Troisième long-métrage de la réalisatrice libanaise Nadine Labaki, Capharnaüm est une vertigineuse plongée dans les quartiers les plus pauvres du Beyrouth contemporain. Convoquant Les Misérables de Victor Hugo et Oliver Twist de Charles Dickens, ce film nous nous embarque dans la vie de Zain, garçon d’une dizaine d’années se battant pour échapper à son quotidien rythmé par la mendicité, les petits boulots ingrats et la revente de médicaments volés. Il nous rappelle avec force que l’enfance miséreuse n’est pas propre au XIXème siècle. Profondément pessimiste, Capharnaüm dresse le portrait de femmes et d’hommes exploitant plus pauvres et plus fragiles qu’eux, coupables et victimes d’un système entretenu par les conflits internationaux, l’administration défaillante et l’extrême vulnérabilité des exilés de tous horizons. Si la cinéaste est hélas parfois dépassée par un sujet trop ambitieux pour elle, dans un film lui-même trop long d’au moins 20 minutes, Capharnaüm constitue néanmoins un témoignage précieux, documenté et sans concession sur l’envers d’un décor trop rarement vu au cinéma, et qui en dit long sur l’état du monde actuel.
Superbe, Beau, Poignant, Bouleversant, et d'une force incroyable. Et quel superbe jeu de tous les acteurs, et en particulier Zain. On en ressort pas indemne. Ça fait réfléchir.
Avec Capharnaum, on s'immerge au coeur de la misère des bidonvilles de Beyrouth. Mais, ce n'est pas seulement ça, c'est aussi un film plein d'énergie où on voit que malheureusement il y a toujours des personnes prêtes à profiter de plus pauvre qu'eux. Que le manque d'un minimum d'éducation peut conduire à un désastre. La réalisatrice Nadine Labaki s'est entourée d'acteurs amateurs et le petit Zain Al Rafeea est impressionnant de vérité. Certes, on peut dire que tout celà est quand même un peu exagéré, en est-on sûr ?
Une œuvre percutante prenante et réaliste ! On est pris dans la tourmente vie de ce petit garçon dont les actes et les événements nous font avoir la larme à l'œil.
Certaines critiques, tant de spectateurs que de professionnels, dénoncent les caractère "misérabiliste" de ce film. Les critiques littéraires du XIXème siècle ont, de la même manière, dénoncé le caractère "misérabiliste" des Misérables de Victor Hugo, auquel ce film fait penser, jusqu'à l'héroïne qui vend ses cheveux pour nourrir son enfant - comme Fantine. Il est plus confortable de détourner le regard d'une réalité dérangeante. Quant aux critiques sur la prise de vue ou le montage "faibles ou nuls", elles servent surtout à masquer que la façon de filmer des enfants, y compris un bambin d'à peine plus d'un an, est exceptionnelle. Un film qui nous renvoie à la figure un monde réel qu'il n'est pas agréable de voir.
Quand on lit certaines critiques de la presse, on se demande comment on peut mettre de si mauvaises notes. A moins d'être un élitiste qui vit avec des oeuilleres. Ce film m'a transpercé le coeur. C'est le propre du cinéma faire retentir en nous de la joie, de la mélancolie, du rire, de la tristesse, à travers des acteurs, des scènes, des paysages, des dialogues, des regards... Il faut regarder ce film sans chercher à l'analyser, le prendre en pleine poire.
Superbe film. Pas de temps mort avec une histoire très realiste, des images trè bien filmées et des acteurs parfais le jeunes garçon, le bébé je me demande même comment c est possible de si jeune de jouer si bien. Vraiment très bien
Film tres dur mais tres realiste; qui retrace plusieurs problemes : mariage de fillettes, travail d enfants, la violence des parents...etc.. Le petit Zain est un merveilleux acteur... Coeurs trop sensible... s abstenir peut etre
Ce film procure pas mal d'émotions notamment par le très jeune acteur qui réalise ici une superbe performance. On ne peut être qu'affolé de voir autant de misère dans un pays comme le Liban. Mais il y en a aussi surement plus près de chez nous qu'on ne voit pas non plus.
C’est le premier film libanais que je regarde. Capharnaüm rappelle beaucoup « Lion », film dur à voir, qui vous donnera les larmes aux yeux. Tout y parait très crédible, la pauvreté au Liban, la culture, les traditions. Tout est interprété à merveille par le petit Zain, qui fait tout pour se battre, pour survivre et ce même avec un bébé dans les mains. Même le bébé joue très bien, on a l’impression qu’il vit vraiment les scènes. Le scénario est simple mais violent, la musique est douce mais accentue parfaitement la situation, enfin la caméra filme parfaitement les scènes, les paysages, les expressions…
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18 103 critiques
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2,5
Publiée le 10 novembre 2020
J'ai trouvé Capharnaüm très manipulateur et sensationnaliste. Tout semblait si noir et blanc dans ce film. Les parents étaient des gens horribles et les enfants étaient des anges. Ce n'est pas la vie car il y a des zones grises. Je suis sûr que les parents avaient des qualités rédemptrices et que les enfants avaient des défauts aussi mais j'avais du mal à les trouver. J'ai juste senti que j'étais manipulé par la cinéaste pour croire à quel point les parents sont horribles au Liban parce que c'est la nouvelle sensationnaliste en ce moment. Le garçon blâme les parents mais est ce vraiment leur faute...
Une mise en scène simple, sans fioriture. La misère nous est mis sous le nez, tout simplement, et c'est parfois presque malfaisant à regarder. Le sujet est donc très bien traité. Bref une bonne découverte.