Derniers Avis : La Prière - Page 8

Troisième film que je vois du cinéaste Cédric Kahn avec des sujets différents oeuvre après oeuvre (ici la rédemption d'un jeune toxicomane à l'église catholique) qui est passionnante à suivre !! Après une pause pour avoir fait l'acteur chez les autres comme "Tirez la langue mademoiselle" d'Axelle Ropert, le réalisateur nous revient avec une histoire plaisante et saisissante, celle d'un jeune homme qui se nomme Thomas, accro à la drogue, qui fait une cure de désintoxication avec d'autres jeunes ayant le même problème que lui dans un centre catholique, il y effectue des travaux, des pèlerinages, une thérapie de groupe et prier, chanter les sacrements de dieu qui aide a force. Le sujet de la religion n'est pas nouveau dans le cinéma Français ses derniers temps avec "La confession" de Nicolas Boukhrief et "L'apparition" de Xavier Giannoli, je suis catholique ne venant que très peu à l'église et l'expérience cinématographique de "La prière" de Cédric Kahn est une réussite qui m'a plu. Ce long métrage montre a solidarité des jeunes guidés par des personnes de l'église a se controler et ne commettre très peu de péchés. Les images sont belles et reposantes. Les comédiens, Anthony Bajon en tète, sont excellents. Je le conseille.

Thomas fuit. On ne sait pas s’il regarde les montagnes, ou s’il regarde le spectateur comme pour le prendre à témoin de son exil forcé dans les Alpes. Car le jeune-homme est drogué et on lui a conseillé un séjour dans un lieu de prières pour soigner ses addictions. C’est à peu près le sujet de ce film étrange, « La Prière » qui prend le parti pris de considérer que la spiritualité, a fortiori religieuse, est un remède efficace contre les drogues.

Cédric Kahn est un réalisateur de l’intimité familiale ou conjugale, mise à défaut par des situations inédites. Sa dernière œuvre retraçait le périple d’un père qui, pour fuir les services sociaux et ses beaux-parents, cache ses enfants dans une forêt. Cette fois, le cinéaste transporte sa caméra dans une autre nature, celle des hautes montagnes. Pour autant, la nature apparaît de nouveau rassurante et dangereuse à la fois, rassurante car elle protège les humains de leurs excès, dangereuse car elle met à l’épreuve les équilibres affectifs et psychologiques.

« La Prière » ne parvient pas à résoudre une cruelle équation. S’agit-il un film sur la rédemption ou un film sur la foi ? En cultivant l’ambiguïté, le réalisateur ne parvient pas à dépasser l’écueil de l’invraisemblance. On a du mal à croire, pendant près de deux heures, que ces jeunes hommes ont vécu les tourments de l’addiction, et surtout que l’adoration du Christ est un remède d’une redoutable efficacité contre la consommation de toxiques. L’institution regroupe en effet des jeunes gens, tous très beaux, qui s’adonnent sans aucune critique, à une religiosité forcenée. Véritablement, le metteur en scène ne connaît pas les effets destructeurs des drogues et de l’alcool. A la limite, le film aurait pu se contenter de raconter un séjour choisi par des jeunes gens de bonne famille dans une institution religieuse, mais y adjoindre le récit de la désintoxication frise le ridicule. La mise en scène s’égare dans les stéréotypes de la jeunesse chrétienne, à coup de guitares autour du feu, de pièces de théâtre sur la Pâques, et de chansonnettes tout aussi pieuses que totalement agaçantes.

Quelques moments de grâce pourtant égayent ce film. A chaque fois par exemple que le réalisateur accompagne le jeune héros d’une musique baroque, à l’occasion de sa rencontre avec une jeune femme du village ou des doutes qu’il éprouve quant à sa religiosité soudaine, l’émotion est nette. Par ailleurs, le jeune acteur mérite particulièrement le prix qu’il a reçu à Dublin. Il fait preuve d’une grande beauté spirituelle qui force à une certaine admiration.

Bref, « La Prière » est loin d’être le meilleur des films de Cédric Kahn. On oubliera vite cette incursion naïve dans l’univers des bénitiers éperdus.

Sympa mais sans plus... L'acteur principal est impressionnant et on passe un bon moment à partager ses choix ambivalents mais la réalisation me semble un peu fade trop classique et j'ai trouvé que le groupe n'était là que pr le décor. dommage.

Je mets 5 étoiles
Excellente surprise
Excellent tempo, rythme, lumière, profondeur
On a du mal à croire que Cédric Kahn est un agnostique :)
Bravo pour un excellent moment

Un film sur l’engagement qu’il soit pour s’en sortir ( de la dépendance ) ou pour y entrer ( en religion ) un ado se retrouve fans une maison de réinsertion pour se couper de son addiction. Il se trouve dans une communauté de vie qui le transcende contre toutes ses attentes! Il va, il vient et de rencontre avec lui Même et les autres il s’adoucit et devient protecteur à son tour. Tout cela dans un décor de montagne, magnifiant la grandeur de la nature et la petitesse de l’humain ! De grands moments d’émotions quand justement cet humain se raconte ! Un très très beau film avec un rythme qui peut en rebuter quelques uns !

Très beau film, original, profond, magnifiquement joué.
Foi, générosité , humilité , courage sont les pièces maîtresses de ce film. A voir absolument.

Pour du Kahn ça change un peu ! Très bon film, remarquablement interprété.
On regrettera quand même une certaine forme de convenance à travers ces rites catholiques, sur lesquels on note une absence de regard critique.

