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nadège P.
131 abonnés
538 critiques
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5,0
Publiée le 26 septembre 2018
C'est un réel enchantement des yeux et des oreilles. Quels dialogues, quelle beauté des décors et costumes. Voilà un film qui fait du bien. Cette histoire de vengeance est jubilatoire.
Attention Chef d’oeuvre Lumières, costumes, comédiens sublimes Finesse de jeu et de mise en scène On se laisse porter par le charme des personnages et des comédiens Ce n’est pas d’un tout pesant bien que ce soit un film d’epoque.
Très beau films, intrigue, cadre et costumes fantastiques ! Cecile de France n’a pas me semble t’il la voix bien placée dans certaines scènes. Edouard Baer merveilleusement dans le ton et Laure Calamy très bien
Nous avons suivi l'évolution d'Emmanuel Mouret à travers quelques uns de ses films, toujours agréables à regarder. Il nous a carrément enthousiasmées avec celui-ci, en tous points parfait, qui s'inspire d'un des épisodes de "Jacques le fataliste" de Diderot. Dès le générique et ses jeux d'ombres sur fond de fleurs rouges, on sait que le réalisateur vise le raffinement. Il exploite toute la splendeur du XVIIIème siècle, les parcs et les jardins où les personnages flânent tout en conversant, les tableaux et les fresques sur lesquels se découpent harmonieusement les actrices en robes de soie. Emmanuel Mouret filme avec virtuosité ces décors à la Watteau (allant même jusqu'aux ombres chinoises!) et les visages et corps poudrés des femmes. Les dialogues sont ciselés dans un jeu subtil de l'amour, du hasard .... et de la vengeance, interprétés avec talent par Cécile de France et Édouard Baer. Les seconds rôles réussissent tout autant à manier la langue du siècle des Lumières. Un plaisir des yeux et de l'esprit ! http://www.matchingpoints.fr/2018/09/25/cinema-mademoiselle-de-joncquieres/
Ce film est un vrai bonheur. Film de genre, film historique surtout cela requiert une langue qui nous plonge dans le moment et le lieu. C’est parfaitement réussi. . Édouard Baer est élégant, frivole, tendre, piteux dans sa douleur, attendrissant... il joue et on sent qu’il y prend plaisir. Cecile de France est lumineuse, elle se régale à jouer cette vengeance et cela se voit. Vraiment un très joli moment de cinéma.
Belle réussite que cette adaptation de l'histoire de Madame de la Pommeraye, un des épisodes de Jacques Le Fataliste de Diderot. C'est l'histoire d'une vengeance qui tourne mal où celui que l'on croyait libertin s'avère plus vertueux que la femme trahie. De fait, si Madame de la Pommeraye a des points communs avec la Mme de Merteuil des Liaisons Dangereuses, le personnage du Marquis est un faux Valmont. De beaux décors naturels bien éclairés et le charme des interprètes ajoutent à l'attrait du film. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
Un très bon film. Une bonne intrigue, des acteurs remarquables même les seconds rôles, des costumes, décorations XVIII eme s. et lieux de tournages vraiment sublimes, une langue française très élaborée, et nous voilà au XVIII ème siècle. Un voyage dans le temps ! !!
La projection d'une époque, d'une Société, de meurs décrite par Diderot et parfaitement réalisée par Emmanuel Mouret, des personnages complexes, l'âme humaine livrée à des extrêmes est toujours ambigüe. La profondeur des personnages est très bien portée par tous les acteurs, souligner le jeu de Cécile & d'Edouard est inévitable mais insuffisant, le jeu de tous les acteurs est porte l'harmonie omniprésente dans ce film, d'ailleurs tout dans ce film est harmonie : les couleurs, les costumes, la déco, la musique. Harmonie qui nous porte à nous concentrer sur les réalités de Madame de La Pommeraye et du Marquis des Arcis. Il y a bien plus que le Libertinage qui sont à l'index dans le film, et s'il y avait aussi un peu de philo ?
chef d'oeuvre du cinéma français: un régal pour les oreilles et pour les yeux. les acteurs sont tous au niveau élevé de leur art, compliment pour Cécile de France et son amie dont je n'ai pas le nom. courez-y vite, quel dommage de ne pas profiter des merveilles de cette langue française mise à mal par les effets commerciaux de l'anglo-delire
Film d’époque qui parlera à tout ceux qui ont déjà aimé. Comment fait on pour pardonner à celui qui ne vous aime plus ? Mon père trouvait la mise en scène très théâtrale, je trouve que c’est plutôt le théâtre de multiples sentiments. On ne grandit jamais de la vengeance. On ne sait à qui s’identifier, tant les acteurs sont sensibles et reflètent chacun une part de la palette de toute âme. Cette justesse des sentiments et expressions ne ressortent que grâce à la précision de jeu des acteurs. Bouleversant
Mademoiselle de Joncquières est un film d'époque, costumé, mais terriblement moderne et actuel. Emmanuel Mouret utilise les ingrédients habituels de son cinéma, à savoir l'humour, le rythme, le dialogue et il nous offre une proposition absolument fantastique. Il ne se contente pas de nous montrer de beaux décors qui fleurent bon la France du 18ème siècle. Il propose également de vrais partis pris de mise en scène. En filmant par exemple Cécile de France en contrejour, de sorte à ce qu'on ne la voit pas, qu'elle soit sombre lorsqu'elle fomente sa vengeance. Lorsqu'il filme également des ombres un soir lorsque les personnages complotent.
