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soniadidierkmurgia
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3,5
Publiée le 18 juillet 2018
Olivier Marchal, ancien flic reconverti scénariste puis acteur et réalisateur est l'un des rares avec Fréderic Schoendoerffer a tenter de faire revivre le genre policier français tel que le pratiquaient dans les années 1970 et 80 des réalisateurs aussi différents que Jean-Pierre Melville, Jacques Deray, Georges Lautner, Claude Chabrol, Alain Corneau ou Yves Boisset. Depuis 2002 avec "Gangsters" et cinq réalisations à son compteur, il n'a pas changé de recette, privilégiant l'efficacité plutôt que de trop longs développements psychologiques autour de ses personnages qui ralentiraient la progression d'intrigues dont la crédibilité n'est pas non plus une de ses préoccupations majeures. Chez Marchal comme chez Melville, le dépouillement en moins, les hommes sont ce qu'ils font. C'est le cas d'Antoine Roca le patron d'une entreprise familiale au bord de la faillite. Les soirées arrosées avec les potes sont l'occasion d'oublier les tensions professionnelles et familiales de plus en plus intenables en fantasmant sur projets et arnaques grandioses capables de renflouer les caisses très rapidement. Justement, l'Union Européenne en mal d'écologie vient de mettre en place une taxe carbone que les sociétés se revendent entre elles pour acheter cyniquement du "droit à polluer". Les taux de TVA différents entre les pays de l'Union offrent la possibilité de mettre au point une véritable "machine à cash" avant que l'administration découvre le pot-aux -roses et trouve la parade. A partir d'un fait divers réel survenu entre 2008 et 2009, Olivier Marchal déroule la classique descente aux enfers d'un quidam moyen en perdition qui ne trouve pas mieux pour s'en sortir que de flirter d'un peu trop près avec le milieu sans en connaître les pratiques. S'y ajoute en cerise sur le gâteau la folie des grandeurs qui gagne les plus fragiles de la bande. Rien de mieux à l'heure actuelle sur le marché que Benoît Magimel dont l'atterrissage après deux décennies passées au firmament du cinéma français s'effectue dans la douleur pour interpréter ce type de looser. La silhouette alourdie de l'acteur se prête à merveille à un emploi qu'il multiplie ces derniers temps. Autour de lui des seconds rôles parfaits et judicieusement choisis comme Gérard Depardieu, Dani, Mikael Youn, Gringe, Ider Chender ou encore Patrick Catalifo contribuent à recréer la fameuse ambiance de l'époque bénie citée en préambule. Pour le reste, Olivier Marchal parfaitement au courant des recettes esthétiques du genre assure sans problème.
C’était nul, une intrigue banale pour faire connaître le sujet intéressant de la taxe Carbone, le scénario règlement de compte entre bandits. Reprenant le thème cher au réalisateur autrefois inspecteur de Police, les références à ses anciens collègues, une certaine époque de sa vision d’avoir travaillé au sein de l’autorité policière. La mise en scène est linéaire, ça ne me surprend pas, l’histoire suit son chemin vers la simplicité.
Inspirée de la Carbone Connexion, arnaque informatique internationale permise par la création de la taxe Carbone de l’Union Européenne, ce polar sombre, parfaitement digne de la sensibilité d’Olivier Marchal, signe toute sa pesante tension, l’absurdité administrative suicidaire, l’abrutissement épuisé qui s’acharne sur les rares représentants des vertus, la désespérance morale et intellectuelle de toute une société. Il raconte l’aventure maffieuse d’une escroquerie à la TVA réalisée grâce aux marchés virtuels des quotas de carbone des entreprises. Benoit Magimel, Laura Smet, Michael Young, Dani, Gérard Depardieu, Moussa Maaskri, et bien d’autres nous mijotent une effroyable soupe de gangstérisme, vols, arnaques ethnico-mafieuses, comptes off-shore, violences, trafics d’identités, meurtres, trahisons et autres abjections de la pègre comme des légales et puissantes personnes de pouvoir. Actions et évolutions captivent sans répit dans une étrange proximité avec les scènes comme les personnages, tout en revendiquant clairement leurs excès et leur fiction. Ce carrousel sombre, violent et amoral comme le monde de l’argent s’avère de surcroit étonnamment instructif sur les corruptions financières et fiscales, et le piège de la terrifiante dépendance de notre monde économique aux marchés virtuels, vices fictifs créés à l’intérieur même de la délirante et souveraine informatisation préalable.
C'est du Olivier Marchal, donc sans grande surprise. Le bonhomme a une formule et s'y tient, avec ce que cela implique. D'un côté, celui-ci y va à fond niveau noirceur, musique omniprésente et affaire qui va inévitablement mal tourner, d'autant que toute la première partie, menée correctement, s'avère très linéaire et manque un peu d'ampleur. Heureusement, le réalisateur trouve, à travers ce fait divers ayant fait grand bruit à l'époque, une dimension tragique intense, presque « shakespearienne » dans son déroulement et son aspect inexorable, à l'image de quelques scènes fortes, tranchantes, nous laissant ainsi sur une assez bonne impression. Dommage, quand même (et même si c'est un ressenti assez personnel), que les truands d'aujourd'hui manquent aussi souvent de classe, de panache, donnant juste l'impression de gros loubards méchants et dangereux, sans le moindre code d'honneur, l'interprétation s'avérant correcte mais sans éclats non plus (même si cela peut se justifier pour Benoît Magimel, dans une logique de « mec normal »). Du Marchal, avec ses qualités et ses défauts : c'était attendu, c'est confirmé. Pas mal.
