Le film Dear Zindagi (2016) est le deuxième long métrage réalisé par la jeune Gauri Shinde. J’ai choisi de le voir, bien sûr parce que Shah Rukh Khan y joue un rôle (bien que finalement pas assez, il n’arrive que dans la deuxième moitié du film !!! :D ), mais en plus parce que j’avais remarqué qu’il était bien noté par les cinéphiles et les critiques.
Le film met en vedette Alia Bhatt, une actrice très talentueuse et Shah Rukh Khan, l'un des acteurs les plus célèbres de Bollywood.
Le film traite de la santé mentale, un sujet qui est souvent mal compris en Inde, et dans plusieurs autres pays, comme le nôtre par exemple. Kaira, le personnage principal du film, est une jeune femme troublée qui se complique volontairement la vie et refuse le bonheur qui lui tend les bras. Pourquoi ? C'est ce qu'elle essaie de découvrir à travers des séances avec son psychologue, Jug, interprété par Shah Rukh Khan. Les séances avec Jug sont une occasion pour Kaira de comprendre ses blessures passées et de guérir son présent.
Il est vrai que le thème du psy sympathique et excentrique a déjà été traité au cinéma, mais pourquoi pas encore une fois, surtout dans un film indien qui brille par sa sobriété et qui dénote complètement des films bollywoodiens ?! Ce film offre d’ailleurs à Shah Rukh Khan un rôle d'une grande sobriété, loin de ses interprétations un peu théâtrales qu'exigent certains de ces films, surtout comiques. Tout le film d’ailleurs se distingue par sa sobriété, avec l'absence de parties chorégraphiées et le balayage des clichés sur une possible romance (bien que je l’aie parfois souhaitée).
Le film est également l’occasion d’aborder certains sujets comme la différence dans l'éducation entre les garçons et les filles. Certains parents préfèrent les garçons aux filles, et la société est plus sévère envers les filles, surtout si elles ont plusieurs relations amoureuses. Elles risquent alors d’être confrontées aux jugements, aux ragots et aux préjugés. Mieux vaut d’ailleurs les marier rapidement et les caser. Surtout si elles veulent faire carrière dans le cinéma !
Cependant, j’ai trouvé la première moitié du film un peu longue. Il aurait été peut-être plus intéressant de découvrir les problèmes de Kaira plus tôt et de voir également apparaître le psychiatre un peu plus tôt.
Dear Zindagi est également un film important pour la société indienne, et pour certaines sociétés conservatrices car il renforce le débat autour du concept largement mal compris de la santé mentale. Il montre que le rôle d’un psy permet aussi parfois de se comprendre, comprendre ses problèmes et apprendre à se prendre en mains. Un psy aide aussi des gens « normaux » et « ordinaires », il n’est pas « réservé » aux fous et aux malades mentaux !