Ce thème du libertinage dans la France de l'Ancien régime a déjà été traité de nombreuses fois, que ce soit dans la littérature ou au cinéma. Il existe les incontournables Liaisons dangereuses. Ici, il s'agit d'une adaptation de Diderot. Mme de La Pommeraye interprétée par Cécile De France cède au marquis des Arcis, campé par un excellent Edouard Baer. Sorte e Valmont, il la délaisse immanquablement après avoir obtenu ce qu'il désirait. Là où les choses diffèrent des liaisons dangereuses, c'est qu'il y a beaucoup plus de légèreté, d'humour. Les enjeux sont tout aussi important mais les motivations des personnages sont plus limpides. La vengeance évidemment mais aussi avec un côté didactique. Encore ce but de faire l'éducation des hommes, de les corriger afin d'améliorer la société. Démarche qui ne peut que rappeler un certain Rousseau. Ainsi, le film devient très actuel et très moderne de par le message féministe véhiculé par le personnage de Cécile De France (véritablement sublime). Mais jusqu'où va la leçon, où commence la vengeance ? Et la punition est-elle vraiment une punition ? Le film pose toutes ces questions et y répond. Ainsi, on est étonné de voir au fur et à mesure toute l'humanité qui jaillit chez cet horrible libertin interprété par Edouard Baer. Qui est le méchant finalement ? Qui est le bourreau ? Qui est la victime ? Qui gagne, qui perd ? Un peu personne et un peu tout le monde.
Le tour de force de ce film est de ne pas être manichéen et de pouvoir laisser passer plusieurs points de vue différent. Et ce, avec légèreté et humour dans des dialogues jubilatoires. Un excellent film qui fait passer un bon moment et ne cesse d'interroger sur les affres de l'amour.
Je suis un peu déçue, je m'attendais à plus d'émotion. Rien à voir avec les "Liaisons dangereuses" avec Glenn Close et John Malkovitch! Et pourtant, le scénario est très similaire.. J'aime bcp Cécile de France et je ne suis pas déçue de son jeu. J'adore Edouard Baer, mais je n'ai pas adhéré à son jeu, par moments. La jeune Melle de Jonquières m'a laissé complètement indifférente. Je mets 2,5 car j'ai aimé les textes succulents et les décors merveilleux.
Une agréable satire des frivolités amoureuses et libertines de la noblesse de la fin du 18e siècle. Évidemment, il est difficile de ne pas penser aux Liaisons dangereuses et à ses adaptations, dont Mouret et Diderot ont dû s'inspirer. Les dialogues y sont moins mordants et cruelles, mais rappellent combien la langue française est porteuse de richesses susceptibles d'évoquer les mouvements lyriques de l’âme et les palinodies du cœur. Malheureusement, les comédiens, limités dans leur talent, peinent à les rendre naturel. 09/2018
Première fois que je mets cinq étoiles pour une de mes critiques. Ce film est un OVNI dans le torrent des fadaises actuelles, encore plus dans le cinéma Français. Film Intelligent, dialogues ciselés, acteurs impeccables et manifestement heureux de se mettre au service d'une œuvre construite ; et puis finalement ce film est porteur de vérités sur l'âme humaine que notre époque veut oublier, mais qui resteront éternelles. Quarante huit heures après, je pense encore au film et lui trouve d'autres qualités ; c'est un bon signe!
Je ne connais pas le cinéma d’Emmanuel Mouret mais la promotion faite autour de Mademoiselle de la Joncquières m’avait donné envie de voir le film…d’autant que cela fait bien longtemps que je n’avais pas vu un film en costume…Pour son neuvième film il a librement adapté un passage de Jacques Le Fataliste de Diderot…Le marquis des Arcis (Edouard Baer), libertin notoire, s’est lancé à la conquête de madame de la Pommeraye, une veuve jeune et belle… Riche , indépendante, elle résiste avec élégance à la cour du marquis puis finit par y céder..après quelques années d’un bonheur sans faille, madame de la Pommeraye découvre que le marquis s’est lassé de leur union…tout en avouant par orgueil la même lassitude, cette rupture la blesse profondément et elle décide de se venger, monte un projet machiavélique, en mettant dans les jambes du marquis une fausse vertueuse, image de pureté, mademoiselle de Jonquière en permanence accompagnée de sa mère qui joue les duègnes.. Le décor est planté…Emmanuel Mouret nous offre un film plaisant, une succession de tableaux somptueusement filmés, où se meuvent les deux amants livrés à l’art de discourir… dialogues brillants au phrasé subtil et à la syntaxe éclatante…, mais au fond il ne se passe pas grand-chose, le film reste assez prévisible …Le plaisir repose sur les acteurs qui parlent en Marivaux…et à cet exercice, les deux acteurs sont assez géniaux, leur complicité, palpable, déliée dans ce plaisir d’un jeu malicieux et théâtral. Entrées, sorties, ellipses, une demeure, un jardin et le tour est joué. Cela relève de la magie. Magie aussi le fait qu’ils ne semblent pas vieillir alors que l’histoire se passe sur plusieurs années…donnant le temps à l’arbre planté à leur rencontre le temps de pousser !!! Alice Isaaz est parfaite dans cette incarnation du passage du vice à la vertu et sa mère Natalia Dontcheva est tout aussi bouleversante, aristocrate spoliée tombée dans la licence... . Cela n'a finalement rien de fracassant …je me suis d’ailleurs laissé gagner par l’ennui à certains moments….et l’image que l’on en garde s’efface assez vite !!