Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 28 octobre 2018
E. Mouret poursuit film après film son exploration subtile, décalée et convaincante de la grave légèreté humaine. Il assume avec émotion et sincérité l'existence d'une distinction des valeurs. Nos pensées, nos agissements ne se valent pas tous... et nous voici invités à apprendre à reconnaitre le sublime dans la fugacité de ses manifestations; peut être à y découvrir un chemin vers le bonheur... De connivence avec le spectateur qu'il sait capable de cette intelligence, le film conduit au ravissement.
Les lecteurs de Diderot connaissent déjà le récit que fait l'hôtesse à Jacques et son maître de ce qu'il advint des amours contrariées de Madame de La Pommeraye lâchement délaissée par le marquis des Arcis, "un homme de plaisir, très aimable, croyant peu à la vertu des femmes". Les cinéphiles ont en tête les images sobres du conte cruel qui, transposé dans les années quarante par Robert Bresson avec la complicité de Jean Cocteau, devint "Les dames du bois de Boulogne". Cette fois, point de transposition ni de fioritures langagières à la Cocteau, rien qu'une parfaite fidélité à la trame imaginée par Diderot et nous voici en plein XVIIIe siècle, en plein théâtre aussi car Emmanuel Mouret a choisi de faire évoluer ses personnages dans le cadre du château de Sourches, parfait exemple d'architecture néoclassique, et de privilégier les plans-séquences pour accentuer la théâtralité de l'épisode rapporté. Et le tout forme une incontestable réussite. Voulez-vous des images de toute beauté ? Vous voici régalés : l'œil y trouvera toute satisfaction du début à la fin. Êtes-vous sensibles à la perfection des costumes ? Ici encore, c'est un festival pour l'amateur. Régalez-vous de voir des acteurs jouer avec une intelligence rare ? En ce cas, courez voir et entendre Cécile de France et Edouard Baer, tous deux parfaits dans leurs rôles d'aristocrates désœuvrés en proie aux "égarements du cœur et de l'esprit". Mais surtout ne négligez point le reste de la distribution : la très jeune Alice Isaaz dans le rôle de Mademoiselle de Joncquières, Natalia Dontcheva dans celui de la maman fausse dévote, et plus encore Laure Calamy qui incarne à merveille une amie et confidente de Madame de La Pommeraye. Bref, ce film vaut à coup sûr d'être vu et savouré d'autant que la diction des acteurs a fait l'objet d'un soin constant, ce qui est plutôt rare dans le cinéma français contemporain. Et s'il faut trouver à redire - permettons-nous cette mesquinerie -, ce serait dans l'image un peu trop sage de ce conte cruel qui eût peut-être gagné à se délurer par moments.
C'est un film qui associe une bonne histoire avec des décors très beaux, parfois champêtre...on n'est pas loin des peintres du 18ème siècle....et des costumes resplendissants. On navigue avec beaucoup de plaisir entre libertinage,, liaisons dangereuses et jeu de l'amour et du hasard et le siècle des lumières vient droit à vous d'un seul jet. Un seul bémol qui écarte ce film de certaines productions , le manque de faste: sans en faire trop, on attend, mais sans jamais s'ennuyer, la grande scène avec de nombreux figurants mais le bal ne vient pas. On a passé un bon moment quand même!
Très beau et bon film, assez féministe dans le fond ! Cécile de France parfaite de bout en bout arrive à exprimer toutes les nuances et évolutions de son personnage. Baer excellent quoique meilleur dans la deuxième partie . Robes d'époque portées avec élégance et grande beauté. Peu de rôles secondaires si bien qu'on est fasciné par les 4 personnages principaux.
Très très bon film malgré mon aversion pour Édouard Baer, mais que le début est long et niais... J'ai failli partir, heureusement que la deuxième partie est bien meilleure.
Un film me semble-t-il surévalué, qui se laisse voir mais ne touche pas. De mon point de vue, le scénario ne tient guère la route, manque de finesse et de vraisemblance, les personnages sont peu attachants, leur psychologie, cœur de cette histoire, est à peine effleurée, le dénouement est prévisible. M. Baer n'est pas du tout crédible comme marquis séducteur qui évolue dans son rapport à l'amour et aux femmes. Il parle si vite et articule si mal qu'il en est souvent incompréhensible. Pourquoi ce marquis a-t-il une allure grotesque, à la limite du ridicule et du "plouc" ? La féminité et la sensualité des femmes n'est guère mise en valeur, notamment par des costumes, curieusement presque tous sur un même modèle. Ce film déçoit car il avait matière à beaucoup mieux.
