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Critik D
152 abonnés
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3,5
Publiée le 4 octobre 2018
Intriguée par cette histoire et porté par mon intérêt pour les films à costumes, j'avais hâte de découvrir le film d'Emmanuel Mouret. Le film est intéressant, ce dernier nous démontre le pouvoir d'une femme, sa vengeance sous couvert de bonté. Tout est travaillé, les costumes, les décors, les paysages, la lumière, les dialogues. Et on su suscité mon intérêt. Toutefois, j'ai été vite lassé par les dialogues mesurés. J'ai également vite eu l'impression que l'on tournait en rond. Le film est très beau, l'histoire intéressante, et pourtant il y a mais... Que je n'arrive pas à pointer concrètement, mais quelques choses m'a dérangé ou lassé. Le film m'aura au moins permis de découvrir Diderot, de m'y intéresser et peut-être de découvrir l’œuvre.
Pour être honnête je ne suis vraisemblablement pas le bon client pour ce style de film. Je reconnais que du point de vue réalisation le film est de très bonne qualité. Costumes, décors, dialogues, jeu des acteurs sont parfaitement dans le ton. Édouard Baer et Cécile de France forment un duo convaincant. Par contre le film manque cruellement de rythme. C’est très lent et artificiellement étiré dans la longueur. Certains s’en accommodent peut être moi je me suis ennuyé.
De Emmanuel Mouret (2018) . Il y a d'abord les dialogues dont pendant tout le film, on se délecte . Ensuite les décors naturels , les costumes tout se qui fait naitre l'ambiance du XVIII ième siècle . Le film est caustique , limite insoutenable dans sa description des moeurs du 18 ième siècle avec ses bassesses peut-être et (parfois) ses élans d'émancipation. Pour autant ce qui transparait le plus dans le film est la vengeance, sentiment hautement négatif et toxique . en cela Cécile de France campe son personnage à merveille . Et puis Cécile de France aussi belle qu'excellente en aristocrate blessée et vengeresse. Une actrice qui saura tout au long du film passer d'un sentiment à l'autre . Et laisser au spectateur un sentiment mitigé au regard de ses motivations, entre haine, respect d'une femme blessée justifiant sa vengeance . Un Me Too du XVIII ième siècle en somme ! Edouard Baer en marquis est vraiment formidable . Et Alice Isaaz est d'une beauté, d'une grâce et candeur communicative.
Une histoire de vengeance de femme délaissée par son amant, pourquoi pas : c'est, a priori, un bon sujet. Un film en costumes du XVIIIème, dans la langue du XVIIIème, dans les décors du XVIIIème, avec la musique du XVIIIème, pourquoi pas. Et tout ça fait ici, au total, un film très moyen. Images trop bien léchées, musique redondante, aucune originalité de mise en scène. Du théâtre filmé, pas mal filmé, mais sans relief et sans autre intention que celle du pittoresque (des parcs, des salons, des meubles, des costumes, des voitures à cheval, toute la panoplie y est), ça ne suffit pas pour faire du bon cinéma. Heureusement il y a Cécile de France, rayonnante, émouvante, magnifique dans le rôle de la femme amoureuse qui se venge, et qui parle la langue du XVIIIème siècle comme si c'était sa langue maternelle - pendant que les autres acteurs, y compris E. Baer, récitent leur texte plus ou moins maladroitement et sans grâce.
J'ai beaucoup apprécié ce film malgré quelques longueurs. Semblait plus une pièce de théâtre ou les acteurs répétaient leur texte à la perfection (je ne connais pas le nombre de prises). Je recommande ce film.
Très bon film. Touchant et bien joué. Le scénario nous tient jusqu'à la fin suspendus au destin amoureux des protagonistes sans jamais tomber dans la mievrerie.
La première partie de ce triangle amoureux m'a semblé assez terne avec ce langage théâtral assez pénible à suivre. Heureusement, il y a ensuite l'arrivée d'Alice Issaz pour mettre un peu de piment dans le couple Baer/De France avec cette histoire de vengeance assez jubilatoire. Cela sauve la mise d'un film dont j'attendais plus mais où le réalisateur, Emmanuel Mouret, n'arrive pas à sublimer son œuvre.spoiler: Un sentiment mitigé mais le retournement final vaut la peine de rester jusqu'à la fin.
N’est pas Glenn Close qui veut, la gentillesse affichée de Cécile de France cadre mal avec le visage odieux qu’elle affiche dans le dénouement. Cette duplicité passe mal. Mouret a certes du talent, et la photographie est superbe qui capte la lumière venant éclairer les innombrables bouquets de fleurs que, oisives, les femmes remettent en ordre, mais le scénario est bien trop cousu de fil blanc et je le préfère dans ses films non costumés où l’intrigue est faite de multiples rebondissements, même si celle-ci n’est pas dénuée de charme.
