Vous avez des enfants à émerveiller pour ces fêtes de fin d'année ? Vous aimez le chocolat, Roald Dahl, Willy Wonka, Timothée Chalamet, Paddington 2, les films de Noël, les comédies musicales : bref, avez-vous un cœur ? Alors allez le faire fondre comme chocolat au soleil devant ce gentil film musical plein de bonté, de gourmandise, de rêves, de couleurs, de rythmes, de bonnes chansons, de gags extravagants, de belles morales, de personnages juste assez caricaturaux pour que les petits suivent (et que les grands retombent en enfance sans honte) : un méchant bleu, un vert, un jaune, deux Ténardiers aux dents pourries, une bande de gais lurons tous adorables (et oui : "Carson de Downton Abbey !!!"), et évidemment un innocent jeune homme (Timothée Chalamet, parfait, juste parfait) qui n'a comme seule envie que de contenter les autres : le cœur sur la main, pas très instruit (illettré et naïf), qui n'a rien d'autre comme richesse que son "chapeau plein d'idées", et qui nous fait craquer par sa gentillesse (un héros de chez Capra dans l'âme). Paul King avait déjà le film musical qui le démangeait dans son (excellent) Paddington 2 (très proche de ce Wonka, impossible d'ignorer qu'il est derrière la caméra), ici il saute le pas d'un élégant bond qui scintille de mille couleurs et s'éclate comme un petit fou (
les méchants qui font de l'effeuillage pour draguer le flic, le flic qui devient difforme - Keegan Michael Key hilarant -, les gens qui volent, Rowan Atkinson qui court devant une girafe dans une Église de curés corrompus au chocolat qui répondent à Rowan en chants grégoriens
- on s'arrête sur cette phrase hallucinatoire : merci Paul King, la folie n'a plus de limites). On a fait plus que retomber en enfance, on a eu les yeux aussi brillants que les petits (déjà bien investis), on a adoré la première chanson (Hatful of Dreams, notre préférée pour son tempo entraînant et ses jolies paroles...et pour ce gros plan sur ces magnifiques godasses : on a exactement les mêmes, Wonka a du goût), on été emporté par
la danse sur le toit avec les flamants roses et les ballons, on a versé la larme dans le finale entre Wonka et sa mère (et la morale de son chocolat : eh allez, on remet sa larme...)
, et on ressort tout heureux (et niais, mais qui viendra nous juger ?). Et tout notre petit groupe de ressortir du cinéma pour tracer dans le premier café pour partager de délicieux chocolats chauds (évidemment) en discutant du film : "Mais quel rapport avec le film de Burton ?" / "C'est le prequel de celui de 1971, pas celui de Burton, l'ancien est une institution aux USA, d'où le choix..." / "Ah, il y en a un avant ?!" / "Votre préféré : Hugh Grant peinturluré en orange qui pète de la vapeur, ou Rowan Atkinson en cureton frauduleux ?" / "Oh impossible de choisir." / "Votre chanson préférée ?" / "Impossible !"/ "Chalamet : on est d'accord, excellent ?" / "Évidemment ! Sujet, suivant !" / "Avant d'aborder toutes les références filmiques, comme les mains de sa boutique magique qui font très Cocteau... On peut recommander un autre chocolat ?" / "Ah oui, vendu !"... Wonka a compris l'esprit de Noël : il est encore meilleur quand on le partage.