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SB88
24 abonnés
1 161 critiques
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3,0
Publiée le 13 novembre 2020
Je m'attendais à un film étonnant, violent, remuant. Au final c'est plutôt convenu et fade. Pas assez de travail pour en faire un film marquant. Une fois cela dit, je reste curieuse de voir l'acteur principal dans d'autres films. Il semble à l'aise dans son jeu qu'importe la situation. Son seul défaut : une voix non signée. Il reste intéressant et plein d'avenir s'il choisit bien ses futurs rôles. 3/5
Un film extrêmement courageux! réalisé il y a 60 ans ce serait du Cesbron ou du Pialat et un centre pour jeunes délinquants avec les ressorts traditionnels -environnement contenant et structurant par respect des règles, vigilance entre pairs, spiritualité, travail, efforts au grand air, contact avec la nature- pour un retour à une vie citoyenne. Le transposer en 2018 pour des "toxicos" permet de voir que c'est bien plus difficile, ce cadre structuré devient un cocon en décalage avec une société de consommation, déculturée et hostile à tous ces ressorts de cadrage.. alors sortir du cocon devient très difficile, ne plus ressentir le besoin de rester ne veut pas dire être capable de vivre en dehors... Thomas met du temps à être vrai avec lui-même, l'encadrement le laisse libre dans son souhait très radical et sa sortie le laisse encore perplexe, puis il se décide et trace sa route. L'acteur est excellent mais il n'a pas du tout "le physique de l'emploi"
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2,5
Publiée le 12 novembre 2020
Rencontre avec la foi dans les splendides paysages de l'Isère et la Savoie! Point de film sur la religion mais plutôt un film sur la survie! Le parcours de l'ombre à la lumière d'un jeune toxicomane en plein sevrage! Ce nouveau long-mètrage de Cèdric Kahn nous invite à la simplicitè et à la rèdemption! On devine dès les premières images du film que le parcours de Thomas (Anthony Bajon, rèvèlation pleine de candeur et d'authenticitè) va être super difficile et compliquè! Ce dernier choisit de rejoindre une communautè qui aide les camès à dècrocher de la drogue ou de l'alcool et à se reconstruire par le travail et la prière! Une communautè où tout le monde il est bon et gentil, que l'on soit black-blanc-beur! Ça existe ? il faut croire que oui! L'histoire est un peu artificielle et on peut y dèplorer un manque de grâce! Reste une belle èvolution du personnage principal et le courage de ces combattants de la vie qui luttent pour s'en sortir...
Un film autour de l'éveil de la foi qui nous laisse pantois quand même sur sa fin décevante....... Reste une ambiance pieuse bien rendue par le réalisateur et les lieux choisis .
Comment ne pas rester insensible à "La Prière", que l'on soit croyant ou non ? Poignant, ce film est rare et donc exceptionnel de part la prestation du premier rôle, Anthony Bajon (Thomas), remarquable. Par ailleurs, abandonner une drogue par la prière, le travail et l'amitié est formidable. Malgré les difficultés du début, à l'arrivée dans ce lieu isolé de "désintoxication", cette fiction relate l'expérience de ce garçon qui a réussi à rompre avec sa dépendance avec ténacité, avec l'aide d'un amour rencontré lors d'une tâche dans une ferme du coin. Juqu'au final du film, le spectateur ne connaît pas le choix du héros : l'entrée dans un séminaire ou rejoindre cette fille qui "lui a sauvé la vie." A-t-il eu raison d'effectuer le second choix ? "Ce centre" existe-t-il réellement ? Dans l'affirmative, pourquoi n'en parle-t-on pas, car c'est un exemple de remédiation ? Tant de questions qui suscitent matière à tant de réflexions...
Tout d'abord Bajon n'est pas crédible en ancien toxico avec son visage poupon . A tout moment on s'attend à le voir rougir ou pleurer. On est très loin de "les hommes et les dieux" , c'est un téléfilm à oublier.
BEau FIlm Sur la fraternité au sein de cette communauté qui permet aux jeunes de s'en sortir. MAis incohérent et assez invraisemblable sur la reconstruction de ce jeune, pas assez d'explications ,de conversations avec ses compagnons FIlm trop rapide.De plus dialogues pas tres audibles. néanmoins bonne prestation de l'acteur principal.
"C'est un film sur le choix (...) seule la grâce ne se choisit pas" dit Cedric Kahn en interview, pour parler de son film avec une grande pudeur. S'il ne l'a pas choisie, la grâce accompagne son film de la première à la dernière seconde. Il y a peu à dire ou rien à dire quand tout est là, c'est un film qu'il faut voir car il transmet une révélation qui ne passe pas par les mots. Anthony Bajon a une densité humaine à la hauteur du parcours spirituel que son personnage effectue sous nos yeux, il incarne le jeune Thomas incandescent, puissant et infiniment fragile, aux prises avec lui-même et avec la joie et le tourment de la vocation. Bist du bei mir, tube planétaire de Jean-Sébastien Bach, nous accompagne longtemps après avoir vu ce film. La grâce ne se choisit pas en effet, mais Cédric Kahn a sans aucun doute été choisi pour nous donner à entrevoir le grand mystère. Un grand film, merci.
