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    Une famille syrienne
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    4,0
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    49 critiques spectateurs

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    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 671 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 septembre 2017
    Saisissant, oppressant, prenant, huis clos d’une rare intensité….tous ces qualificatifs peuvent s’appliquer au film Philippe Van Leeuw, Une famille Syrienne…Bien entendu le film n’a pas été tourné en Syrie mais à Beyrouth et cela importe peu…la guerre, elle est présente, on entend les explosions de bombes, les survols d’hélicoptères ou des avions, les tirs de snipers…mais on ne la voit pas…enfermés que nous sommes dans le huis-clos d’un vaste appartement, le dernier occupé d’un immeuble endommagé par les bombardements…on ne sait même pas dans quelle ville il se situe…Damas, Alep….il pourrait tout aussi bien se situer dans une autre guerre….Dans cet appartement se terrent trois générations, le grand père Abou, fantôme d’une autre époque, la mère Oum Yasan, ses deux filles et son jeune fils, la servante Delhani…la famille a accueilli un jeune couple et son bébé, sinistrés d’un étage supérieur et Karim un neveu….on croit comprendre que le père est engagé dans une des factions combattantes…le temps d’une journée, sans pratiquement sortir de ce vaste appartement dont le décor respire d’un monde ancien, on partage d’angoisse et l’impuissance de cette famille, la violence est au dehors, mais des alertes stressantes, des pas dans l’escalier, font monter l’angoisse …la pénurie de nourriture, d’eau s’ajoute à cet isolement…De temps en temps, la radio ou le téléphone portables permettent de maintenir le lien avec l’extérieur….Philippe Van Leeuw parvient à communiquer la peur sourde dans laquelle vit la famille…caméra à l’épaule, il traverse les pièces de l’appartement dans les pas de Oum Yasan, interprétée avec intensité par Hiam Abbas…pilier de la maison, elle ne doit pas flancher…Halima, interprétée par Diamand Bou Abboud, est cette jeune femme recueillie avec son bébé…victime de l’intrusion de soudards dont on ne sait de quelle faction, son sacrifice permettra d’éviter le pire…ces deux femmes ont reçu, conjointement, le prix d’interprétation féminine au dernier Festival du film francophone d’Angoulême…Le réalisateur recevant le prix de la mise en scène…le film a reçu par ailleurs le prix du public à la 67ièm Berlinade, section Panorama…Un film d’une incroyable densité qui mérite absolument d’être vu…
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 septembre 2017
    Sublissime, magistral, une pépite !! Un film d'une authenticité exceptionnelle ! Cette famille tiens le coup comme elle peut dans un pays en proie aux bombardements. L'héroïne parfois dépassée par les évènements tente de ne pas faiblir et il lui arrivera de ne pas faire les bons choix... Un très très grand film qui mérite toute notre attention. Juste extraordinaire !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 septembre 2017
    Le film s'appelle : famille syrienne sauf que les familles syriennes se reconnaissent dedans!!!!!!!!
    Agathe R.
    Agathe R.

    13 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2017
    Ce film relate de façon intimiste la journée d’une famille ordinaire réfugiée dans son appartement, au milieu d’une ville prise dans les combats. Dans ce film non politique mais humain, on ressent la pression psychologique qui pèse sur le groupe. On ne voit rien de l'extérieur mais on sursaute aux explosions des bombes et aux tirs des snipers. Formidable huis clos, ce film, très bien interprété, nous offre des moments poignants. À voir.
    alpha-pixel
    alpha-pixel

