James Wong c’est ce réalisateur qui a la réputation d’avoir pondu un des pires films de l’histoire avec Dragonball Evolution. C’est oublier qu’il a quand même été le réalisateur plus chanceux de deux épisodes de Destination finale, et en particulier de ce premier qui nous intéresse ici. Un premier film qui renouvelle un peu le cinéma d’horreur pour ado abonné jusqu’alors au slasher, et avec une certaine efficacité, il faut le dire.
Le casting reste relativement tiédasse et c’est dommage. La plupart des personnages sont finalement assez simplistes, et les acteurs ne sont pas toujours au top du top niveau jeu, avec un héros qui s’en tire quand même pas mal campé par Devon Sawa, et une Ali Larter qui hérite clairement du personnage le plus typé, avec le plus de personnalité, et ce n’est pas un mal. L’actrice est d’ailleurs assez efficace. Pour le reste Seann William Scott ne change pas de registre, Kerr Smith hérite d’une caricature ambulante, et on regrettera que la guest-star toujours aussi charismatique, Tony Todd, reste d’une trop franche discrétion, alors que la scène où il apparait est l’un des moments les plus sympas du film.
Le scénario part évidemment d’une idée excellente, et amène bien son propos c’est un fait. Ensuite le déroulé est certes assez simpliste, mais prenant, avec de bonnes scènes violentes, une course contre la montre efficace, et on se prend au jeu sans difficulté particulière. Néanmoins je regrette quand même qu’il n’y ait aucune explication par rapport au point de départ justement, et que toute les tentatives d’éclaircissements soient au final un peu trop oiseuses et « prétextes ». On sent que le film ne veut pas laisser son spectateur complétement dans l’ignorance, et en même temps on sent que ce n’est pas là que le métrage a franchement cherché à faire des efforts, misant beaucoup plus sur le rythme et les meurtres qu’autre chose. Dommage quand même.
Sur la forme j’ai surtout retenu les meurtres, sympathiques et bien emballés par le réalisateur, et saupoudré de quelques moments sanglants attrayants même si on reste dans la moyenne assez soft des films d’horreur pour ado et jeunes adultes. Faut pas non plus vomir ses popcorns quand même ! Après pour le reste les décors, la photographie ne sont pas très fameux et le film a un déficit d’ambiance assez nette. C’est finalement trop quelconque pour un film d’horreur. Quant aux effets spéciaux ils sont très acceptables pour un film de ce budget et qui commence à dater aussi, même si certaines séquences auraient pu être un peu plus sobres. Musicalement j’ai été un peu surpris de ne pas avoir de gros efforts de faits. Il y avait de quoi s’amuser franchement dans ce métrage, et au final c’est assez tiède.
Enfin, Destination finale reste un petit film d’horreur vraiment typé soirée halloween. Rien de très marquant, mais un soupçon d’originalité, des meurtres pas mal, et au bout du compte un ensemble qui se tient pour passer 1 heure 30 en toute simplicité. 3.