Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
🎬 RENGER 📼
7 177 abonnés
7 496 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 7 mai 2024
L’ancien berger, devenu maire de Lourdios-Ichère (petite bourgade du Béarn) de 1977 à 2017 et député des Pyrénées-Atlantiques de 2002 à 2022, se présente à l'élection présidentielle de 2017. L’ennui ? C’est qu’il n’a ni communiquant, ni argent et pas vraiment de programme. Les réalisateurs Pierre Carles et Philippe Lespinasse décident de le suivre dans cette folle aventure et s’auto-proclament ses conseillers de campagne, sauf que rien ne va se passer comme ils l’avaient imaginé…
Comme son titre l’indique, Un berger et deux perchés à l'Elysée ? (2019) c’est l’histoire d’une rencontre aussi surprenante qu’amusante, celle d’un politicien qui détonne dans le paysage politique français et de deux réalisateurs / deux militants de gauche qui espèrent trouver en Jean Lassalle le nouveau révolutionnaire bolivarien.
« Maman a mis 8 jours à me mettre au monde. Je n’ai jamais pu rattraper ce retard »
On savait à quel point Jean Lassalle était un personnage haut en couleur et ce film viendra nous le confirmer, comme en atteste cette scène surréaliste, à son domicile, chaussures à crampons aux pieds et munis d’une tronçonneuse pour aller couper les mauvaises herbes dans son jardin. Tout le reste du film sera à l’image de l’homme politique, un brin rêveur et idéaliste, sans parler des quelques casseroles qui vont pimenter l’avant et l’après campagne électorale, notamment son voyage en Syrie à la rencontre de Bachar el-Assad, ainsi que cette accusation d'agression sexuelle.
« Les 3 “B” : Béret, Baguette et Bon sens »
Dans le même style que 1974, une partie de campagne (1974) de Raymond Depardon, mais sur un ton bien plus loufoque, le duo de réalisateur donne l’occasion de démystifier l’homme politique et de découvrir Jean Lassalle sous un nouveau jour, tout en évitant la caricature.
excellent portrait, et excellent récit, très fin et très sincère, très tranché et très roublard, un régal, avec une construction et une réalisation très aboutis.
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, et ça ressemble vraiment à tous les documentaires que l’on peut voir durant les campagnes sur les candidats : interview de la famille, entrer dans vie familiale, associative, amicale. Lassalle égal à lui-même, un Personnage, un vrai. Il nous a bien évidemment fait rire et on s’ennuie par moment.
En revanche, dommage que les 2 réalisateurs à l’initiative de ce projet se soient sentis obligés de se mettre en avant et dedans cesse se justifier...
« Françaises, Français, quelque soit celle ou celui que vous éliriez, en dehors de moi, de toutes façons, il vous entubera ! » dixit Jean Lassalle dans une allocution préparée pour sa campagne de la présidentielle de 2017. Alors, pourquoi Jean ne vous entubera-t-il pas ? C’est très simple : il ne promet rien. Il ne connaît à peu près rien à rien en dehors de l’élevage de montagne et de quelques histoires drôles à pisser à la culotte. C’est un amuseur opiniâtre, il n’a peur de rien, mais ce n’est pas un démagogue. Il reconnaît qu’il est incapable de répondre à des questions un peu techniques si on ne lui prépare pas des fiches et d’ailleurs, il ne connaît même pas le montant du P.I.B. « Je m’en fous » dit-il. Jean ne sais pas ce qu’il fera quand il sera président. La programmation, ce n’est pas son truc. Il avisera, faites-lui confiance. C’est un chef charismatique, ralliez-vous à son panache blanc et foncez dans la mêlée. Un meneur d’hommes à l’ancienne. Impeccable pour tenir un canton à droite en tenant la gauche à l’écart. Monté en grade subrepticement après que ses parrains (Inchauspé, Bayrou…) aient perdu le contrôle de l’OVNI, Jean navigue à vue dans le cosmos jusqu’à serrer la main de Bachar El Assad en compagnie de Mariani. Son contrôle n’est peut-être pas perdu pour tout le monde. Mais qui ? Les aimables documentaristes qui ont réalisé ce film aussi bidonnant qu’effrayant n’ont pas fouillé du côté de la face obscure de notre héros dont la devise claque au vent : « Béret, baguette et bon sens ». Eloge du « bon sens », certes un peu gênant aux entournures, dont on aurait aimé qu’il soit critiqué avec la rigueur qui guidait le célèbre sociologue de Lasseube quand ce dernier fustigeait le « sens commun ». Un autre Béarnais pour lequel l’un des enquêteurs - Pierre Carles - semble avoir eu naguère un égal enthousiasme. De Bourdieu à Lassalle, on reste en Béarn, mais quelle dégringolade !