Olivier Marchal fait du Olivier Marchal, le sujet de la taxe carbone, n'est qu'un support a un film de gangster et de règlement de compte, les dialogues sont pauvres, les personnages passents leurs temps en discothèque et a fumer des cigarettes. Tous les clichés des nouveaux gangsters y passent, voitures de luxes, costumes de marques, bijoux a la nouvelle copine... Bref sans intérêt, du déjà vu sur toute la ligne. Le jeu des acteurs est bon heureusement et evite le 0 pointe.
Film avec un style des années 70. Comme si le film avait mal vieilli. Univers qui semble un peu dépassé. Casting parfois mal adapté. Je pense à Youn en expert-comptable et Depardieu qui nous fait du réchauffé. Et pourtant j'adore ces deux acteurs. Déception.
Entrez à pieds joints dans l'univers des polars noirs. Olivier Maréchal nous démontre qu'il a encore beaucoup de talent. Dans un scénario solidement ficelé, où seul peut être le flash back du début mériterait d'être revu car il donne trop d'indications sur l'issue du film, les acteurs vous saisissent dès les premières minutes, en vous maintenant en permanence dans un mal être permanent et profond sans que les scènes de violences ne prennent le dessus à vous faire frémir d'horreur, sauf à de rares exceptions près. C'est tout l'art de Maréchal qui à travers ce film qui navigue entre « le grand pardon » et « le parrain », de nous maintenir dans cet état permanent d'angoisse, d'incertitude, où tout est gris sombre ou noir, des couleurs de la pellicule à l’âme des personnages. Les seconds rôles, rejoignent les premiers. Un excellent moment duquel on ressort content d'être vivant, et de n'être jamais passé dans cette phase obscure du grand banditisme.
les hold-ups nouvelle génération qui ne nécessitent pas d'autres armes que celles employées par nos énarques. PLV : une belle brochette d'acteurs pour un film sympa
Un homme meurt sous les balles, tandis qu'en off sa voix résume par une belle formule ce qu'aura été sa vie, sa montée en puissance avant sa descente en flammes. L'introduction de Carbone use d'un classicisme qui a fait ses preuves, trouvant sa sacralisation via le premier opus de Sam Mendes, American Beauty. L'autospoiler sur le devenir de son protagoniste principal n'a jamais gâché un bon film, pourvu qu'il comporte des éléments assez riches pour vite balayer la première image de l'esprit du spectateur. Pourvu qu'il soit habité par des héros de chair et de sang. Pourvu que l'enchevêtrement de ses sous-intrigues soit assez limpide pour ne pas perdre le public. Or Carbone répond à tous ces défis. Pour son cinquième long-métrage en tant que réalisateur, l'ancien flic le plus célèbre du cinéma français (Olivier Marchal) a mis les bouchées triples : arnaque dans un milieu d'affaires impliquant aussi bien le grand banditisme que des policiers véreux. Il s'agira alors pour les trois parties de tirer leur épingle du jeu, à terme en envahissant le territoire des deux autres, forcément… Sans jamais verser dans la spectacularisation gratuite, Marchal donne un véritable souffle à son histoire, filmant ses personnages au plus prés pour pointer la tension sous-jacente, donnant du corps au moindre des rôles secondaires (Mickaël Youn, bluffant dans une composition on ne peut plus séireuse) à l'exception d'un Depardieu qui active le mode roue libre en patriarche tyrannique. Les codes des films de mafia sont parfaitement respectés via des scènes emblématiques, tel cet enterrement comprenant l'assassin aux premières loges ou ces dîners aux restaurants où l'on étale sa richesse par excès de confiance. Voilà bien le prototype du polar qui plaira aux vieilles générations de cinéphiles comme à un public empreint de modernité.
Benoit Magimel, plus les années passent et plus il joue mal, il cabotine et s'enferme dans ses mimiques. Bon a part ca, le scenario ca casse pas non plus 3 pattes a un canard. On retrouve le style pseudo polar noir d'olivier marshall deja vu et revu avec aucune grosse innovation. Bref ca se regarde mais c'est dans l'ensemble assez moyen
Olivier Marchal nous livre un bon polar comme il sait les faire ! Le sujet est bon, la mise en scène également, Benoit Magimel livre l'une de ses meilleures prestations, "Carbone" fait du bien dans le french polar et s'épargne toute mauvaise note. Prenant du début à la fin.
Olivier Marchal sait décidément y faire en termes d'intrigues policières, et comme ce dernier sait s'entourer de castings hétéroclites et qui fonctionnent, et sait imposer un rythme et un style qui lui sont propres, ça donne forcément un film bien prenant, sincère et terriblement efficace.Quelques scènes longuettes et une interprétation inégale viennent ternir le tableau final, sans pour autant desservir totalement le film. Une bonne surprise!
Un "sans fautes" pour Olivier Marchal .... On est sous le charme, de bons acteurs, une mise en scène bien ficelée, c'est vraiment intéressant du début jusqu'à la fin, un spécial big up pour Magimel le magnifique