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7 abonnés
29 critiques
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5,0
Publiée le 5 octobre 2018
Ce n’est habituellement pas le thème qui m’intéresse, la bande annonce ne m’avait pas transcendé. Qu’elle ne fut pas ma surprise devant ce film impeccable! Le jeu des acteurs est parfait, les dialogues sont divins. Envie de retourner le voir pour savourer l’ensemble... Les costumes changent, les dialogues changent mais l’amour et la vengeance sont intemporels
Une très belle réussite dans la transposition de la finesse d'esprit du 18ème siècle , dialogues et acteurs au sommet, réalisation impeccable, un vrai bon grand film français, monsieur, il y en a encore scrogneugneu !
Brillant film sur une vengeance féministe. La mise en scène est remarquable. La finesse de l’écriture sublime la subtilité du jeu. Le film offre l’un des plus beaux rôles de Cécile de France. Les seconds rôles sont impeccablement interprétés.
Film qui relève plus de la pièce de théâtre filmée qu'autre chose. Le scénario est sans saveur, sans subtilité, tout est bien trop balisé et rien ne vient contrarier cette histoire de vengeance dont on devine les tenants et aboutissants trop rapidement. Chaque scène est plus plate que la précédente et l'action est aussi figée que ces femmes dans leurs robes à corsets. Même le casting, pourtant de qualité, est lui aussi peu convaincant.
Au début, c’est un peu difficile de rentrer dedans, mais dès l’apparition du personnage éponyme ainsi que de sa mère, on est complètement happé par l’histoire. Mademoiselle Joncquieres est très bien castée et joue parfaitement son rôle. Madame de Joncquieres est tout bonnement incroyable,notamment dans sa détresse face au refus de celle qu elle pensait sa bienfaitrice, de céder à ses demandes.
Quel plan ! Quelle vengeance et quelle fin.
L’amie du personnage joué par Cecile de France (dont on n’a le nom qu’a la fin il me semble) est aussi géniale.
Un film touchant par la force des émotions, des sentiments. Les questions sur le rapport hommes-femmes, séduction, mensonges, manipulation n'a pas pris une ride. Et la richesse du langage est un plaisir ! Cécile de France magnifique ; Édouard Baer un peu trop lui-même.
Je vous recommande grandement ce film prenant de bout en bout. On y trouve, dans un français merveilleux, tous les thèmes suivants : amour, romantisme, orgueil, argent et pouvoir, le corps et l'âme, la construction d'un couple, etc. Au delà de l'histoire passionnante, on y trouve des enseignements de sagesse et de réflexion qui nous font progresser intellectuellement. À ne pas rater.
Prenez les liaisons dangereuses, redécoupez les histoires et les rôles, mélangez les et redistribuez les à des personnages dont on ne sait qui ils sont et pourquoi ils disent ce qu’ils disent et vous obtiendrez ce film. Ni queue ni tête, Édouard Baer est pathétique. Revoyez plutôt le film de s fears
Excellente surprise que ce nouveau film d'Emmanuel Mouret, qui s'était un peu perdu au fil du temps dans le radotage libertin et contemporain.
En transposant son goût pour la dialectique subtile et parfois perverse au XVIIIème siècle, Mouret réalise un coup de maître.
Sa langue châtiée et déliée à la fois se marie admirablement avec l'époque et Cécile de France et Edouard Baert, tous deux excellents, semblent se délecter des dialogues, il faut le dire, absolument brillants.
Le scénario est suffisamment subtil pour intriguer, séduire, surprendre et enfin renvoyer chacun à sa conscience quand il s'agira à la fin du film de savoir quel personnage est aimable. Ce n'est d'ailleurs pas le moindre mérite de Mouret de donner à voir des émotions profondes à travers le filtre de propos légers, et d'habiller la cruauté du plus beaux des sourires.
Une franche réussite, de plus très joliment filmée.
Mademoiselle de Joncquières est un film d'époque, costumé, mais terriblement moderne et actuel. Emmanuel Mouret utilise les ingrédients habituels de son cinéma, à savoir l'humour, le rythme, le dialogue et il nous offre une proposition absolument fantastique. Il ne se contente pas de nous montrer de beaux décors qui fleurent bon la France du 18ème siècle. Il propose également de vrais partis pris de mise en scène. En filmant par exemple Cécile de France en contrejour, de sorte à ce qu'on ne la voit pas, qu'elle soit sombre lorsqu'elle fomente sa vengeance. Lorsqu'il filme également des ombres un soir lorsque les personnages complotent.
