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moket
528 abonnés
4 332 critiques
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2,5
Publiée le 26 janvier 2020
Un ersatz des "Liaisons dangereuses" qui est loin d'avoir les qualités de son modèle. Les costumes et les décors sont réussis, Cécile de France est délicieuse, mais la mise en place est trop longue et la vengeance pas assez machiavélique même si le dénouement est un peu plus enlevé que le démarrage…
Mise en scène austère et plate (plutôt terne ... manque de moyens notables). Scénario théâtreux. L'histoire n'est pas inintéressante ; mais elle manque surtout d'imagination et d'émotion.
Une mise en scène académique, un jeu très retenu, porté par une langue qu'on ne parle plus suffisent pour se laisser emporter dans cette re-visitation élégante et très cruelle des Liaisons dangereuses. Malgré ses grandes qualités, cette application un peu empesée, molle et très étendue, peine à être totalement convaincante. Tout en se révélant plus puissant qu'il n'y paraît. Troublant !
J’attendais autre chose de Mademoiselle de Joncquières. Le film reste trop classique à mon goût et aurait mérité plus de fantaisie. Le synopsis est intéressant et une fois devant on a tendance à s’ennuyer. Il faut saluer le talent de Cécile de France et Edouard Baer dans l’éloquence de leurs textes. J’aurais aimé voir ce film adapté en comédie, ce qui aurait permis de voir un registre différent à cette production. Quitte à aller sur les thèmes de manipulation et de vengeance. Il y avait matière à faire mieux pour distraire le public qu’un film d’époque qui reste finalement sans relief particulier. Même sentiment sur la conclusion du film où nous restons en attente devant le dernier échange entre les deux actrices. Mademoiselle de Joncquières est un rendez vous manqué...
Film sympathique mais si au premier abord, il peut sembler assez pompeux. L'interprétation des différentes actrices et de l'acteur est de qualité. La mise en scène est efficace. Des petites touches d'humour en plus qui sont les bienvenues.
Film qui relève plus de la pièce de théâtre filmée qu'autre chose. Le scénario est sans saveur, sans subtilité, tout est bien trop balisé et rien ne vient contrarier cette histoire de vengeance dont on devine les tenants et aboutissants trop rapidement. Chaque scène est plus plate que la précédente et l'action est aussi figée que ces femmes dans leurs robes à corsets. Même le casting, pourtant de qualité, est lui aussi peu convaincant.
Absolument charmant et captivant. Les manipulations des courtisans et jeunes dames par une femme blessée dans son orgueil ressemble, sur le papier, à une nouvelle version des Liaisons dangereuses. Mais c'était sans compter sur la pudeur, sur un casting impeccable et sur une fin très réjouissante dont se pare le film Mademoiselle de Jonquières. On suit comme un véritable feuilleton les déboires du Marquis qui se fait balader et ruiner pour les beaux yeux d'une femme qu'on plaint sincèrement d'être la marionnette de la l'horrible femme jalouse (on adore détester Cécile de France, dans ce rôle où elle est aussi pimpante que vile). On aime plaindre Édouard Baer, qui sonne juste à chaque mot, chaque geste, et n'est jamais ridicule, un exploit si l'on considère qu'il s'agit d'un film sentimental en costumes sorti en 2018. Le risque était grand, la réussite n'en est que plus magistrale. Le final ressemble à du bon Shakespeare mais avec la légèreté d'un Molière, la résolution était un vrai suspens et subjectivement je trouve judicieux et adorable le choix fait par le scénario. Tout est si bien joué, bien costumé, et délicieusement riche en rebondissements, que l'on suit comme un feuilleton Mademoiselle de Jonquières, en plaignant certains personnages et en insultant copieusement d'autres. Très prenant.
Que la langue française est belle quand elle est bien servie... Et puis la lumineuse Cécile de France nous donne toute la palette des emotions nécessaires pour passer de l’amour à la haine, en passant par le chagrin...
Vu ce film hier. Je l'ai revu... dans la foulée. Les paysages (forêts...) , les costumes... Tout est parfait, quant aux dialogues, c'est un plaisir d'entendre ces deux acteurs s'approprier ainsi la langue avec légèreté et crédibilité. Beaucoup de vérités (même si le marivaudage n'est jamais loin) : une vengeance bien "organisée", une dame visionnaire.... Féministe ? Mais.... L'amour au final reprend ses droits. Madame la Marquise ne le saura (peut-être) que plus tard.... Bref, j'ai beaucoup aimé.
