares le sujet était une forme d'allégorie poétique, ici ce sont un paroxysme de bienveillance et de malveillance qui se croisent et aboutissent à un vide de sens. Le film lui même est pas trop mal réalisé mais bien trop sordide par sa thématique. La malveillance peut être à sa place pour une forme de démonstration, mais l'extrême malveillance qui s'apparente à la folie s'auto détruit aussi et détruit beaucoup comme une chose horrifique. Le film est bien d'un pessimisme outrancièrement palpable et en cela il est mauvais. Que peut on retirer d'une telle monstration ? la fin bien convenue et obscure en même temps aussi conforte à ne rien garder de bon dans tout ce prétentieux mélange d'horreur et de bonté.
Le Rivage des Scythes, En attendant les barbares, deux excellents romans qui se ressemblent un peu. Le film a l'air d'être à la hauteur. Pourquoi une sortie directement en DVD? J'ai raté sa sortie en salles ? Confirmation, le film est excellent
Du gentil colonisateur qui s'intéresse aux barbares en passant par le méchant colonisateur qui torture les barbares, on ne peut pas dire que la subtilité est le point fort du scénario. A noter la réutilisation d'un décor naturel déjà vu dans "The Mummy" (Hamunaptra).
Une évocation du colonialisme fort peu subtile par son message. Entre et le bon et la brute (conflit de vision politique), une image passive, des dialogues sous anesthésie, le temps paraît si long! Un somnifère idéal en somme, où le propos est noyé et auquel le casting ne survit.
Malgré une réalisation soignée, le film manque de rythme et d'intensité. Le casting est parfait avec un Johnny Depp troublant et inquietant. Dommage la lenteur du film nous fait oublier ce film des qu'on la terminé.