Ce thème du libertinage dans la France de l'Ancien régime a déjà été traité de nombreuses fois, que ce soit dans la littérature ou au cinéma. Il existe les incontournables Liaisons dangereuses. Ici, il s'agit d'une adaptation de Diderot. Mme de La Pommeraye interprétée par Cécile De France cède au marquis des Arcis, campé par un excellent Edouard Baer. Sorte e Valmont, il la délaisse immanquablement après avoir obtenu ce qu'il désirait. Là où les choses diffèrent des liaisons dangereuses, c'est qu'il y a beaucoup plus de légèreté, d'humour. Les enjeux sont tout aussi important mais les motivations des personnages sont plus limpides. La vengeance évidemment mais aussi avec un côté didactique. Encore ce but de faire l'éducation des hommes, de les corriger afin d'améliorer la société. Démarche qui ne peut que rappeler un certain Rousseau. Ainsi, le film devient très actuel et très moderne de par le message féministe véhiculé par le personnage de Cécile De France (véritablement sublime). Mais jusqu'où va la leçon, où commence la vengeance ? Et la punition est-elle vraiment une punition ? Le film pose toutes ces questions et y répond. Ainsi, on est étonné de voir au fur et à mesure toute l'humanité qui jaillit chez cet horrible libertin interprété par Edouard Baer. Qui est le méchant finalement ? Qui est le bourreau ? Qui est la victime ? Qui gagne, qui perd ? Un peu personne et un peu tout le monde.
Le tour de force de ce film est de ne pas être manichéen et de pouvoir laisser passer plusieurs points de vue différent. Et ce, avec légèreté et humour dans des dialogues jubilatoires. Un excellent film qui fait passer un bon moment et ne cesse d'interroger sur les affres de l'amour.
Ce film est un superbe bijou. Dans un bel écrin XVIIIème siècle, les protagonistes échangent avec maestria des dialogues ciselés et le propos global de cette vengeance au féminin est d’une grande modernité. Cécile de France est éblouissante dans son allure et dans son jeu, et Edouard Baer est très bien aussi. C’est cruel mais jouissif !!!
Je ne connais pas le cinéma d’Emmanuel Mouret mais la promotion faite autour de Mademoiselle de la Joncquières m’avait donné envie de voir le film…d’autant que cela fait bien longtemps que je n’avais pas vu un film en costume…Pour son neuvième film il a librement adapté un passage de Jacques Le Fataliste de Diderot…Le marquis des Arcis (Edouard Baer), libertin notoire, s’est lancé à la conquête de madame de la Pommeraye, une veuve jeune et belle… Riche , indépendante, elle résiste avec élégance à la cour du marquis puis finit par y céder..après quelques années d’un bonheur sans faille, madame de la Pommeraye découvre que le marquis s’est lassé de leur union…tout en avouant par orgueil la même lassitude, cette rupture la blesse profondément et elle décide de se venger, monte un projet machiavélique, en mettant dans les jambes du marquis une fausse vertueuse, image de pureté, mademoiselle de Jonquière en permanence accompagnée de sa mère qui joue les duègnes.. Le décor est planté…Emmanuel Mouret nous offre un film plaisant, une succession de tableaux somptueusement filmés, où se meuvent les deux amants livrés à l’art de discourir… dialogues brillants au phrasé subtil et à la syntaxe éclatante…, mais au fond il ne se passe pas grand-chose, le film reste assez prévisible …Le plaisir repose sur les acteurs qui parlent en Marivaux…et à cet exercice, les deux acteurs sont assez géniaux, leur complicité, palpable, déliée dans ce plaisir d’un jeu malicieux et théâtral. Entrées, sorties, ellipses, une demeure, un jardin et le tour est joué. Cela relève de la magie. Magie aussi le fait qu’ils ne semblent pas vieillir alors que l’histoire se passe sur plusieurs années…donnant le temps à l’arbre planté à leur rencontre le temps de pousser !!! Alice Isaaz est parfaite dans cette incarnation du passage du vice à la vertu et sa mère Natalia Dontcheva est tout aussi bouleversante, aristocrate spoliée tombée dans la licence... . Cela n'a finalement rien de fracassant …je me suis d’ailleurs laissé gagner par l’ennui à certains moments….et l’image que l’on en garde s’efface assez vite !!