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stans007
23 abonnés
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4,5
Publiée le 28 mars 2021
Dans l’aristocratie du XVIIIème, tournée essentiellement au château de Sourches (Sarthe), la terrible vengeance d’une femme délaissée (d’après Diderot). La photo avec utilisation de filtres et de voiles est splendide avec décors fleuris, toilettes et coiffures d’époque, plus la musique choisie avec discernement… un enchantement visuel !
Ce film d'époque, adapté et mis en scène par Emmanuel Mouret, nous offre une superbe photographie, d'agréables décors naturels, et de jolis costumes du 18e siècle. Sur une BO raffinée, il nous propose un Drame Romantique empli de délicatesse, dont le récit original de Diderot génère des dialogues châtiés et réellement savoureux. Le rôle du Marquis des Arcis attribué à Edouard Baer, lui permet d'exprimer pleinement sa classe naturelle. Outre la participation de Laure Calamy (l’amie de Madame de La Pommeraye), le casting nous offre aussi la belle présence d'Alice Isaaz et l'excellente prestation de Cécile de France dans le rôle de Rôle de Madame de La Pommeraye.
Inspiré d’un épisode de Jacques le fataliste et son maître de Diderot, ce premier film en costumes d’Emmanuel Mouret est une élégante et raffinée histoire de vengeance d’une aristocrate sur un marquis volage qui lui a brisé le cœur. Délicieusement porté par un quintette excellent (Cécile de France, Édouard Baer, Alice Isaaz, Natalia Dontcheva et Laure Calamy), Mademoiselle de Joncquières est une œuvre qui fait la part belle aux dialogues, intelligents et astucieux, comme toujours chez Emmanuel Mouret. Cette comédie de mœurs un tantinet longue et un peu trop sage nous montre que si depuis le XVIIIème siècle les us et coutumes ont changé, l’essence des sentiments humains est lui toujours le même.
Jeux sadique et drame jubilatoire. Cécile de France excellente de cruauté, Édouard Bear en marquis froid. Tous à contre emploi. Les décors et les costumes d'époques sublime déjà un scénario malin qui prend la mesure d'un livre, qui commence lentement presque ennuyeux et qui dénoue son plan riche et machiavélique. Si je peut dire que tous ces dialogues de vieux français est assez lourd, elle donne de l'empleur à l'œuvre. Un final dont on pourra penser ce que l'on veut.
Les premiers échanges verbaux qui parcourent "Mademoiselle de Joncquières" sont impressionnants par leur extrême sophistication qui nous donne l'impression d'être projetés en plein XVIIIe siècle, mais ils laissent aussi craindre une possible asphyxie du spectateur devant ce flux verbal complexe. Emmanuel Mouret parvient à déjouer ce piège en élaborant dans la première partie du film une mise en scène très picturale, qui propose quelques plans silencieux remarquablement composés, lesquels complètent la construction des relations entre les personnages. Le film met ainsi au point un rapport tout à fait harmonieux entre le caractère implicite des dialogues et un aspect plus contemplatif, plus distancié, dans des scènes d'extérieur où la position des corps dans le cadre est étudiée. Parfois éblouissant, "Mademoiselle de Joncquières" change de cap à mi-parcours en se focalisant davantage sur la manipulation exercée par Madame de la Pommeraye sur le Marquis ; le film vaut alors davantage pour son écriture que pour sa mise en scène, choix que l'on regrette quelque peu malgré un scénario virtuose et assez jubilatoire. Le jeu qui s'instaure prend une dimension morale intéressante de par son ambivalence : Mouret ne juge jamais ses personnages, mais rend bien compte de leur complexité en ne s'arrêtant pas à la surface. C'est bien ce goût pour la précision – qui permet de dévoiler la véritable nature des protagonistes – qui donne au film une profondeur que l'on ne soupçonne pas forcément dans ses premiers instants. Porté par une galerie d'acteurs impeccables, "Mademoiselle de Joncquières" aborde ainsi le libertinage sous un angle original et réjouissant.
J'adore les films de Mouret et celui-ci ne m'a vraiment pas déçue. Les acteurs jouent très bien (mention spéciale à Cécile de France), les dialogues sont ciselés et très réalistes pour l'époque, les décors et les costumes sont magnifiques. L'histoire, tirée d'un passage de Jacques le Fataliste de Diderot, est bien vue. Bresson en avait tiré une version (Les dames du Bois de Boulogne) mais je préfère celle de Mouret, plus fidèle au roman et plus explicite. spoiler: La seule chose que j'ai trouvé dommage, c'est lorsque Mme de Joncquières menace Madame de La Pommeraye avec un tesson de bouteille, c'est peu réaliste et superflu, un "Pourquoi, Madame?" aurait suffit...