La rédemption par la foi ou simplement par l'amour, de Dieu, d'une femme, d'un homme, qu'importe, pourquoi pas ? Dans un style proche du documentaire, en décors naturels, Cédric Kahn nous propose de suivre un jeune drogué, qui après une overdose, essaye de se reconstruire auprès d'une communauté catholique coupée du reste du monde, qui vit en quasi-autarcie, avec des règles monastiques. Le film fonctionne plutôt bien, les acteurs sont plutôt convaincants, Anthony Bajon et Damien Chapelle en tête, et même si le film repose sur des croyances, il reste accessible et la religion n'est pas idéalisée mais sert plus ici de déclencheur pour redonner un sens, perdu pour certains, à la vie.

Cédric Kahn aborde ici le sujet de la toxicomanie avec Thomas, 22 ans, qui après une overdose rejoint une communauté d'anciens drogués trouvant refuge dans le travail et surtout la prière. Anthony Bajon est remarquable avec tout d'abord une scène de sevrage très réaliste. Ensuite, même si le film a tendance à verser dans l'angélisme à travers ses chants et prières, Cédric Kahn montre bien la complexité pour sortir de cette addiction et toute la rage intérieure de Thomas pour combattre ses vieux démons pour entamer une véritable métamorphose. Comme quoi, la foi peut soulever des montagnes et nous offrir un film très intéressant spoiler: même si la fin laisse planer un doute sur la vocation du héros à devenir prêtre
.

Tant d'engouement (vue la note générale) mais je ne l'ai personnellement pas trouvé terrible - un peu lent. Je ne m'attendais pas à ce que la religion ait une place aussi importante, et cela m'a un peu dérangé. Mais la fin m'a rassurée.

film très mystique. Les acteurs sont très bons en particulier Antony Bajon qui fait une performance éblouissante.
Mais il demeure une certaine ambiguïté qui ne nous a pas permis de rentrer dans le film

Bonne nouvelle ! Pour ceux qui ont raté la messe dominicale, Cédric Kahn nous propose une séance de rattrapage. Rien n'est épargné au spectateur : le toxico paumé de ce monde impie que seule la foi catholique parvient à sauver, des chants religieux, de la musique liturgique, le doute, le pardon, la bonne camaraderie ecclésiastique et jusqu'à la fabrication d'une croix en bois (mais rien sur la fabrication des banderoles LMPT...).
Mais alors, est-ce une allégorie ? Que nenni. Une étude psychologique ? Bof, aussi poussée que dans le dernier Astérix. Non, c'est juste une daube. Cédric Kahn avait réalisé "L'ennui", visiblement il a eu envie d'une suite.

Cédric Kahn a réalisé une oeuvre apparemment âpre à l'instar d'un Robert Bresson . Il a pris un autre angle , à savoir un film qui montre comme un jeune homme peut se reconstruire et ceci pour sortir de la spirale de l'addiction ( la drogue en l'occurrence) grâce à une communauté . Ce sevrage se fera par une entraide collective , la présence d'un ange gardien , la prière, la séparation des filles des garçons et une occupation constante à des travaux manuels de toute sorte . Il s'agit d'un programme destiné à chaque membre du groupe quelque soit son histoire et pour une durée variable ( à savoir le moment où la personne se sent apte à retourner vivre dans le Monde ) .

Sur ce postulat se déroule le film pour tous les protagonistes : pour Thomas , le héros , incarné par un acteur terrien ( dont le regard laisse passer tout un panel émotionnel ) , quoique très en manque de drogues et donc très rétif , va peu à peu s'intégrer au groupe . Il va finalement suivre tous le modus vivendi de la communauté et entrer même dans le rituel de la prière . Il sera aidé par son camarade Pierre et le chef Marco. Puis , il deviendrait un maillon . Et , puis , après une intervention étonnante de Soeur Myriam de connexion avec la tristesse de l'enfant qu'il fût et un parcours dans la montagne , seul , blessé et abandonné , le Miracle intervient .

Cédric Kahn nous donne à voir tout le voyage intérieur du héros , de certains comparses , dans une lumière limpide , avec une nature changeant suivant la saison , dans une chaleur humaine composée de fraternité , d'entraide et de respect .

Ce microcosme nous émeut , nous donne foi en l'Humanité et montre un monde des possibles que nous entrons ou non dans le chemin de la chrétienté.

Que le héros choisisse une voie ou une autre ( au niveau religieux ) , il aura la force d'avoir trouvé sa liberté intérieure et pu prendre la décision .

Nous spectateurs , nous ne pouvons qu'accepter , même si par empathie ou projection ( le choix aurait été peut être différent ) .

Le film a une force tellurique , arrimé au sol , nous a fait voyager avec des belles âmes , nous a obligé de nous interroger sur nos parcours de vie .

La Prière est un compromis entre l'aérien et le matériel , un combat pour s'extirper de ses monstres intérieurs , sans donner de leçons .

Cédric Kahn m'a fait vibrer , pas comme Thérèse de Alain Cavalier , par sa ferveur et sa consécration à Dieu : une fusion avec la force de la spiritualité , mais en tant qu'oeuvre qui tisse un maillage délicat entre le Religieux et la Liberté .

Grand Bravo pour cet acte de générosité et pour ce cinéma de Pureté et d'Humanité .

Récit impeccable sur la religion et ses détours. Bravo pour l'intelligence de ce film. La réalisation et les acteurs sont de grande qualité.

Un film avec un sujet qui aurait pu être passionnant jusqu'au moment ou une scène porno a mis fin à l'histoire .
Que vient faire cette scène ? Heureusement que je n'ai pas amener mes petits enfants ! quelle honte j'aurais eu !
Je ne vais pas faire de la publicité bien au contraire , Mettre en titre "Ma prière" est plutôt un blasphème plutôt qu'autre chose .Je suis déçus par le réalisateur qui je pense dans un monde ou nous vivons aurait pu enfin élever le spirituel .