Film très agréable à voir, joyeux par la fraicheur du candidat et des paysages. Le film pâtit d'un dénouement pathétique où les cinéastes se font inquisiteurs, donneurs de leçons pathétiques.
Si vous aimez Jean Lassalle, fuyez ce documentaire ! Pierre Carles tombe bien bas et se "boboise" à grande vitesse. Entre attitudes condescendantes et grand donneur de leçons, le "journaliste" aime Lassalle lorsque celui-ci fait dans le "pittoresque". Il le vomit lorsqu'il est authentique. On passera les délires d'un petit idéologue gavé de caviar déblatérant une série d'idées farfelues (un projet de "cabanes pour tous" entre autres choses). La fin est tout simplement lamentable par ses sous-entendus et accusations maladroitement fulminées. Navrant.
Si vous aimez Jean Lasalle, vous aimerez son film c'est le documentaire de sa vie , de son parcours grâce à sa personnalité hors du commun , on ne s'ennuie pas une seule seconde malgré le genre
il nous présente sa famille , ses amis , son ambition pour la France , son humour n'est pas absent un mot dans le film : "peut être le prochain De Gaulle" , il est vrai qu'en ce moment tout va mal
En 2016, Jean Lassalle, député Modem des Pyrénées-Atlantiques décide de se lancer dans la course à la présidence de la République. Deux réalisateurs l'accompagnent.
À lire le résumé que je viens d'en faire, "Un berger..." s'annonce comme l'histoire d'une campagne présidentielle. Une sorte de "1974, une partie de campagne" où le truculent Jean Lassalle aurait volé la vedette à Valéry Giscard d'Estaing. Ou encore une version loufoque de "L'Insoumis" qui suivait Jean-Luc Mélenchon en 2017.
Mais "Un berger..." est plus que cela. C'est bien sûr un documentaire construit autour d'un homme politique et de son ambition : conquérir l’Élysée alors que les sondages ne le créditent guère que d'un pour cent des voix - il en obtiendra finalement 1.21 % à peine. Le personnage intrigue autant qu'il prête à sourire. Il devient célèbre pour avoir entonné dans l'hémicycle en 2003 un chant béarnais. Il aurait pu prendre comme slogan les trois B : "Béret, Béarn et Bon sens". Est-il matois ou stupide ? Joyeux drille ou triste sire ? Souverainiste de droite ou révolutionnaire qui s'ignore ? Le documentaire ne répond pas vraiment à la question.
Car le sujet de "Un berger..." est ailleurs. S'il a pour héros Jean Lassalle, il a pour sujet sa relation avec les deux co-réalisateurs qui le filment et le malentendu sur lequel s'est nouée leur collaboration. Pierre Carles est en effet un réalisateur engagé à gauche. Contacté par le député-maire de Lourdios-Ichère (160 habitants) alors qu'il venait d'achever un documentaire sur le président équatorien altermondialiste Rafael Correa, Pierre Carles imaginait contre toute logique que le député béarnais pouvait porter un projet de gauche.