    28 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 septembre 2017
    « Laisse le monde dehors. Il ne vaut plus rien. » C’est la première réplique du film.
    Le dehors et le dedans : dans les villes de la Syrie en guerre, y aurait-il aujourd’hui un monde du dehors, violent, barbare, où on peut sniper des anonymes et vendre des bébés, ayant perdu toute humanité ? Et un monde du dedans, bienveillant, celui où la vie devenue si fragile et provisoire constitue la valeur ultime ?
    Entre le dehors et le dedans, entre la férocité impitoyable et l’humanité la plus attentionnée, il y a la porte d’un appartement. C’est un des premiers plans du film : la porte est une vraie barricade derrière laquelle se retrancher, avec son œilleton minuscule pour regarder peut-être la mort venir. Entre le dehors et le dedans, il y a aussi les rideaux toujours tirés, les tissus et les verres que les explosions soudaines soufflent, rabattant tout le monde vers le seul endroit sûr, loin du dehors, celui d’où les femmes ont depuis toujours tout dirigé : la cuisine.
    Dehors donc, les hommes se battent, on ne sait pour quoi, ce n’est pas le sujet. Ils sont quelque part dans les ruines de cette guerre urbaine, morts ou vifs, blessés peut-être. Dedans, dans cet immeuble encore en partie debout, les femmes, le grand-père, les ados, les enfants, prennent grand soin les uns des autres. Pour rester vivants, il leur faut des nerfs, de l’amour, de la dureté, de la discipline. Et d’abord le courage de cette discipline lorsqu’il arrive que la vie soit en péril imminent, lorsque qu’il advient que le dehors passe la porte. Alors il faut déserter l’innocence, forcer leur amour à passer au second plan. L’amour poussé au second plan, cela peut être terrible, et ce sera un nœud dramatique du film.
    Certains critiques reprochent au film une « vision occidentalisée de la guerre », une mise en scène d’un huis clos trop cinématographique. Par la plume de J.P., Libé parle même « d’imaginaire préconçu de spectateur occidental distant ». Connaît-il bien les guerres urbaines pour oser un tel jugement ? Il se trouve que j’étais ado à Alger en pleine guerre. J’en parle parce que le film m’a rappelé une manière de vivre qui était exactement la nôtre : les provisions d’eau, les portes barricadées, les fenêtres à ne pas approcher, les explosions incessantes, les cachettes où ordre était donné à l’avance de se coucher en cas de mitraillage. Sa propre sécurité primant toute morale (pour ne pas ajouter des victimes aux victimes, il fallait se terrer, et même si des voisins criaient « à la garde » et se faisaient égorger). Et de même le rôle majeur des femmes pour organiser la protection familiale, la façon dont le danger rapprochait tout le monde. Comment malgré tout, nous continuions à vivre comme si rien n’était.
    « Une famille syrienne » est un film remarquable, qui montre avec tact et véracité cet univers du dedans, ce monde de femmes, de familles si peu dévoilé dans les films de guerre. Mais il n’est pas seulement cette sorte de document fictionnel autour du conflit à Damas. Il est aussi un drame bouleversant, intelligemment mené, évitant tout excès de pathos parce qu’il est interdite aux protagonistes, posant de graves questions d’ordre moral, et de plus interprété par des acteurs exceptionnels. Ne le ratez pas.
    Voir plus sur mon blog alphapixel.blogspot.fr
    Christoblog
    Christoblog

    825 abonnés 1 672 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2017
    Une famille syrienne est un étouffant huis-clos, qui fonctionne sur les mêmes mécanismes que le cinéma d'Asghar Farhadi : dilemme moral, suspense psychologique, attention portée à chaque personnage.

    Le résultat est tout à fait prenant. Dans un appartement encore préservé (le dernier habité de l'immeuble) vit cloitrée toute une famille : une mère courage (formidable Hiam Abbass), un grand-père silencieux, deux jeunes filles adolescentes, un petit garçon, un cousin, une servante asiatique et un couple de voisin avec leur bébé.

    Philippe Van Leeuw installe avec beaucoup de brio un sentiment d'intense claustration, par la grâce de très beaux mouvements de caméra et de cadrages parfaits. Il réussit aussi à faire sentir la volonté de vivre des jeunes, et les états d'âmes de l'ancien. C'est un intense sentiment de vie qui se dégage du film, plusieurs fois brutalisé par des évènements provenant du dehors, qui bouleversent l'équilibre du groupe.

    La scène pivot du film, dont je ne dirai rien ici, est bouleversante d'intensité. Tous les acteurs y sont extraordinaires.

