Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
PLR
466 abonnés
1 559 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 20 octobre 2018
Il y a un dicton arabe (issu des textes religieux) qui dit à-peu-près ceci : "la misère a failli être un crime". Manière de souligner que la pauvreté qui maintient en marge de la société n'est pas en soi fautive mais conduit souvent à un jugement hostile de ladite société. Et finalement, c'est l'histoire de ce Zain devenu enfant des rues, en marge des lois, jusqu'à se retrouver à la barre d'un tribunal non pas cette fois comme accusé (à 12 ans, il a déjà été condamné à 5 ans de prison pour violence au couteau) mais comme accusateur de ses parents, incapables de lui avoir donné une destinée autre que sordide et donc coupables à ses yeux de l'avoir mis au monde. Situation juridiquement improbable prétexte à l'introduction du récit. Il y a de l'allégorie là-dedans. Mais c'est long, trop long (123 minutes) et donc un peu lourd. Peut-être un peu aussi parce que ça finit par être malaisant ? Le spectateur retiendra quand même l'émotion qui se dégage de ce récit et qui, peut-être pour se donner un peu bonne conscience comme cela a pu traverser l'esprit de la réalisatrice, l'amènera à distribuer quelques étoiles, voire même à applaudir à la fin comme Cannes avait ovationné. On pense aux Misérables de Victor Hugo : "A l'heure si sombre de la civilisation où nous sommes sommes, le misérable s'appelle l'Homme ; il agonise sous tous les climats et il gémit dans toutes les langues". C'était au 19ème siècle. Nous sommes au 21ème siècle. Au Liban a priori, un pays de haute civilisation (même s'il entasse les enfants derrière les barreaux). Mais qu'est ce qu'on se donne toujours bonne conscience !
En entrant dans la salle, j'ai eu une intuition, j’allais découvrir l'enfer, je m'assois, le film commence et soudain à coup, tout d'un coup je m'enfonce dans mon fauteuil, j'avale mes pop-corn, je m'étouffe, je tombe par terre, une souris qui passe me mord l'oreille, je recrache le pop-corn, la souris mange le pop-corn, je remonte sur mon siège et je prends un plan drone apocalyptique d’un quartier de Beyrouth, je me réveille, non je ne rêve pas … et le voyage commence. Si vous avez aimé Rosetta, ce film est pour vous, si vous le cafard en ce moment, abstenez-vous, si vous êtes amoureux de Nabine Labaki, allez voir ce film, si la misère vous indigne, oubliez ce film, si vous êtes frustré, en colère, dégoûté de votre vie en France, allez y vous en ressortirez heureux comme lorsque l’on sort du pavillon des enfants cancéreux …
La performance de Zain est époustouflante ! L'homme est un loup pour l'homme et ce film le transcrit merveilleusement bien à travers les yeux de ce garçon. Magnifique !
Ce film est le film le plus nul que j’ai jamais vu de ma vie il entre dans la catégorie des pires films jamais crée. Le suspense est inexistant l’histoire n’en parlons pas, je ne me suis jamais autant ennuyer.
Si l'intention de Nadine Labaky est bien louable - elle qui filme caméra à l'épaule avec réalisme la détresse humaine, j'ai trouvé le résultat très inégal et interminable... ; elle en fait des tonnes et nous afflige d'un pathos et d'un misérabilisme suffoquants jusqu'à l'ecoeurement, et ce malgré de beaux passages... Dommage car j'attendais beaucoup de ce film... 🎬🎬
Beau film, j'ai du mal à saisir certains avis qui parle de trop de " miserabilisme ", comment on peut juger du " trop " ? Perso je n'ai jamais été au Liban au coeur des familles les plus précaires, mais ce qui est décrit dans ce film ne m'a pas semblé invraisemblable. Je m'attendais du coup à une succession de trucs horribles à la " Précious " ( ou la vraiment c'était abusé, à l'américaine quoi ... ) Ici j'ai trouvé le ton juste et la réflexion sur le sens que prends le fait de faire des enfants en se sachant dans l'incapacité de répondre à leurs besoins primaires, juste.
Le sud et le moyen orient Magnifique dans da realité, ses peines, et ses joies. Avec une derniere image sublime d espoir grace au sourire de Zain. Et ce malgré les crotiques injustes de certains journaux tres (trop) salons.