Je ne suis pas fan des fils d'Emmanuel Mouret. Mais celui-ci, il est saisi par la grâce. Il y a plusieurs lectures dans ce film, les personnages nous étonnent, les relations humaines sans être artificiellement décortiquées sont illustrées avec subtilité.
Je n'ai pas adoré Edouard Baer dans son rôle mais il faut bien avouer que le tout est très beau. Bravo.
J'aime beaucoup Emmanuel Mouret, même si ses derniers titres m'ont laissé plus dubitatif. D'ailleurs, quoi de plus logique que de voir le dernier « gentleman » du cinéma français s'attaquer pour la première fois à un film d'époque, lui dont l'œuvre semble si souvent appartenir à un autre temps ? Sa « rencontre » avec Diderot, sans retrouver totalement le charme de « Changement d'adresse » et du magnifique « Un baiser, s'il vous plaît », lui permet de renouer avec l'élégance, la délicatesse qui caractérisaient notamment ces deux titres. Le réalisateur a su rester fidèle à ses principes et à sa vision du cinéma sans chercher un instant à moderniser l'auteur de « Jacques le Fataliste » (dont le récit est d'ailleurs un extrait) : le texte est beau, les répliques souvent brillantes, l'intelligence hors-norme de l'écrivain se ressentant constamment dans les discours, les situations, les enjeux... Malgré un rythme légèrement indolent, on ne peut qu'apprécier la qualité d'une telle histoire, sa construction, son évolution : cela a beau être très « posé » en apparence, les mots sont une arme redoutable, où derrière l'aspect hautement respectable, notamment de Madame de La Pommeraye, se cache une vraie cruauté, tissée avec beaucoup d'habileté au fil des minutes. Cette dernière n'est toutefois jamais gratuite, l'humain restant toujours prépondérant aussi bien chez Diderot que Mouret, chacun ayant ses raisons pour agir ainsi, apparaissant cohérent avec les idées qu'il défend, sans que le moindre moralisme vienne apparaître. Et si l'on peut toujours penser que d'autres comédiens auraient peut-être été plus à leur place dans cet univers, à l'image d'une diction connaissant quelques loupés (pour le moins inhabituel chez l'ami Emmanuel), le trio Cécile de France - Édouard Baer - Alice Isaaz livre une prestation de qualité, les deux premiers apparaissant plus inspirés dans le drame que le marivaudage. Sans oublier les séduisants seconds rôles tenus par Laure Calamy et surtout Natalia Dontcheva, que je ne connaissais pas et m'ayant fait forte impression, aussi bien par sa beauté que son talent. Avec « Mademoiselle de Joncquières », Emmanuel Mouret semble avoir réalisé le film qu'il souhaitait depuis longtemps, imparfait sans doute, mais doté de qualités suffisamment rares pour qu'il soit apprécié à sa juste valeur, à l'image des nombreux plans tout en ombre et lumière n'étant pas sans rappeler les plus beaux tableaux de l'époque. Une réussite, 73 ans après l'étonnante adaptation contemporaine de Robert Bresson, « Les Dames du bois de Boulogne ».
Superbe. Images magnifiques, langue splendide qui traduit la finesse des sentiments, jeu des acteurs remarquable, et une analyse de l’humanité réaliste. A voir et à revoir.
Surprenant ! Une intrigue qui vaut les 2h00 de film. Décors sublissimes, costumes magnifiques. Les acteurs sont à leur place et savent s'effacer derrière leurs personnages.
Ça fait du bien de voir qu'on est encore capable de faire de très bons films français ! J'ai passé un très bon moment devant ce film. Le duo d'acteurs de tête Édouard Baer - Cécile de France fonctionne à merveilles et je trouve qu'ils interprètent à la perfection leur personnage. Je ne connaissais pas du tout le réalisateur auparavant et j'avoue qu'il a énormément de talent. J'ai adoré les décors et les costumes de l'époque très réalistes et me suis senti fier quand j'ai vu que ma région ( pays de la Loire ) avait participé à ce film. Les dialogues sont d'excellente qualité même si j'avoue avoir été déstabilisé au début n'étant pas habitué à ce genre de façon de parler au cinéma. Le seul vrai problème que je pourrais trouver à ce film est que le cadre spatio temporel n'est pas expliqué clairement ( pas de dates ni de mieux exacts dans le film ).
Emmanuel Mouret qui dirige Cécile de France et Edouard Baer dans un film en costumes sur une histoire d'amour qui se transforme en vengeance, c'est très attractif. Et on n'est pas déçu. En effet, le discours très féministe de la marquise surprend pour l'époque mais colle à Cécile de France et Edouard Baer en séducteur intarissable prêt à tout perdre pour avoir la femme qui lui résiste est très convaincant. La réalisation composée de plans séquences est intéressante même si parfois on est surpris de voir les acteurs de dos lors d'un moment important. Les costumes et les décors sont superbes. Les acteurs sont parfaits et nous font rire quand il le faut. Emmanuel Mouret continue sur sa lancée et ne nous déçoit pas.