    Au-delà du témoignage saisissant qu'il constitue, Une famille syrienne enthousiasme par sa compacité et sa profondeur psychologique.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 663 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 septembre 2017
    Très beau portrait d'un microcosme familial en danger, revisitant avec talent la règle des unités de temps, de lieu et d'action. Hiam Abbas confirme qu'elle est une immense actrice.
    PLR
    PLR

    464 abonnés 1 556 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 septembre 2017
    Est-ce que c'est pour se donner bonne conscience qu'il faut noter 4 étoiles ce film et être dithyrambique à son sujet ? Personnellement, je m'y refuse. Une "famille syrienne" certes, avec son quotidien entre les bombardements, les explosions des attentats, les snipers... L'angoisse, la peur des enfants, des adolescents, l'engagement familial pour les protéger, les rassurer n'étant guère possible. D'accord, tout ça est dans le scénario et ne laisse pas indifférent, pas insensible. Mais sur le contexte ? Rien ! Un appartement plutôt cossu, laissant supposer un milieu social en rapport. Il y a d'ailleurs une employée de maison. Malgré la guerre et ce qu'on imagine être les difficultés d'approvisionnement, le grand-père a toujours de quoi fumer (à chaque scène il en allume une), le flacon de parfum dans la salle de bain est plein, les téléphones portables et internet fonctionnent encore même s'il y a souvent des coupures. Le réseau étant somme toute assez rapidement rétabli, cela signifie dans la vraie vie que la gestion des infrastructures est assurée. Étonnant. Et elle vit de quoi cette famille (ces deux familles en fait) depuis que leurs pères vont guerroyer ? Et dans quel camp ? De même, ces "officiels" (?) qui se présentent hostilement à la porte de l'appartement qui sont-ils ? Des hommes du régime ? D'une quelconque faction rebelle ? Enfermer ainsi le sujet (c'est le cas de le dire) dans cet appartement autour de ces derniers résidents nous prive assurément de quelque chose de plus didactique sur ce conflit.
    momo M.
    momo M.

    40 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2017
    comment ne pas sortir bouleversé de cette séance ? Ce film poignant montre la journée d'une famille syrienne cloîtrée dans son appartement dans un immeuble vidé de tout occupant. On ne voit rien de l’extérieur mais on entant les tirs des snipers et on sursaute au bruit des bombes. Ce film n'est pas politique mais humain, on ne sait pas quel camp est en train de tirer. Ce que l'ont ressent c'est l’insupportable pression psychologique qui pèse sur tous ces gens et aucune violence ne nous est épargnée.
    Ufuk K
    Ufuk K

    515 abonnés 1 471 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2017
    " une famille syrienne " assez bien accueilli par la critique et qui a valu à ses interprètes féminine certaines récompenses est un film prenant. En effet nous y suivons l eprouvant quotidien d'une famille pendant la guerre de Syrie. Ce huis clos offre des moments poignants terrible démontrant l'affreuse condition des syriens.
    dominique P.
    dominique P.

    833 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 septembre 2017
    C'est un excellent film qui nous montre une famille cloîtrée dans son appartement en Syrie.
    La guerre fait rage, pratiquement tout le monde a fui la ville et une famille ne veut pas partir.
    Les protagonistes ont décidé de rester et hébergent également un couple de voisins.
    C'est un huit clos étouffant, angoissant, très bien vu.
    Cela se passe sur une durée de 24 h et nous sommes plongés avec eux dans cet appartement et nous vivons leur peur, leur survie.
    C'est un film à ne pas louper.
    Marie-Pierre P.
    Marie-Pierre P.

