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cosette2010
51 abonnés
112 critiques
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4,0
Publiée le 9 octobre 2018
Manipulations et costumes d'époque. Cécile de France est magnifique en femme bafouée altière et pâle. Sa vengeance est jouissive. Juste envie de revoir les liaisons dangereuses.
Le cinéaste pudique Emmanuel Mouret revient avec une fresque amoureuse comme il sait si bien les raconter. Premier film d'époque pour lui, qui après Caprice et Une autre vie observe avec finesse le triangle amoureux. Sur une base de vengeance, son cinéma n'est pourtant jamais cruel. Le cinéaste contient une si belle douceur et une si grande maladresse de l'esprit en lui que cela transpire dans chacun de ses personnages. On est sur un raconteur d'histoire qui ne cesse de rediscuter les termes de l'amour, ses vices et son hérésie.
Se laisse voir, quoiqu'un peu long. Ce n'est pas vraiment du cinéma, plutôt du théâtre filmé. Superbes décors, langage recherché qui fleure bon son 17ème (siècle) ; on aimerait de temps en temps que les personnages délabyrinthent un peu leurs sentiments. Il n'y a certes pas de violence (autre que verbale et encore assez mesurée) pas de cascades ni de fusillades, et le sujet traité est un peu suranné. Cécile de France, très présente, est moyenne ; Edouard Baer tire son épingle du jeu et Alice Isaaz est excellente dans la discrétion. Une subtile histoire de vengeance féminine cruelle et implacable. Toutefois le succès de ce film me semble un peu surévalué.
une réussite totale pour cette version française des Liaisons Dangereuses. Cécile de France est fantastique de justesse, tantot dans la retenue, tantot dans la perversité. Un très grand rôle qu'elle tient du début jusque la fin. Edouard Baer lui aussi habite bien son personnage (peut être un poil moins que Cécile de France). Très beaux dialogues bien déclamés. Mise en scène impeccable. A voir absolument.
L'action se passe au XVIIIè siècle et pourtant l'oeuvre est très moderne.Le film est intelligent et élégant. Les dialogues sont fins, mordants et drôles. Les décors sont luxueux mis en valeur par une lumière radieuse. Les costumes sont faits de soies et de dentelles. edouard baer est épatant. Cécile de france élégante et magnifique Le film est délicat et raconte la complexité des relations amoureuses. Beau et fluide (framboisemood.wordpress)
Un film français en costume qui adapte un texte de Diderot, le projet avait de quoi me rebuter mais "Mademoiselle de Jonquières" s'est finalement révélé être une agréable surprise. Les trente premières minutes m'ont fais très peur, je trouvais que le texte sonnait souvent faux et surtout, je n'arrivais pas à me passionner pour les états d'âme de ces aristocrates, je trouve cela presque indécent. C'est un souci que j'ai souvent avec les films en costume mais, heureusement, "Mademoiselle de Jonquières" change radicalement de ton à partir du deuxième tiers. Dès que la fameuse mademoiselle de Jonquières entre en scène, le long-métrage devient à mon sens bien plus intéressant. Les jeux de manipulation démarrent et le ton particulier des dialogues prend un tout autre sens, chaque personnage joue un rôle et cherche à séduire par la parole aussi bien les autres protagonistes que le spectateur lui même. Ce travail de mise en abîme est à mon sens la grande force de cette oeuvre qui se démarque ainsi des films du même genre. Emmanuelle Mouret dose subtilement le mélange entre drame et comédie sans jamais trop en faire et Edouard Baer tout comme Cécile de France se révèlent impeccables dans leurs rôles respectifs. Je ne raffole pas forcément de ce genre de cinéma mais "Mademoiselle de Jonquières" est à mon sens un pari réussi dont le résultat vaut le coup d'oeil.
Le roman de Diderot sied à l’univers bavard et ironique de Mouret. La relative réussite doit à son matériau littéraire plus qu’à sa réalisation soignée, jolie et académique. On est loin de la version de Bresson dialoguée par Cocteau, qui reste LA référence.
Joli film même si l'histoire est cousue de fil blanc. Le texte d'auteur nous emmène dans une époque révolue pratiquant une langue française académique parfaite mais il décrit des émotions humaines de tous les temps : amour, jalousie et vengeance. Les acteurs sont très bons et portent une histoire un peu trop linéaire.
Très très bon moment de cinéma, les acteurs tous excellent dans cette mise en scène de la sauvagerie intemporelle de l'amour qui, même enrobée de la meilleure éducation et du plus beau verbe, est capable d'annihiler toute morale. On relève aussi le thème féministe à l'égard des "arnaques aux sentiments" perpétrés par certains de ces messieurs . L'amour n'a décidément jamais connu de lois.
Cécile de France est belle, pétillante, intelligente, machiavélique et sans scrupule, un magnifique rôle pour une superbe actrice. Edouard Baer est un Marquis tout en finesse,le couple qu'il forme avec Cécile de France est beau et sulfureux, c'est un Don Juan avec un grand coeur ,
Le film nous enchante du début à la fin: les dialogues, le très beau français, les robes et les costumes des hommes, la cruauté enveloppé dans de belles paroles et faux sourires.. Même si je n'ai pas cru une seconde ni à la naïveté soudaine de ce Don Juan très expérimenté ni à son amour si innocent pour une très jeune femme, j'ai adoré ce film: c'est du très bon Champagne servi à la cour de France dans des coupes en cristal , en compagnie de femmes & hommes beaux et pleins d'esprit qui passent leur temps à ourdir des vengeances et des intrigues amoureuses à la manière des célèbres liaisons dangereuses.
Ce film est un vrai plaisir. Le rythme est bon, les acteurs sont bien en place, avec une mention spéciale pour Edouard Baer dont le jeu est excellent. Seul bémol, Cécile de France, même si elle fait tout ce qu'elle peut, n'arrive pas à incarner vraiment cette femme que la jalousie, la déception et la rancœur portent à une terrible vengeance ; son visage et ses expressions sont bien trop lisses pour cela. Cette remarque mise à part, ce film aux airs de "liaisons dangereuses" est une bonne surprise. Je n'ai pas regretté le prix de ma place de cinéma, comme cela peut m'arriver malheureusement un peu trop souvent. (A l'attention d'Emmanuel Mouret : pourquoi avoir pris pour jouer le rôle de la mère de Mademoiselle de Joncquières - cette dernière n'étant censée n'avoir que quinze ans - une femme en âge visiblement d'être sa grand-mère ?)
J’ai passé un délicieux moment. On se laisse emporter et on a pas envie que ça se termine. L’histoire est belle, le texte, les tenues, le décor... tout est là pour faire un beau film. À voir