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Safi C
21 critiques
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4,5
Publiée le 20 juillet 2018
Le quotidien d'une guerre qui a pris racine est d'une profonde et douloureuse tristesse. Honte à ceux qui, en haut, actionnent des leviers assis sur leurs confortables fauteuils sans se rendre compte de ce que cela peut donner comme désastreux résultats sur des gens et des familles en bas. Bravo à ce réalisateur belge.
Prenant le parti de laisser la guerre hors champ et lui préférant un travail subtil sur la bande son et une caméra très mobile qui accentuent encore plus l'ambiance anxiogène, Philippe Van Leeuw réussit l'exploit de donner une dimension universelle aux combats en Syrie. Par son portrait tout en finesse et avec une économie de moyens à souligner mais au fort pouvoir suggestif, il s'attache, avec pudeur et sensibilité, aux personnages dont aucun n'est négligé par un scénario plus que subtil. L'appartement dans lequel ce huis clos se déroule devient alors un grand théâtre de la vie au travers des rideaux sempiternellement fermés sur la tragédie qui se déroule à l'extérieur laissant cependant passer une lumière débordante de soleil et d'espoir. Tous les acteurs servent ce film essentiel avec une justesse de jeu bouleversante. Une oeuvre à ne pas rater et qui nous interroge fortement sur la place des réfugiés dans notre pays.
Plongée dans un Huis clos hyperréaliste pendant la guerre en Syrie J'adore l'actrice principale mais tous les autres acteurs sont parfaits également L'intrigue repose sur les choix cornéliens que doit faire cette mère de famille Très prenant !
film très prenant. Très bien joué ... mais visiblement reflète le cas d'une famille qui était assez riche - quand on voit la taille de l'appartement - . la réalité de la majorité des gens devait être pire. mais à voir quand même. La violence n' est pas directe mais très bien suggérée.
Magistral. L'horreur de la guerre. L'ignominie de la violence. Un film en l'honneur d'un Peuple martyr de la guerre et du mal qui au nom de la liberté veut tout posséder et tout détruire . Le courage d'une famille qui résiste
Ouf ! Un vrai coup de poing dans l'estomac ce film qui sera difficile à oublier tant les scènes suggestives plus qu'explicites plongent dans le même vertige que les personnages à l'écran. Après les dix ans de la guerre civile du Liban et les dix ans de la guerre civile en Yougoslavie, nous voilà rendus au cinquième premières années de la guerre civile en Syrie. Avec, à chaque fois, les mêmes horreurs plongeant les civils dans le pire des cauchemars. Ce huis-clos est à la fois simple et complexe, par les réactions humaines qu'il met en exergue, allant de la plus infecte bestialité à la plus intense des empathies. Ce qui est terrifiant, c'est d'imaginer qu'un autre théâtre de guerre viendra remplacer la Syrie, notre monde ne devant sans doute jamais en finir avec les souffrances qu'il inflige aux populations. On s'attend à passer un moment plombant, on en ressort un peu étourdi, mais avec une drôle sensation sur notre espèce dans ce qu'elle a de plus répugnant et de meilleur.
Terrifiant et bouleversant. Magnifiquement interprété. La guerre vécue au quotidien par les civils qui tentent avec courage et dignité de continuer à vivre, de faire face à leur peur, de préserver les leurs, de concilier instinct de survie et humanité. Un film nécessaire pour qui veut essayer de comprendre ce que vivent des millions de civils en temps de guerre et ce qui peut les pousser à fuir leur pays en abandonnant tout.
Pendant la guerre en Syrie, une famille reste cloitrée dans l'appartement de son immeuble, complétement déserté. Le quotidien se déroule à l'épreuve de toutes les pénuries, sous les tirs des snipers, le bruit des bombes et la menace des milices.
Une famille syrienne raconte le quotidien d'une petite dizaine de personnes dans l'appartement d'Oum Yazan, la propriétaire d'un appartement quelque part en Syrie. Celle ci héberge des proches mais aussi des voisins.
Le film raconte les pénuries (l'eau) et l'insécurité permanente (les snipers postés aux alentours qui prennent pour cible indistinctement toutes les personnes qui marchent dans les rue) et les exactions de tout ordre. Même calfeutrée dans un appartement, cette famille subira l'assaut de 2 hommes d'une milice qui violeront l'une des occupantes des lieux. Le film ne montre aucune image de guerre ou de combats.
Ce qui est déséspérement triste dans ce huis clos, c'est son coté ordinaire et inéluctable. L'enfer que subissent les civils dans un pays en guerre est ici parfaitement mis en exergue. Cela est vrai pour des tas de gens en Syrie à l'heure actuelle mais a probablement toujours été vrai pour tous les pays en guerre comptant en leur sein des civils "coincés entre 2 feux" quand la bataille fait rage. Le réalisateur Philippe Van Leeuw filme ce quotidien avec une précision chirurgicale et inflige au spectateur des images très inconfortables, de par leur caractère glauque et inique. La monstruosité des situations est très bien rendue, notamment grâce à des plans serrés sur les visages des protagonistes. Lorsque l'ordre public ne règne plus parce que l'Etat ne peut plus le garantir, les derniers verrous de la civilisation sautent et l'homme redevient un loup pour son prochain.