    11 abonnés 1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 septembre 2017
    Film bouleversant et admirablement interprété par des comédiens de haut niveau! L'un des meilleurs films que j'ai vus cette année. A voir absolument!
    Jorik V
    Jorik V

    1 267 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 septembre 2017
    Sur un sujet brûlant d’actualité, la guerre en Syrie, le cinéaste belge Philippe van Leeuw tire un film déchirant et qui sort des sentiers battus et des clichés du cinéma arabe. En nous faisant vivre la journée d’une famille syrienne sous forme d’un huis-clos, il fait ce que tous les médias ne font pas et devraient faire. Il nous plonge dans l’intimité de ce que les civils syriens vivent au quotidien dans leurs maisons et leurs appartements pendant que les bombes explosent et les balles sifflent. Tout l’aspect armé du conflit reste hors champ. Cela n’empêche pas « Une famille syrienne » d’être bien plus explicite que n’importe quel reportage de guerre ou page d’actualité nous serinant toujours les mêmes images de quartiers détruits ou de soldats se battant sur le front.

    Prendre la guerre par ce prisme est une grande idée de cinéma. On sort de la salle grandi et beaucoup plus conscient de ce que peuvent endurer des millions de personnes à travers le monde, que ce soit dans cette guerre ou une autre. Et que les civils deviennent la chair à canon des guerres d’aujourd’hui parfois en lieu et place des combattants professionnels. On ne sortira jamais de ce grand appartement où vivent une famille à priori aisée (comme quoi aucune classe sociale n’échappe à la guerre), leur bonne et un jeune couple de l’immeuble qu’ils hébergent depuis que leur logement a été détruit. Durant une petite heure et demie (le long-métrage a le mérite d’être court et intense), on vit leur souffrance, on ressent leurs peurs et on comprend leur désarroi. C’est un petit peu long au démarrage et des mini-intrigues amoureuses apparaissent inutiles face à la force du propos. Des petits défauts dérisoires au regard de l’impact émotionnel et moral de cette œuvre atypique.

    Le constat est pessimiste et le film semble annoncer que cette journée est la répétition de centaines d’autres avant et après. Mais il montre aussi la dignité d’un peuple divisé entre ceux qui veulent partir et ceux qui ne quitteront leur pays pour rien au monde. Centré autour d’une scène d’horreur de tous les jours difficilement soutenable mais pleine de tension, le cinéaste ne se fait cependant jamais voyeur. Il nous met face au visage les atrocités commises en temps de guerre devenues des banalités, où plus aucune loi si ce n’est celle du plus fort ne prévaut. Le travail sur le son des bruits de guerre au loin ou tout près est sensationnel et nous fait avoir peur avec les occupants de l’appartement. « Une famille syrienne » n’est pas un film d’abord facile ; mais c’est assurément un film nécessaire qui montre la guerre du point de vue des civils, tout comme leur quotidien fait de privations et d’enfermement, ce n’est pas si souvent.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 septembre 2017
    Je sors du cinéma et je suis encore sous le coup de l'émotion. Une famille syrienne me fait prendre conscience de ce que vivent les civils en Syrie. Allez voir ce film, il le faut !
    traversay1
    traversay1

    3 554 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 septembre 2017
    Tourné à Beyrouth, Une famille syrienne entend évoquer la guerre en Syrie à travers un huis-clos où une famille cloîtrée s'attend au pire. Pourquoi pas mais aucune scène pendant toute la durée du film ne cherche véritablement à expliquer les tenants et aboutissants du conflit. Une famille syrienne pourrait se dérouler en Bosnie ou ailleurs sans qu'aucune virgule ne soit changée au scénario. Une parabole alors sur toutes les guerres du monde en parlant de ceux qui en souffrent (les simples citoyens) sans que jamais leur sort ne soit évoqué par les articles des journaux ou les reportages télévisés ? Peut-être mais il aurait alors fallu que le dispositif soit moins théâtral et davantage cinématographique. Les personnages, y compris celui de la grande Hiam Abbass, n'ont malheureusement aucune épaisseur et leur psychologie se limite à l'angoisse qui étreint les habitants de la ville où règne le chaos. Cela pourrait être pardonné si lors des scènes les plus violentes, le réalisateur ne montrait pas un véritable sadisme vis-à-vis des femmes de son film, notamment. Il y a là une complaisance un peu suspecte, simplement destinée à faire montrer l'adrénaline, et qui se révèle singulièrement déplaisante.
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