La méprise ne se révèle que progressivement. Le voyage à Damas de Jean Lassalle en janvier 2018 où il rencontre le président Assad et les piteuses explications qu'il sert sur le plateau de ONPC pour s'en justifier précipitent la rupture entre l'homme politique et le réalisateur néo-marxiste qui était devenu peu ou prou son directeur de campagne.
Ce malentendu aurait pu donner lieu à un règlement de comptes. Mais Pierre Carles ne s'y abaisse pas. Il choisit au contraire le parti de l'humour et de l'auto-dérision. Avec une grande lucidité et une ironie plus grande encore, il raconte le fossé grandissant entre ses fols espoirs d'un candidat disruptif - il ne dit pas un mot d'Emmanuel Macron qui les concrétisera - et les gaffes à répétition qui émaillent la campagne de l'incontrôlable candidat.
Il aurait été facile de se moquer de Jean Lassalle. Mais "Un berger..." n'a pas cette vulgarité qui donne à voir un candidat humain, trop humain, dont le seul défaut est de refuser les codes et un "journaliste" pris au piège de sa subjectivité.
C’est un beau documentaire où l’humain est au premier plan. Il donne une vision très originale à la campagne de la présidentielle 2017. Lassale est très pittoresque. Il est représentatif de l’esprit du Sud-Ouest. A voir !
J'apprécie beaucoup le travail de Pierre Carles et je suis allé voir ce nouveau documentaire avec enthousiasme. On a tous l'image de Jean Lassalle à la dernière présidentielle comme d'un personnage fantasque, loufoque, difficile à prendre au sérieux. Ce documentaire tout en conservant des passages qui soulignent bien cela (Jean Lassalle qui fait sécher sa chemise par la fenêtre de sa voiture en est un bon exemple) nous permet de percevoir la profondeur du personnage. En le classant comme plus à gauche des candidats de droite, Pierre Carles et Philippe Lespinasse mettent en avant la singularité du personnage. Jean Lassalle est avant tout un homme politique qui a toujours fonctionné à l'instinct et selon ce qu'il juge comme du bon sens. Les interventions d'André Chassaigne, député communiste et ami de Jean Lassalle sont particulièrement éclairante là dessus. Avec un entourage hétéroclite qui va d'un juriste à moitié anar à une sorte de royaliste sorti de nul part, on en fini pas d'être décontenancé. La fin du documentaire permet de comprendre les limites de la politique façon Lassalle, de sa spontaneité et de son pur individualisme.
Un (soi-disant) réalisateur abject et mégalo à charge contre Jean Lassalle. Je m’attendais à tout sauf à ça : il arrive à faire passer Jean Lassalle pour un soutien des « gazages » du président syrien (on est dans le politiquement correct du fameux combat moralisateur du méchant Assad contre les gentils islamistes). Et en fin de film la cerise sur le gâteau : ce « réalisateur » retourne spécialement voir le député après sa réelection pour laisser à penser en l’interviewant que Monsieur Lassalle est coupable d’avoir mis une main aux fesses à une dame vu son attitude habituelle et qu’il devrait s’excuser par principe (même s’il est innocent) au nom de tous les hommes. Désolé mais je suis un homme et ne me sens pas un prédateur sexuel comme ce monsieur le laisse à penser pour tous les hommes. Si ce monsieur a un problème, je l’invite à consulter. Enfin bref, je ne comprends pas que jean Lassalle est accepté la sortie d’un tel film qui est à charge contre lui en le faisant passer au final pour un supporter de tyran sanguinaire et qui met sa parole en doute quand le député dément être un prédateur sexuel (à l’attention du « réalisateur « il existe encore la présomption d’innocence en France). Lamentable en espérant que ce film aille où il aurait dû aller directement : à la poubelle. Il est très rare qu’un film m’insupporte à un tel point de subjectivité contre le pauvre jean Lassalle qui méritait un meilleur traitement : documentaire à charge à vomir. En en profitant pour remercier ce grand monsieur pour son soutien aux gilets jaunes.