Saluons le coté objectif de ce métrage à l'heure où tout a été dit sur ceux qui portent les responsabilités d'un conflit qui a fait plusieurs centaines de milliers de victimes et des millions de déplacés.
A voir absolument si le genre glauque ne vous repousse pas. Car c'est la guerre, avec tous ses travers psychologiques. L'histoire ne laisse aucun répit, et pourtant ce n'est qu'un huit clos. Bravo pour la performance. On s'y croirait et on a de la peine pour le vieil homme qui regarde son pays s'autodétruire.
C est bien fait. Je suis étonné qu un sniper s amuse à tirer pour simplement faire peur aux marchands, choisisse ses victimes (la scène à la tombée du soir dans le parking). Il y a finalement beaucoup de choses que je trouve douteuses.
Le but du film est de dénoncer la guerre, de dire que ce n est pas bien, que les civils en sont des victimes innocentes, ... finalement le film ne dit pas grand chose que je ne sache déjà, a trop vouloir montrer et démontrer il devient lourd. Je peux accepter de l inconfort lorsqu un film a un message fort, personnel. Je trouve une famille syrienne finalement consensuel.
Le vieil homme est debout dans un vaste appartement, d'apparence bourgeoise. Il regarde à travers la fenêtre ce qui reste de sa ville, totalement détruite, en pleine décomposition, et il pleure. Voilà le début tout en nuance de ce grand film "Une Famille Syrienne". Tout le récit se passe à l'intérieur de ce même appartement où une femme cache une partie de sa famille, une servante et un jeune couple voisin. Dehors, la guerre fait rage et l'on entend les obus fracturer le ciel. Ce film constitue un huis clos des plus tragiques. Il regarde à travers l'intimité peureuse d'une famille, les affres d'une guerre dont on ne sait identifier ni les causes profondes, ni les ennemis. L'on sait juste que des snipers se terrent sur les toits et peuvent de façon totalement subjective, abattre des civils. La violence traverse de long en large ce film aux accents à la fois politiques et tragiques. Tout est fait pour dénoncer un combat absurde où les victimes sont des familles, et les bourreaux, des citoyens d'apparence normale. Le réalisateur évite les partis pris. Il choisit d'ancrer sa caméra au cœur d'un appartement où, quand on ne se cache pas pour se protéger des bombes, on rit, on mange, on se lave malgré la pénurie d'eau. Le film rappelle les nombreux témoignages sur la seconde guerre mondiale comme si la répétition ne faisait qu'accentuer la stupidité de la guerre. Le spectateur est terrassé tant par l'horreur qui se déroule devant ses yeux que sa propre passivité devant un conflit dont personne ignore l'existence. "Une Famille Syrienne" est une œuvre grave et belle, comme une urgence à nous rappeler qu'au-delà du film, la guerre continue de tuer en Syrie.
Magnifique ! Tous les comédiens sont excellents et le scénario, plus vrai que nature, nous plonge dans l'horreur de la survie pendant cette guerre Syrienne qui pourrait tout aussi bien être à une autre époque et dans un autre lieu... Tension palpable dans un huis clos étouffant. À voir !!!
ce film est un huis-clos d une famille enfermée chez elle . elle semble vivre presque normalement .l eau l'électricité sont rares ou absentes et donc les communications avec l extérieur sontcompliquées. la tension la peur l attente l ennui sont biens palpables par le spectateur. en revanche les raisons l' histoire de la guerre civile n est pas expliquee .c est presque intemporel , déjà vu mais très réaliste
Comme Petit paysan d'Hubert Charuel, Une famille syrienne de Philippe Van Leeuw a obtenu trois prix lors du festival du Film Francophone d’Angoulême clos il y a quelques jours. Au prix décerné par le public sont venus se joindre le Valois de la mise en scène et celui de la meilleure actrice décerné ex-aequo à Hiam Abbass et Diamand Bou Abboud. Ces deux longs-métrages ont donc été placés sur un pied d’égalité en terme de récompenses obtenues et pourtant… Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Dans l’appartement d’un immeuble syrien dévasté, une famille résiste à la mitraille et aux assauts des barbares. Elle se cloître et demeure unie, craignant le sniper qui vient d’abattre une nouvelle victime. On n’en dit rien, et la vie poursuit son cours malgré le poids de ce silence. C’est pourtant désormais une absence qu’il va bien falloir révéler avant peut-être de quitter les lieux. Des rebelles au régime ne laissent que la nuit pour réfléchir quand la guerre, dehors reprend son cours inexorable. Dans cette détresse calfeutrée le réalisateur Philippe Van Leeuw dresse le constat de nos infos quotidiennes et assassines. Des mois et des mois que les bombes s’abattent sur des innocents, dans des quartiers rebelles, peut-être, des îlots de résistance, c’est probable. Fuir veut bien dire quelque chose. Van Leeuw ne montre pas du doigt, mais dénonce. Il ne prend pas parti, mais accuse. Hiam Abbass lui prête son regard complice avec deux autres excellentes comédiennes Diamand Bou Abboud dans le rôle de la voisine et Juliette Navis, la bonne (vraiment) à tout faire de la maisonnée. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com