Lorsque la tenancière commence à jouer du violon à l'auberge au moment où Madame de la Pommeraye fait chercher Mademoiselle et Madame la Joncquières, s'ensuit une branle du même instrument. Il semble que ce morceau soit tiré d'un album de Malicorne, "le mariage anglais". Le titre est branle-la péronnelle. Le morceau qu'on entend commence à la quarantième seconde du titre de l'album que l'on peut écouter aisément sur le net....pour les nostalgiques du groupe mythique Malicorne !
Interprétations magistrales , dialogues délectables : quel plaisir !
Dommage que le cameraman et / ou les éclairagistes n'aient pas mieux maîtrisé la lumière du film, car si les décors sont merveilleusement bien choisis et magnifiques, tout le long du film il y a beaucoup trop de lumière, de luminosité - ce qui pourtant est fondamental à contrôler au cinéma.
Cela dit on comprend à la vue du générique final que le film n' eu que très peu de moyens financiers ...
Film d'époque pas si fréquent de nos jours, j'étais donc intéressée. bon film, Edouard Baer comme toujours (mais là encore plus) dans la subtilité de son jeu, Laure Calamy (déjà remarquée dans dix pour cent) épatante aussi, ainsi que Alice Isaaz et Natalia Dontcheva (que je ne connaissais pas) mais qui apportent beaucoup à l'émotion du film par leur jeu tout en retenu. Petite déception avec Cecile de France, qui a eu du mal à égrener de longues phrases avec une diction un peu guindée, mais vu son talent habituel, je présume qu'il s'agit là d'une demande spécifique du metteur en scène. Bref, le film est bien, disons qu'il aurait mérité juste quelques minutes de plus pour mieux révéler[spoil la dernière volte face d'Edouard Baer][/spoiler], le film en aurait été plus abouti je pense. Mais je reste conquise...
A l'instar de Jacques Audiard et du Far West, il était évident qu'un jour, Emmanuel Mouret tenterait une adaptation d'un des grands écrivains du XVIIIème siècle tant son cinéma en empruntait le langage, le marivaudage, la séduction. Mais, voici qu'il choisit d'adapter Diderot dans une intrigue convenue qui, dans un premier temps, fait craindre le pire dans sa façon de se mesurer à l'iconique film de Stephen Frears, "Les liaisons dangereuses". Mais, Emmanuel Mouret dont la caméra est toujours pourtant très sage se permet ici de construire des plans d'une grande beauté picturale à la Fragonard ou Watteau jouant de décadrages, de lumières irisées ou de contre-jours qui valorisent ce qui est en train de se dire ou de se fomenter. La jubilation devant la cruauté des stratagèmes qui se mettent petit à petit en place est redoublée par le jeu délicat, ambigu, moderne et subtil du couple Cécile de France et d'Edouard Baer dont on se délecte des joutes verbales. Au final, sans en avoir la troublante perversité, ce film apporte un plaisir coupable des plus agréables.
Excepté le dernier quart d'heure, ce film est d'un insoutenable ennui. Un scénario pauvre et sans consistance fait de Mademoiselle de Joncquières un film à éviter ...
Un film assez bien réalisé et qui bénéfice de l'interprétation remarquable de la belle Cécile De France et même d'Edouard Baer qui pour une fois n'en fait pas des tonnes. Dommage que certaines séquences soient un peu trop longue. Mais l'ensemble vaut le coup.
Nous avions un peu d inquiétude avant d'aller voir ce film ,pensant que ce serait un sujet démodé .la présence de Cécile de France et Édouard baer et les très bonnes critiques nous ont poussée à y aller .au début du film on se dit qu'on va assister à une pièce classique filmée mais,petit à petit,on est pris par le sujet grâce aux interprètes extraordinaires ,au paysage,aux châteaux ,aux tenues de Cécile de France,à une autre époque qui fait rêver .bref nous nous sommes régalés de la langue française si bien servis par les 2 interprètes principaux ,on ne s'ennuit pas une seconde,on aimerait en redemander .un film hors des modes sans violence,sans sexe ,sans vulgarité....uniquement sur la nature humaine et ces sentiments qui ne changent pas .