Cela faisait quelques années, qu'un film n'avait embrassé tant d'émotion (et de générosité)….La réalisatrice, il faudra la suivre pour ceux qui ne la connaissent pas….pour revenir au film, c'est une fiction sur la pauvreté (qui rejoint presque à mes yeux un documentaire déchirant)….La réalisation est impeccable et l'histoire de ce très jeune garçon, que la vie va berner et trainer dans la boue est digne des romans Britanniques du 19ème siècle 'On pense un Charles Dickens dont visiblement les écrivains du moyen orient devraient s'inspirer…..Le film a beaucoup de qualités dans la mise en scène, pour nous faire ressentir l'oppression des ""pauvres"....Je commencerais par l'image en clair obscur…. la fluidité de la caméra dans les rues de Beyrouth ? (Damas ?) et une musique à peine audible, mais qui fait vibrer le spectateur par sa subtilité attachante t son pouvoir discret…..Le jeune acteur est magnifique, je lui souhaite de faire carrière dans le cinéma, et le scénario très simple va par quelques habiles ellipses à l'essentiel… Le film parle avant tout de pauvreté, d'exploitation de l'homme par l'homme, il est moins spectaculaire que slumdog millionnaire, mais son discours au final est tout aussi convaincant…...Je conseille...
C’est un film sur l’enfance malheureuse et qui donc, par construction, remue les tripes de chacun d’entre nous. La succession des malheurs et mésaventures du jeune Zaïn peut vite ressembler à un catalogue d’horreurs ou à un mélo de quatre sous, mais il n’est pas certain toutefois que son cas soit très éloigné de la réalité de nombreux enfants perdus du Proche Orient ou d’ailleurs. Sur le plan cinématographique, le montage un peu compliqué, naviguant entre un mystérieux procès et des flash- backs qui constituent l’essentiel du film, atténue le propos vigoureux des images. La distribution est parfaite, et la direction des acteurs - mention spéciale à l’interprète du héros - ne laisse aucune prise à l’improvisation ou au cabotinage. On aurait juste raccourci d’un quart d’heure pour renforcer l’effet coup de poing. Avoir sans faute.
Autant "The House That Jack Built" restera incompris car il aborde un sujet violent et impertinent du cinéma : Le gore.
Ce film dégage dès les premières minutes une atmosphère de vie par la misère. Je ne veux pas détailler mais la réalisatrice et le gamin surtout; méritent une palme d'or. Slumdog millionar peux se rhabiller.
Du début à la fin c'est une caméra juste et un petit acteur qui transcrit plus d’émotions que n'importe qui. C'est un film qui devais avoir la palme mais il y a eu des pressions politiques.
On ressort abasourdis face au visage joyeux de ce petit gars. Sa performance. Et l'histoire qui en rappelle bien d'autres en cinéma indépendant mais nullement bien contée. Chapeau à la réalisatrice.
Film exceptionnel qui montre le tragique d'une société en décomposition, livrée à la pauvreté, la violence, le trafic, la solitude. Cette société de Beyrouth, cette grande ville, ne s'attaque pas aux grands problèmes structurels, dans ce film les tensions liées à la pauvreté et à sa démographie en forte hausse qui amène ce garçon de 12 ans à déposer plainte contre sa mère, sans coeur pour oser une nouvelle fois être enceinte d'un enfant qu'elle ne pourra pas élever. Un scénario découpé au scalpel. Des acteurs, notamment les enfants et le héros du film, dégageant une vérité tragique et une émotion immense.
Irrité par l’idée de scénario: « Zaïn, attaque ses parents en justice pour lui avoir donné la vie » Plus racoleur….tu meurs!!! Et pourtant, j’ai trouvé aussi des qualités: beaucoup de chaleur humaine; des gros plan sur Zaïn et Yonas qui font fondre même les sans-coeur.La maman éthiopienne Rahil, est un beau personnage. J’ai peine à imaginer que Beyrouth ressemble à celui de Nadine Labaki? Quand je vois les européens refuser les bateaux avec leur centaine de migrants…
Quelle tristesse de découvrir les vraies valeurs humaines à travers un enfant prisonnier d'un pays à l'abandon, pauvre et irresponsable. C'est l'histoire de ce petit garçon insoumis à ses parents cruels et à cette famille résignée qui vit dans la pauvreté morale et physique d'un pays désœuvré. Une vraie révolte avec un message d'espoir à porter haut et clair. La pauvreté et les conditions de vie sont dévoilées à la manière d'un documentaire réaliste. Film fort incontournable pour comprendre ce qui ce passe ailleurs mais aussi pour espérer.