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John Henry
105 abonnés
707 critiques
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4,0
Publiée le 31 juillet 2019
Il y a quelque chose de malsain, de dérangeant dans la posture intellectuelle des critiques francophones qui reproche au film son mélo, son pathos et si les violons surlignent parfois là où ce n'était pas forcément nécessaire, le film esthétique, nerveux, beau et d'une tristesse insondable ne fait que croiser la route de quelques égarés, sans papier, sans ressource. Et si c'est les thèmes embrassés sont larges et abordés de manière frontale (pas misébariliste mais réaliste, vu leur situation), c'est simplement parce que les vies sont foisonnantes, multiples, les thèmes nombreux, les lignes d'un destin multiples.
Sans doute le cinéma français s'est-il trop habitué à des films monochromes et mono thématiques, mais le cinéma c'est avant tout la vie, partout, qui déborde, qui dépasse le cadre de la caméra (et ça n'a jamais été aussi vrai que dans ce film-ci). Incroyablement puissant, avec des scènes qui marqueront le festival de Cannes et les spectateurs, le film dresse un portrait sans concession de ces vies de rien, de ces vies de misère, qui se débattent, en lisière du monde, pour survivre. Mais la question insidieuse et violente qui traverse le film, c'est à quoi bon ?
Expression souvent galvaudée mais qui prend tout son sens ici : un film coup de poing
Un film horrible, caricaturale aux accents malthusiens...Une horreur sur les pauvres dépris de toute dignité. Heureusement que les riches font de beaux enfants bien élevés et utiles à la société. A vomir!
On ne peut rester indifférent en regardant les errances du jeune Zain dans les faubourgs de Beyrouth. Zain a une famille, mais ses parents n'hésitent pas à vendre leur jeune fille de 13 ans pour quelques poulets. Sa sour, tant aimé, mourra dans ce court marriage arrangé. Zain, incapable d'accepter les réalités de la société dans laquelle il grandit, commence un voyage initiatique qui l'emmène aux limites de la liberté de son pays. La réalisatrice libanaise Nadine Labaki dépeint cette enfance abimé avec un réalisme bouleversant, parfois poétique, parfois brut, toujours fort.
Une somptueuse gifle à hauteur d'enfant .Merci pour ce chef d'oeuvre terrifiant de réalisme. J'ai cherché Dieu vainement à chaque instant ...pas si grand que ça !
la claque. ce film est plein de réalisme, de questions sur le monde et le triste sort des enfants nés pas au bon endroit, pas au bon moment. tres saisissant et tres bien joué.
Un beau film admirablement interprété par un jeune acteur. Je ressens une légère honte pour les critiques professionnels qui l’ont descendu. Cette note vise à rétablir la vérité. Bon visionnage
Le misérabilisme est à manier avec précaution. Et Nadine Labaki s’en sort à merveille, signant un Oliver Twist moderne puissant et émouvant. À l’instar du célèbre romancier anglais, elle fait traverser à son jeune héros des épreuves particulièrement difficiles dans un récit de survie âpre.
excellent film, poignant et bravo au réalisateur.... j'ai été très touché également par les acteurs et quel travaille que cela être dû sur le tournage pour amener ce petit à exprimer des sentiments !!!! formidable ce film
Un chef-d'oeuvre !!! Ce film est magnifique, bouleversant et extrêmement touchant. L'histoire d'un petit qui tombe dans la mauvaise famille et qui essaie de s'en sortir. Le héro du film est à la fois très intelligent est bienveillant spoiler: envers sa soeur dont il veut empêcher qu'elle soit vendu à un homme et le petit garçon dont il s'occupe et maintient en vie qui n'est pas son frère . Félicitations à Nadine Labaki la réalisatrice du film et à Zain All Rafeea pour son incroyable jeu d'acteur. Bravo !!!!!
Suivons Zaïn à hauteur de gosse dans sa révolte contre le monde tel qu’il est, la vie qu’on lui a donnée. Il n’abdique pas, n’accepte pas. Une force qui nous manque, presque à tous.
