Dans les années 2000 on devait manquer d’acteurs vu qu’on était obligé de les recruter dans d’autres spécialités. Ce qui est marrant c’est que le processus pour les introduire dans ce milieu est immuable, comme un article manufacturé, et bizarrement ça donne cette même impression de produit prémâché…
Ici on assiste à l’intronisation de Joshua Jackson, un peu poil à gratter dans Dawson et avec une apparition notable dans Sex Intentions, mais qui doit passer au cran supérieur pour que sa carrière soit durable. Bizarrement il croise William L. Petersen qui suit une trajectoire inverse puisqu’il enchainera sur les Experts, sauf que je trouve Pacey bien meilleur que le Will Graham de Grissom. Tant qu’à faire on essaie d’en placer d’autres : Steve Harris de the Pratice, Leslie Bibb qui ne demande pas trop cher vu son succès, comme Christopher McDonald en caution d’acteur posé et Paul Walker pour le bogoss. Le genre qui demande le moins d’acting, ou là où le mauvais jeu se voit moins, c’est l’horreur et là ça louche vachement dessus.
Du coup quand t’es producteur tu minimises les risques en misant sur la popularité. En mixant ça avec des légendes urbaines sur les congrégations estudiantines américaines on est dans le ton et on a tout bon. Sauf que ça c’est la théorie, c’est limite du calcul d’économiste pour rentrer dans ses frais, et malheureusement ça passe désormais vu les goûts et le sens critique des spectateurs… Le manque de moyens n’étant pas en cause il faut donc chercher ailleurs, et là on trouve : une histoire bâclée alors qu’il y avait matière à mieux, une trame ultra prévisible même dans ses scènes de sexe inévitables, un suspens trop artificiel pour fonctionner, un rythme haché par trop de longueurs, une psychologie des persos absente, une musique à peine potable, des dialogues plats, des incohérences le tout dans un style trop ciblé pour ados.
Le problème est donc que les producteurs se sont concentrés sur d’autres aspects que la qualité et l’histoire comme raisons de faire un film. Résultat on se retrouve avec une flopée de bou.ses qui détériorent l’image du genre. Le pire c’est que ça continuera vu qu’on enchainera avec : Paris Hilton dans la maison de cire, Jessica Biel dans Massacre à la tronçonneuse, Buffy dans Souviens-toi l’été dernier et the Grudge, ou Britney Spears et son éternelle « rivale » Christina Aguilera (dans un genre différent certes mais pas meilleur) avec Crossroads et Burlesque. Malgré un procédé de recyclage éculé ça suffira pour les entrées, merci au consommateur, ignorant et pas regardant, qui s’habitue à la quantité sans se soucier de demander un tant soit peu de contenu, c’est tout une tendance qui s’est créé et qui perdure encore.