La Prière est une œuvre sur la foi, sur cette foi en Dieu ou en toute autre puissance supérieure capable de nous sortir du gouffre dans lequel nous sommes tombés et dont les pierres nous blessent à chaque élan vers la sortie, sur une foi religieuse et laïque à la fois en ce sens où elle ne cesse d’osciller entre l’amour de Dieu et l’amour d’une personne, pour finalement choisir le second. Cédric Kahn semble privilégier dans son cinéma la catharsis régénératrice et réunificatrice : un corps meurtri et dissocié tend, par le conflit et la croyance en une unité supérieure, à retrouver forme et vigueur, qu’il s’agisse d’une famille – grandiose Fête de famille –, d’une vocation professionnelle – le restaurant d’Une Vie meilleure – ou d’un être démoli par la consommation de drogues. Le long métrage prend ainsi le soin de convertir l’addiction initiale (à l’héroïne illicite) en addiction religieuse sous couvert d’une addiction à l’amour, soit à une « héroïne » tout aussi illicite aux yeux de la prêtrise ; il suit donc un mouvement de conquête d’une forme d’addiction pure, incarnée par l’union sexuelle sans romance ni parole qui suit directement la découverte d’un compagnon sans vie, dans la forêt, comme pour tenir ensemble, dans une même séquence, pulsion de mort et pulsion de vie qui, toutes les deux, régissent les actions de l’homme sur Terre. S’il traite d’une révélation, La Prière révèle à son tour : dans le rôle de Thomas, Anthony Bajon est remarquable, récompensé à juste titre par l’Ours d’argent du meilleur acteur ; et Kahn n’a pas son pareil pour capter son corps d’abord lourd et silencieux, puis de plus en plus léger au point de fusionner avec l’horizon, pour capter ses hésitations, son désespoir et ce sentiment de perdition qu’il incarne tout au long du film, jusqu’à renaître tel un phénix brûlé non plus par les drogues, par la passion de l’autre. Des paradis artificiels au paradis véritable. Grandiose.
J’ai été assez surpris en découvrant l’histoire car en me fiant à l’affiche je pensais que Thomas était prêtre. Et non, c’est tout le contraire si on peut dire. On voit d’ailleurs que le film se construit en deux parties. Celle où Thomas va se battre pour ne plus être addict à l’héroïne. Cette partie sera d’ailleurs assez dur. Elle dégage une véritable force tant on sent sa souffrance. Puis la seconde, qui sera vraiment centré sur la recherche de spiritualité d’un jeune homme voulant un nouveau départ dans sa vie. Ce parcours sur ce chemin spirituel va être vraiment intéressant à découvrir. D’autant plus que l’interprétation de Anthony Bajon est vraiment touchante. Son Ours d'Argent du Meilleur acteur au Berlinale 2018 pour son premier rôle important est amplement mérité. Ce qui est appréciable, c’est que nous ne sommes pas devant un film prosélytiste. Il y a une vraie nuance dans le déroulé des actions même si un moment donné se déroule un « miracle » un peu gros. On reste dans un ton assez neutre pour au finale que Thomas trouve sa véritable voie et enfin le bonheur. En nous confrontant à une dure réalité qu’est le sevrage d’un toxicomane, LA PRIÈRE parvient à nous apaiser spirituellement.
La photographie est sublime, le jeux d'acteur est parfait mais le côté "dieu est votre sauveur" martelé tout le long du film (à coup de gifles s'il le faut) et ce, sans aucun contrechamps m'a plutôt gêné. Presque un film promotionnel sur la religion. J'imagine que les spectateurs croyants apprécieront beaucoup plus car suivre le parcours de Thomas à se sortir de la drogue n'est pas dénué d'intérêt quoique manquant tout de même de rythme et un peu trop miraculeux à mon goût.
J'ai pas trop accroché à ce film. C'est dommage. J'aurai aimé aimer. Ce film est plein de bonnes intentions. Et l'émotion est bien là. Mais mon avis est très subjectif donc ça peut plaire aux autres. Du reste, je n'avais pas aimé du tout "vie sauvage" du même réalisateur.
La Prière doit énormément à la prestation transcendée d'Anthony Bajon, incroyable en tout point. Le film rend hommage à ces communautés qui travaillent à la rééducation ou à la réinsertion des jeunes "à problèmes" (violence, délits, alcool et drogue...). On suit donc le parcours d'un jeune toxicomane, pour qui la cure de désintox va être rude... Entre travail à la ferme, prières, mea culpa publics et crises d'épilepsie dues au manque, on comprend (sans pour autant les cautionner) les envies de tout envoyer valser, de se révolter, même si l'on sait qu'au final cela l'aide à progresser. Et c'est précisément là que La Prière fait fort, car les crises de nerfs violentes d'Anthony Bajon sont à couper le souffle, et le jeu des compagnons est impeccable. Évidemment, avec un tel thème, on n'évite pas un trop-plein de bondieuseries, mais n'est-ce pas aussi pour tester notre patience, comme celle de ce jeune ? La Prière est aussi pédagogique qu'ouvert d'esprit, n'importe qui (peu importe les croyances) peut se sentir concerné par cette communauté, puisqu'au final seul la rééducation du jeune compte. Humaniste et intéressant.