L'histoire se montre très féministe pour l'époque. On peut la rapprocher des Liaisons dangereuses.
Un scénario basé sur la vengeance d'une amoureuse éconduite machiavélique. Les images sont superbes et le langage un vrai régal pour les oreilles. Cela nous change des dialogues de plus en plus vulgaires et grossiers de la plupart des films actuels. J'ai passé un très bon moment à regarder ce film, malgré quelques scènes un peu théâtrales.
Un film bien joué et intéressant qui nous fait passer un moment agréablesm en suivant avec attention les émotions éprouvées par tous les personnages au fil de la situation ! Les costumes et les décors sont bluffants
Y’a du bon boulot sur les dialogues, les costumes et les décors naturels mais, purée, que cette « Mademoiselle de Jonquières » se traîne. Entre deux bâillements, je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux saveurs pimentées procurées jadis par d’autres liaisons bien plus dangereuses que l’ennui dans lequel celles-ci m’ont plongé. De plus, au contraire de Cécile de France, Édouard Baer m’est apparu un peu paumé dans cette époque trop éloignée de la sienne.
C'est avec tristesse, et un regard jaloux vers "Les liaisons dangereuses" que nous avons regardé ce film. 3/5 quand même car le scénario est excellent, mais le directeur du film n'était pas en forme, c'est paresseux. Edouard Baer ne donne pas vraiment le meilleur de lui-même, Cécile De France non plus, hélas; elle manque de méchanceté, de machiavélisme dans cette extraordinaire vengeance d'une femme en avance sur son temps…
Avec « Mademoiselle de Joncquières », Emmanuel Mouret cesse de se mettre en scène pour se consacrer à la seule réalisation (une autre similitude avec l’une de ses influences, Woody Allen). Et situe cette fois son histoire dans le passé, en adaptant librement une œuvre de Diderot, dont les méandres sentimentaux lui conviennent parfaitement. Des choix gagnants, dans un film parfaitement écrit, tant pour ses dialogues ciselés, qui sont un véritable plaisir de la langue Française, que pour sa construction exemplaire : chaque scène ayant sa saveur propre et son utilité narrative, annonçant habilement l’une des scènes suivantes. Au-delà de son aspect formaliste, ce marivaudage est empreint d’une certaine subtilité, les personnages et les situations se révélant plus complexes qu’au premier abord (la dernière scène, qui peut se livrer à diverses interprétations, en étant l’exemple le plus édifiant). Si l’on rajoute une magnifique photographie aux plans très composés, et une interprétation en finesse de Cécile de France, qui sait faire percevoir le double jeu qu’elle mène, puis ses sentiments contradictoires, on obtient une très belle réussite, qui dépasse la précédente adaptation de cette même histoire, traitée il est vrai sur un ton différent, pourtant signée Robert Bresson.
Un film qui mélange, séduction , romance , parlotte , drame, vengeance le tous dans un ton plutôt léger et biennecrit ce n'est pourtant pas une chose facile à faire au cinéma. Un trio qui fonctionne plutôt bien notamment Édouard Bear qui est vraiment à l'aise on sent qu'il est dans sont éléments pour ce genre de film . Un marquis qui a séduit la belle marquise la pommeraye et qui se lasse d'elle voir même à colis adultère car il est libertin . cette dernière prépare une vengeance et elle ne fera pas de cadeaux sachant que ce dernier est tomber amoureux d'une jeune fille plutôt sexy il fera tout pour la séduire. La marquise va en profiter . Un film quelque pompeux dans les dialogue et lourd parfois lors de certaine scènes . la durée est même parfois trop long
Un très beau film ! Très bien joué un scénario sans faille une photographie somptueuse. J'ai tout aimé dans ce film de la photographie aux jeux des acteurs il n'y a rien à critiquer L'action se déroule en France au XVIII ème siècle, On est transporté par cet atmosphère d'un autre temps , très bien reconstitué avec de magnifiques décors Un film à voir absolument
Spirituel. Raffiné. Délicieux. Comédiens et mise en scène se mettent au service du texte et donnent l'impression que la prose de Diderot nous est aussi familière qu'une conversation entre amis. La direction d'acteur est précise et les interprètes sont d'une justesse magnifique. A noter aussi, un subtil travail de costumes et de décors naturels qui suivent les personnages dans leur évolution. Une pâtisserie des plus savoureuses.
Mouret met en scène avec grâce et élégance le jeu machiavélique de la séduction. La souffrance de l’amour par la bonté!! Le réalisateur ne joue pas cette fois mais les acteurs sont malicieux à souhait !!! On adore Baer berné par amour!!! Un régal et une si belle langue.