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    Moscou ne croit pas aux larmes
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    3,7
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    Plume231
    Plume231

    3 933 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 octobre 2014
    Couronné de l'Oscar du Meilleur film étranger et immense succès dans son pays, "Moscou ne croit pas aux larmes" est une fresque "banale" dans la Russie soviétique. D'abord celle du dégel khrouchtchévien dans une première partie et puis dans une seconde celle de l'ère brejnevienne... Un bon prétexte à un portrait de la Société russe à ces époques...
    L'histoire, que l'on peut facilement diviser en deux parties, est celle de trois camarades de chambrée venues de Province dans la capitale qui vont bien évidemment avoir des destins différents...
    La première partie présente les trois protagonistes d'une manière à peu près égale, même si on remarque et que l'on s'attache surtout pour ne pas dire totalement à celui joué par Vera Alentova en étudiante qui vient de rater de peu l'examen d'entrée en Fac de médecine qu'elle compte recommencer l'année suivante, qui travaille à l'usine et qui va se retrouver mère célibataire. En toute franchise, j'ai trouvé cette première moitié un peu trop longue et répétitive...
    Heureusement la deuxième partie qui se concentre quasi-exclusivement sur le personnage féminin principal devenue directrice d'usine, montrant ainsi l'égalité des chances dans le pays, est nettement plus soutenue et plus prenante. Là, on a le droit à des scènes excellentes à base de forêt de bouleaux, de séduction où on a pas besoin de prendre des détours ou de faire l'indifférent pour faire comprendre à une femme qu'elle nous plaît, et où pour convaincre quelqu'un d'adopter son point de vue il faut avoir une sacrée descente... Là on se reçoit la fameuse "âme russe" en pleine poire et on comprend pourquoi Reagan avait visionné plusieurs fois ce film à la Maison-Blanche pour essayer de percer le mystère de cette "âme"...
    Au final, un film émouvant ainsi qu'une peinture authentique qui touche par sa simplicité...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 février 2010
    Oeuvre culte en Russie, ce film doux-amer regorge de qualités; la principale d'entre elle est qu'il constitue une véritable encyclopédie de la Russie soviétique, tout y est : la conscience de classe malgré l'idéologie officielle (encore que sur ce point le film est plus subtil), la caste de privilégiés, la datcha, les shashliks, l'ami qui joue de la guitare, l'alcoolisme, l'influence souterraine de la culture occidentale, l'érosion de la sociabilité et la montée des incivilités dans l'Urss déjà moribonde (ce que personne ne savait quand le film a été tourné), etc. Je regrette un peu la faiblesse du personnage de Goga, un peu décalé en macho dans une société somme toute très matriarcale, mais Batalov, grand acteur, arrive à le rendre crédible.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 1 mars 2011
    Mélodrame assez émouvant par petites touches, le film est un peu long pour une histoire plutot banal. C'est plus la transition vers une nouvelle société russe (ainsi que ses valeurs morales) qui intéresse. Le constat laisse un gout amer comme la vie.
    Loïck G.
    Loïck G.

    340 abonnés 1 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juillet 2020
    Vingt années de l’Histoire de l’Union soviétique à travers l’épopée romanesque de trois jeunes femmes qui de la province gagneront Moscou pour tenter la réussite sociale promise par la capitale. Vladimir Menshov n’en fait pas des tonnes, et n’insiste jamais sur ces relations entre hommes et femmes qui dictent constamment son récit et repoussent le mélo qui perce dans cette Union Soviétique confinée sur elle-même. La prédominance mâle trouve à plusieurs reprises des oppositions subtiles de la part de la gente féminine si prompte à imposer son indépendance, et son libre-arbitre. C’est joliment raconté, et interprété de manière tout aussi persuasive. A voir pour l’Histoire, celle hors de nos frontières, et celle du cinéma.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2018
    Parfois, quand nos yeux ne savent plus dire ce qu'ils voient devant Мо�ква �лезам не верит, l'esprit derrière eux nous rappelle que le film se passe dans le passé ; il n'est pas si vieux que ça ! Pourtant, il date de 1980, et son âge peine à expliquer sa lucidité. C'est un film vo-lumineux, qui lâche la Vie et l'Espoir au milieu d'un scénario qui sert d'arène à ces deux entités, et dont le combat va générer une histoire à laquelle on ne peut faire que de rares reproches, par exemple le peu de forme donné au temps qui passe ; l'œuvre ne nous donnera pas l'impression que les années passent, même du haut de ses deux heures et demi.

