Bon alors là, une question se pose : est-ce que je dois en pleurer, ou en rire? Non parce que là, je crois qu'on a réellement touché le fond. Et je ne cherche pas à exagérer : je suis peut-être tombé ( enfin non, je l'espère de tout mon coeur ) sur le pire film de la Hammer. Et c'est peu dire ! Tout est mauvais, même l'interprétation de Dracula by Christopher Lee, qui semble réellement en avoir raz le bol de son personnage fétiche, demeurant au final cloîtré dans cet image de démon habillé de noir. Rôle qui lui vallu celui de Scaramanga dans "L'homme au pistolet d'or", si je ne me trompe pas. C'était juste pour ceux qui ne le savaient pas. Mais c'est tellement mauvais ce film, sérieux... Jamais je ne n'aurai pensé dire cela d'un film de Christopher Lee concernant Dracula : c'est une catastrophe... Mais vraiment hein, je pèse mes mots : "Une messe pour Dracula" est de loin le pire métrage de la saga. C'est triste de voir à quel point une franchise peut tomber bas, et se corrompre dans le mauvais goût pour amasser toujours plus d'argent, avec pour seul résultat que de récolter l'effet inverse de celui voulu. Bon alors, qu'est-ce qui est mauvais dans ce "Dracula" ci? Tout, même la prestation de Christopher Lee. Mais on y reviendra, prenons notre temps. Tout commence dans une abominable scène d'exposition tentant de faire le lien entre ce film et un autre volet de la saga, lui même très, très mauvais : "Dracula et les femmes", que les spectateurs semblent avoir, aussi étrange que cela puisse me paraître, apprécier. Mais je ne démord pas, il demeure aujourd'hui encore un bien piètre volet de la saga. Une saga qui d'ailleurs, il faut le préciser, n'a pas de réel but logique : les protagonistes n'ont aucun lien au fil des épisodes, si ce n'est celui de mettre Dracula hors d'état de nuire. La seule jonction, la seule passerelle entrechaque épisode demeurera la résurection du vampire, sans que cela ne présente quaucune logique ou aucun lien. Et cela pourrait également être étoffé du scénario de ce métrage, qui reprend presque complètement les éléments scénaristiques des films précédents ( comme le font tous les Dracula depuis le troisième opus, "Dracula prince des ténèbres" ), en y ajoutant seulement quelques rites sataniques ici et là complètement foirés. Alors oui, c'est sympa de pas prendre de risque, mais au bout de cinq films, il faudrait peut-être songer à innover. Le résultat étant que la saga ne cesse de se répéter et d'être à bout de souffle, le film patine dans les méandres de la répétition, sans ne jamais réellement parvenir à réellement nous captiver : le tout refoule le réchauffé, ne faisant que refroidir un peu plus nos ardeurs. L'intrigue n'apporte donc rien aux personnages, et l'écriture des protagonistes semblent sinon vide de sens, d'autant plus dénuée d'intérêt. La mise en scène est également fade et sans amour, ne parvenant jamais à nous faire ressentir la moindre émotion, impression d'autant plus certifiée par une bande-sonore qui commence vraiment à taper sur les nerfs. J'aimais vraiment celles des précédents films de la Hammer, mais là c'est plus possible : car en plus d'avoir terriblement besoin d'être remasterisée, son niveau n'est pas forcément au sommet de ce qui pouvait se proposer à l'époque. Les dialogues sont idiots et niais, les doublages sont hideux. Pour ce qui est des acteurs, c'est pas bien folichon non plus : pas un seul d'entre eux ne ressort, aucun n'a de charisme. En bref, Cutching manque. Non, je ne le redirai jamais assez. Même Christopher Lee semble perdu parmi toutes ces petites choses ratées, et même lui joue mal ! Tellement kitsch et foiré, son maquillage, qu'ils sont parvenus à le rendre ridicule. Les mecs, ce gars c'est une icône nationale de par chez nous, alors prière de ne pas lui infliger pareil traitement !!! Vous l'uarez compris, tout dans ce cinquième film est raté, même son personnage principal, qui n'apparaît qu'après 45 minutes de film ( tappantes ). C'est pour vous dire les longueurs... A éviter, car après l'avoir vu, vous ne reviendrez pas à la vie comme tonton Lee. La messe est dite.