« Un berger et deux perchés à l’Elysée ? »….. « Avez-vous rédigé votre programme monsieur Lasalle ? Non, je ne sais pas comment le faire » Le film commence ainsi, au moment du débat des 17 candidats à la présidentielle de 2017.... Monsieur Lasalle…. Utopiste ? y croit-il vraiment ? on dirait bien que oui (sa mère n’est pas convaincue !) Humaniste monsieur Lasalle ? absolument ! En tous cas personnage intelligent, convaincu, assez incroyable, respectueux, attachant, généreux, imprévisible, libre, qui ne travaille sur aucun dossier et n’en n’a aucune connaissance, qui avance avec ses convictions et son flair (sic), qu’il est plaisant et drôle de découvrir encore, qui met aussi les deux cinéastes en difficulté quant à leur positionnement et la construction du film!... Un réel bon moment à ne pas manquer.
Ayant découvert davantage Jean lassalle au moment des présidentielles 2017 et ensuite, j'ai beaucoup apprécié ce film. Les réalisateurs présentent l'homme tel qu'il est : disposant de peu de moyens, personnalité originale, intuitif, spontané, profond et expérimenté, qui a eu le courage de frôler la mort lors de sa grêve de la faim, habité d'une haute idée de la France et de l'humanité. Malheureusement caricaturé par les médias, sa sincérité est inspirante, de même que sa connaissance de la complexité des enjeux. Film à voir, tant pour ses qualités (dynamique, drôle, juste, militant) que pour mieux situer son personnage central qui - parmi les figures politiques - est un de ceux qui se consacrent réellement à un bien-vivre de ses "cher(e)s compatriotes". Comme Pierre Carles et Philippe Lespinasse, j'ai été très touché de rencontrer cet homme hors du commun. À leur différence peut-être, je continue à penser qu'il peut jouer un rôle plus important dans la marche de notre pays. Merci pour ce film.
Pour qui a vu et aimé, ou pas, les documentaires sur la campagne Macron, voici l'exact opposé. Zéro cynisme, zéro armada de communicants, zéro mobilier design sur moquettes nettoyées sous vide. Un homme sort ses tripes pour rencontrer le peuple de France et lui proposer, espère-t-il, un autre avenir. Mon point de vue est particulier : je connais, au moins de vue, presque toutes les personnes de cette aventure présidentielle, à laquelle j'avais participé. Je peux témoigner de la justesse, de l'honnêteté profonde de ce film. Les réalisateurs ont trouvé une histoire cohérente à raconter malgré le côté chaotique d'une campagne sans moyens financiers, pilotée au flair et aux tripes par le candidat : l'histoire du chaos que cela provoque chez eux-mêmes ! J'imagine que cette histoire pourra remuer beaucoup d'autres coeurs, d'autres tripes et d'autres intelligences.
Bonjour, vu hier soir à Oloron (18/1 au LUXOR) où le gérant a dû ouvrir d'autres salles que celle prévue ! Vu l'heure tardive, je n'ai pu participer au débat qui a suivi, dommage mais boulot le lendemain ... Lassalle était présent au moment du débat, était ce bien utile ? Cela étant, je recommande à tous ceux qui veulent ouvrir leur regard sur ce qui est au bord de la route, comme la nature, la spontanéité et l'authenticité. Pour ceux qui ont déjà "un avis" ou des "convictions bien ancrées", ça peut leur faire mal et les indisposer dans leurs certitudes jusqu'à les rendre désagréables pour leurs voisins de cinéma. Un documentaire bien fait, honnête et réaliste qui ne fait aucune censure ni propagande, c'est trop rare pour le rater ! Vive les salles indépendantes, c'est ma conclusion vu "qu'il ne passe pas dans la capitale béarnaise ..." Bonne projection. Paul