    L'anecdote nous apprend que Reagan a vu ce film au moins huit fois avant de rencontrer Gorbatchev, dans le but de « s'imprégner de l'âme russe »... Il est à espérer que cela ne lui a pas fait commettre d'erreur diplomatique, car la seconde lecture nous le fera percevoir comme clairement anti-propagandiste. Il est parsemé de phrases qui sont dotées comme de grands signes clignotants pour le cinéphile un tant soit peu féru d'histoire : « rappelle-toi que notre pays a le meilleur système médical au monde », « il paraît que les étrangers fêtent les grands évènements au restaurant », « deux personnes se sont rencontrées au club sans savoir qu'elles étaient voisines, c'est l'effet pervers de l'urbanisation »... Moquerie, valeur documentaire, mise en relief, relativisation ? Derrière ces apparentes contradictions, le réalisateur voulait que son film soit empreint d'histoire et d'espoir, mais le doute subsiste ; peu importe, car sa création est une réussite et n'en est que nimbée d'un plus beau mystère.

    En plus, on n'a pas vraiment le temps de se pencher sur ces préoccupations ; le propos n'est pas tout seul et doit avancer au pas d'une intrigue qui n'a hélas pas grand chose à dire, si ce n'est la narration des amours et des déceptions d'une femme féministe, laquelle remporte sa cause par la force de sa persévérance et non de ses revendications. Une belle leçon qui nous remet à l'idée ce qu'était un Moscovite pendant la Guerre Froide et nous apprend que le monde communiste râlait déjà que ses hommes s'abrutissent à coups d'une télévision toute-puissante. Pas encore assez ? Attendez voir dans vingt ans, dit un personnage visionnaire. Pas encore assez ? Attendez voir dans vingt ans ! La Russie pré-gorbatchevienne avoue, au travers de l'ouvrage de Menchov, être issue d'un terreau commun où les supermarchés font la loi.

    septiemeartetdemi.com
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    56 abonnés 1 166 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 mars 2017
    L’histoire débute à Moscou en 1958 (on entend même une chanson d’Yves Montand !) et raconte le devenir (sur 20 ans) de 3 copines qui vivent dans un foyer. L’une étudie la médecine, l’autre la chimie et veulent toutes se caser, spoiler: l’une avec un joueur de hockey, l’autre (Katia, jouée par Vera ALENTOVA, épouse à la ville du réalisateur) avec un cameraman de la télévision soviétique.…
    Rien de bien original, un film très bavard, proche du téléfilm. Difficile d’expliquer l’obtention de son oscar du meilleur film étranger en 1981, d'autant qu'il était en compétition avec « Le dernier métro » de François Truffaut et « Kagemusha, l’ombre du guerrier » d’Akira Kurosawa… (celui de 1980 avait été attribué au « Tambour » de Volker Schlöndorff…).
    Bertrand M.
    Bertrand M.

    3 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mars 2020
    En ces temps de coronavirus, la bonne nouvelle c'est qu'on peut remonter le temps et revisiter des œuvres qui nous étaient complètement passées inaperçues. Pour ce film, c'est aussi que nous vivions dans un autre monde, eux dans le monde Soviétique en date de sortie du film. Et cela regorge d'indices et de détails qui peuvent avoir une résonance même en 2020. Dans un univers si différent de l'Europe de l'Ouest, avec une âme Slave si marquée, les protagonistes sont éternelles par leurs sentiments, leurs rêves, leurs lâchetés ... tout cela est transversal dans toutes les cultures, dans toutes les époques et nous pourrions transposer où et quand nous le voudrions ; et pourtant, les détails de la vie au temps de la Russie Soviétique sont présents, presque touchants dans une certaine nostalgie, si nous pouvions faire abstraction de l'horrible tragédie que représenta l'aventure communiste!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 mai 2011
    Quel magnifique film , peut etre mon meilleur.Il dégage une multitude de bons sentiments. Un film qui montre combien le réalisateur aime son pays. Inteprétation des acteurs est sans faille. Ce film oscarisé est un bijoux
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 juin 2019
    Un chef-d'œuvre. Un film pour tous et qui n'a pas d'âge, exprime des riches expériences de la vie et avec jeu d'acteurs géniales. Un film qui nous apprend sur nous-mêmes et nous comprend, comme un bon ami. Vladimir Menshov, merci.
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