Ce film cumule tous les défauts possibles alors qu'il traite d'un sujet grave : scénario misérabiliste où l'on veut montrer tous les maux de la terre sans en traiter aucun, tournage quasi amateur de certaines scènes, montage effectué à la feuille de boucher, doublage minable, jeu d'acteurs amateur à l'exception des enfants en bas âge peut-être... Cela donne un méli-mélodrame d'une lourdeur et d'une longueur inutiles, qui trempe dans une démagogie qui ne touchera que les adeptes de la sensiblerie pathologique. Manifestement ils devaient se trouver à "Cannes la braguette" comme le chantait Léo Ferré.
Lauréat du Prix du Jury au Festival de Cannes ainsi qu’au Festival des Vendanges du 7e art, Capharnaüm est un film libanais réalisé par Nadine Labaki. On y suit le parcours de Zain, un jeune syrien vivant au Liban, qui tente de fuir ses parents après le mariage forcé de sa sœur.
Plus qu’un simple drame, Capharnaüm propose une véritable réflexion sur la condition des enfants mais aussi des femmes au Liban. Le film est porté par des jeunes acteurs amateurs très talentueux, ayant eux-mêmes connus un passé difficile. Malgré quelques petites longueurs, Capharnaüm offres de réels moments d’émotion et véhicule des messages forts sur l’enfance et la responsabilité des parents.
La sortie du film est prévue pour octobre 2018, sortez vos mouchoirs et ne ratez pas Capharnaüm !
Difficile de donner un jugement objectif sur ce film avec une tel histoire. personnellement j'ai usé un paquet de mouchoirs, à tel point qu'on se demande si le but est vraiment de faire le film le plus triste possible. Les acteurs sont bons, le jeune Zaine est excellent et la réalisation fait le job. Je le conseillerais surement mais si vous n'avez pas le moral, il vaut mieux le regarder un autre jour.
Capharnaüm témoigne du pacte artistique très particulier qu’introduit le choix d’un jeune garçon en personnage principal : puisque « la vérité sort toujours de la bouche des enfants », il suffirait de suivre une jeune personne pour lui faire dire ce que l’on veut et ériger ce propos en vérité générale. Il faut donc redoubler d’attention lorsqu’un film adopte le point de vue d’un enfant, d’autant plus que ce fameux point de vue est trafiqué, fruit d’une reconstruction par le metteur en scène et son équipe de production qui prennent la place de celui qui, logiquement, n’a pas l’âge de réaliser une œuvre de cinéma. Pas de chance pour Capharnaüm, sa lourdeur l’a rattrapé. Sa bêtise aussi. Ici on enchaîne les nourrissons pour ne pas qu’ils bougent, on jette les poules dans les escaliers, on exploite les enfants, on copule à côté d’eux (en famille c’est plus sympa)… Tout est dégoûtant, et pourtant tout est photogénique : notre jeune héros se trouve magnifié, ses parents se changent en monstres, les hommes en porcs. Dans cette pornographie de la misère, les véritables enjeux se mêlent à l’outrance et à la débauche, finissent par être banalisés voire déformés . Le choix d’une construction en flashbacks constitue un contre-sens absolu puisqu’il conduit le spectateur, non à tirer lui-même les conclusions du périple, mais à plaquer sur ce qu’il voit la sentence initiale. C’est l’inverse d’un twist : pas de pluralité de lecture ici, une seule. Alors on aveugle le spectateur, mais on ne s’arrête pas là, on le rend sourd. Les moments dramatiques sont doublés par un crin-crin pseudo-musical qui donne envie de se flinguer. Notons enfin que le propos sonne vraiment grotesque : les mots qui sortent de la bouche du héros ne sont pas ceux que tiendrait un enfant. Ce n’est pas le couple parental qu’on aurait dû traîner devant les tribunaux mais la réalisatrice et son équipe pour avoir ainsi exploiter la misère en lui donnant l’aspect et le prétexte d’une œuvre de cinéma néoréaliste. Une honte.