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Mephiless s.
62 abonnés
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4,0
Publiée le 7 janvier 2016
J'apprécie ce film, j'en garde de très bons souvenirs. L'histoire est franchement intéressante et quand le début commence à être répétitif, la routine se brise et Alexandre mène sa vie comme il le souhaite. Cette oeuvre est un hymne à la vie, au carpe diem. Philippe Noiret est vraiment excellent. Seul le personnage de Marlène Jobert est grossier et mal écrit
Malgré un scénario un peu simplet et comportant des longueurs, cette comédie m'a fait passer un agréable moment. Philippe Noiret parvient à donner une consistance à cet apologue qui, sans celui-ci, aurait manqué de saveur.
Un art de vivre. Une philosophie. Incarnée par un maître superbement servi par un scénario à la fois simple et magique. A "consommer" une fois l'an, au moins..
Un film anticonformiste soihante-huitard avec un personnage tout en couleur campé par Philippe Noiret auquel on aimerait tous au fond de nous ressemblait ! Et que dire de son meilleur ami canin à l'intelligence incroyable et au comportement plus logique que la peuplade du village. Un bon Yves Robert donc.
J'ai vu ce film lors de sa sortie : à l'époque je travaillais en 3x8 (services alternés) et lorsqu'il fallait que je me lève à 4 heures du matin, c'était l'enfer ! Et voilà que je découvre sur l'écran ce même type besogneux et qui à la mort de sa femme, décide de se mettre complètement en grève et de ne plus rien faire ! Il va faire épidémie dans le village. Quel choc, quelle ode à la paresse ! Ce film est une alchimie à lui tout seul et réussit tout : un casting époustouflant (ah, le regretté Noiret!), une Marlène Jobert rayonnante, séduisante et superbe, un Carmet toujours aussi naturel (...) bref, tous les comédiens réussissent à merveille dans leur registre ! Même le chien, dressé à faire les provisions pour son maître, est admirable ! Bien que je connaisse ce film par coeur,il m'amuse toujours autant lorsque j'ai l'occasion de le revoir. Marrant, certes, mais aussi touchant à certains moments. Pas surprenant qu'il ait fait plus de deux millions d'entrées à une époque pourtant morose : mai/ juin 1968 allaient bientôt éclater, pour ceux qui s'en souviennent. Je vais vous faire un aveu : à plusieurs reprises dans ma vie, j'ai imité Alexandre le Bienheureux, avec la même sérénité et sensation de bien être ! Même Télérama note bien de ce film, c'est dire !... willycopresto
Un film culte de Yves Robert , peut-être le meilleur. Un ode à la liberté, par l'accession à la paresse après une vie de labeur,et pour faire suite au décès d'une femme acariatre. C'est dans l'esprit des années 70's et "du droit à la paresse" des 68 huitards; Il y a de très bons gags, un jeu formidable de Philippe Noiret , au summun de son art ,et tout à fait à l'aise dans ce rôle où il exulte. Le jeu superbe de Marlène Jobert , toute pétillante de fraîcheur, et une belle mise en scène en font un film culte du cinéma français.
Une comédie sympathique mais qui ne casse pas trois pattes à un canard, tout à la gloire de Philippe Noiret, cabotin inspiré. Le scénario est à l'image du personnage principal : paresseux... Les copains d'Yves Robert sont présents : Carmet, P. Richard, en attendant de cartonner avec le "Grand blond". Présences très féminines de Françoise Brion et de Marlène Jobert, pétillante après son passage chez Godard et avant de jouer pour Pialat.