Délicieuse adaptation d’un épisode de « Jacques le Fataliste » qui enchante par le soin admirable des décors, la qualité de dialogues d’époque et surtout, l’interprétation. D’abord de Cécile de France dont tout le talent est mis en valeur, ensuite d’Édouard Baer, subtil et différent de ses rôles habituels et enfin Laure Calamy, toujours très nuancée et très drôle. Le film est élégant et brille par la délicatesse et la finesse – à la Marivaux – de tous les sentiments qui vivent au fil de l’histoire. Pour moi, le meilleur film de Mouret, qui en a fait déjà de très bons.
Ah quel plaisir que ce film ! Et quel réalisateur, dont j'ai, jusqu'à présent, adoré toutes les réalisations. Ce descendant direct de Marivaux, ce Eric Rohmer du 21ème siècle nous régale et pourvu que ça dure ! Tout n'est que délicatesse dans l'exposé de cette histoire de vengeance féminine bien méchante, avec des acteurs et actrices absolument parfaits. J'ai tout aimé dans ce film : la construction de l'histoire au cordeau, la photo somptueuse, le rendu d'époque, ainsi que sa conclusion : la vengeance et la méchanceté ne font pas le bonheur, et la vraie classe n'appartient pas à celle qu'on aurait pu supposer au départ. Du bel ouvrage !
« Mademoiselle de Joncquières » est un film d'époque « à la Française », réalisé par Emmanuel Mouret en 2018. Dès les premières minutes on est plongé en plein cœur de la petite noblesse du 18ème siècle, avec ses grands costumes et son luxe ostentatoire. Le début peine un peu à passionner, le réalisateur prenant tout son temps pour présenter ses personnages. Ceci dit, la précision finit toujours par payer et on se laisse finalement prendre au jeu des trois acteurs principaux qui font preuve d'un réel talent et d'un évident charisme. A ce titre, Edouard Baer se révèle particulièrement à l'aise avec son rôle de séducteur impénitent. Il papillonne au milieu de ses belles avec une classe incroyable et une apparente facilité... finalement mise à mal par Cécile de France et Alice Isaaz qui rivalisent de beauté pour l'attirer dans leurs filets. La grande qualité des dialogues, très classiques mais déclamés avec talent par des acteurs d'exception fait le reste et donne une belle légèreté à l'ensemble qui se révèle particulièrement rafraîchissant. Excellent... et instructif en plus !
Un film en costumes de très bonne facture, qui évoque par son scénario Les Liaisons dangereuses mais se rapproche plutôt d’un cinéma plus modeste et plus bavard comme celui de Whit Stillman dans Love & Friendship. Tout est d’un classicisme assumé et parfaitement exécuté, à part quelques longueurs ici ou là une fois la première heure passée. On en vient à regretter que les films français visitent si peu souvent le passé sans tomber dans la grosse production. Mouret prouve ici que ce « cinéma du milieu » mérite pourtant pleinement sa place. Ma seule réserve : le choix d’acteurs à la voix et à la diction si modernes pour parler un français du XVIIIe siècle m’a un peu gêné, bien que le casting soit très bon sur tous les autres aspects.
Madame de Pommeraye, jeune veuve, tombe sous le charme du marquis des Arcis, libertin, qui semble sincèrement épris d'elle. Lorsque le marquis avoue à Madame de Pommeraye ne plus ressentir de sentiment pour elle, cette dernière décide de se venger.
Le sentiment amoureux est le sujet de prédilection d'Emmanuel Mouret. Il l'a traité sous toutes ses formes dans des récits contemporains. Il le transpose ici au XVIIIe siècle, en s'inspirant d'un texte de Diderot, et en abandonnant le ton burlesque de ses précédents films.
Mouret déroule son histoire en une série de plans séquence aux dialogues élégants. Ce choix de réalisation lui permet d'esquiver le piège de l'immobilité que génèrent souvent les scènes très dialoguees. Aussi la simplicité des décors et des costumes, qui interpelle tout dabord, s'avère des plus efficaces. Cette discrétion laisse toute la place au texte que les comédiens interprètent sans affectation inutile.
Cécile de France et Edouard Baer n'ont sans doute jamais joué la mélancolie et le désespoir avec autant de vérité.