Exploité par sa femme, un cultivateur décide, à la mort prématurée de celle-ci de s'octroyer du bon temps. Sa vie ne se résume plus qu'à dormir à longueur de journée. Son comportement finit par faire tâche d'huile auprès des villageois. Paul Lafargue, célèbre pour son Droit à la Paresse, n'aurait pas renié la philosophie hédoniste de ce film qui m'a rappelé cette nouvelle de Maupassant où une femme décide d'exploiter le temps de convalescence de son bon vivant de mari cloué au lit, en lui faisant couver les œufs ! Dans Alexandre et la Mère Toine de Maupassant, la femme n'est pas vraiment présentée sous un jour flatteur... Profiteuse, tyran domestique suçant la moelle de son pauvre travailleur de mari. Et ce n'est pas la pourtant mignonne Marlène Jobert qui va lui redonner ses lettres de noblesse ! Je ne qualifierai pas Alexandre le Bienheureux de film misogyne, mais plutôt de marqueur de son époque, les sixties et l'évolution du pouvoir des femmes. Alexandre est surtout une fable sur la liberté, une invitation à nous recentrer sur les choses simples de la vie, à "prendre le temps de prendre son temps" pour reprendre Philippe Noiret, parfait en colosse débonnaire. Mention spéciale à "Le Chien", acteur à part entière de cette belle comédie.
"Alexandre le bienheureux" est sans aucun doute avec le diptyque "Un éléphant ça trompe énormément" et "On ira tous au paradis" celui des films d'Yves Robert dont les spectateurs se souviennent le plus. Nous sommes en 1967 quand le film se tourne et les évènements du mai enchanté ne se sont pas encore produits même si divers indices culturels peuvent en constituer les prémices. "Alexandre le bienheureux" vu trop souvent comme un éloge guilleret et inoffensif de la paresse est en réalité beaucoup plus subversif qu'une simple vision au premier degré pourrait le laisser penser. Alexandre, joué par un Philippe Noiret en osmose parfaite avec son personnage, a fort à faire pour s'échapper du chemin qui lui est tracé comme à tous ceux de sa condition. Robert montre de manière comique mais très pointue comment la communauté se ligue pour ramener dans le troupeau les brebis égarées. C'est comme si le metteur en scène pressentant la rébellion à venir adressait à un avertissement à tous ceux qui vont trop vite croire que l'on peut changer la société. Alexandre après avoir failli être rattrapé par le système via une Marlène Jobert fraiche et belle à damner un saint, ne faiblira pas. Il en sera autrement de tous les agitateurs de mai 1968 qui quelques années après leur fait de gloire trusteront les postes de commandement. Mais Yves Robert adepte de la littérature de Marcel Aymé et à l'esprit poétique n'a pas l'humeur à être trop didactique, il habille donc son film d'une drôlerie nostalgique témoin de son amour d'une vie rurale qui est en train de disparaître. Tout le casting porté par un Philippe Noiret qui trouve enfin à 37 ans le rôle qui le fera entrer dans la caste des vedettes du cinéma français, se prête de bon cœur à cette sarabande bucolique. Jean Carmet, Paul Le Person et Pierre Richard sont très à l'aise dans cette campagne d'Eure-et-Loir et secondent parfaitement Noiret et son chien, complice fidèle de la subite flemme d'Alexandre. Il faut au passage relever le rôle castrateur des femmes dans le film d'Yves Robert ne pensant qu'à empêcher le pauvre Alexandre de se réaliser, meilleures complices d'un ordre établi ne supportant pas l'originalité. Cette charge réalisée de nos jours serait vue comme le comble du machisme à combattre. Mais vu la manière dont les comportements masculins sont brocardés dans tous les médias depuis une dizaine d'années on pourrait voir chez Robert avec le décalage temporel comme le début d'une lutte contre l'oppression féminine. It's a joke, of course !
Une savoureuse comédie, à l'humour bon enfant, qui respire la joie de vivre et la bonne humeur. Yves Robert signe l'un de ses meilleurs films, dans la veine des célèbres «Guerre des Boutons», «Ni vu ni connu», ou autre «Gloire de mon père». Un bijou à voir et à revoir.
Excellente comédie campagnarde sur un ton léger avec un génial Philippe Noiret qui interprète un paysan qui revendique la paresse et devient une icône au sein du village. Notons aussi la présence du fleuron de la comédie des années 70 avec Jean Carmet et Pierre Richard, et bien sur la performance exceptionnelle du chien.