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    Le Poirier sauvage
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    75 critiques spectateurs

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    silvana A.
    silvana A.

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2018
    Je n'ai pas vu passer les trois heures. La caméra porte un regard émerveillé sur la vie quotidienne et bienveillant sur nos drames quotidiens. Très belles images, beau cadrage.
    blacktide
    blacktide

    60 abonnés 795 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 septembre 2018
    Summer Sleep

    Il est un fruit qui semble épouser les formes de l’existence : la Poire Sauvage et sa sublime imperfection. Difforme, âpre et dure, elle se cueille ainsi, pour devenir confiture, et libérer ses saveurs, son récit. La croquer, la goûter, c’est un peu comme approcher le Cinéma de Nuri Bilge Ceylan, nourri aux souvenirs, à la grâce des mots et à la spontanéité : un cinéma d’évidences dans l’approximation, d’exceptions dans les irrégularités, de questionnements en logorrhée et de recherche de saveurs perdues.

    Des premières neiges aux feuillages caressés par le vent, Ceylan manipule le temps, le scelle pour mieux en faire mûrir le fruit, cette création pleine de langueur, mon-automne, et de résignation, où les cœurs s’ennuient, et s’emplissent de peines. Le Poirier Sauvage est une œuvre fantomatique où le verbe règne sur un temps qui vacille. Le vertige nous gagne, les mots bourgeonnent et chutent comme autant de feuilles sur l’arbre de la Vie.

    Chaque scène est habitée par cette quête de la vérité, dans un tourbillon de rencontres d’éloquence et d’échanges étonnants. Sinan doute, bavarde dans le néant, et se confronte aux débats de son époque et de tout temps. Ceylan y questionne à travers l’égarement de son personnage, la religion, la création, l'écriture, l’identité collective, les traditions, l'argent, etc. Comme pour chercher un sens à la vie, cette chienne de vie, où le temps s'épuise comme un chien s'enfuit.

    Son geste se morcelle en décors, et les interrogations deviennent des lieux, semblables à un découpage du souvenir : dans les pierres rurales et l’arborescence du passé, Sinan découvre, trébuche, se rappelle, cherche querelle et se perd dans l’évocation de ce réel délaissé. A l’image de cette scène ombragée, d’une jeune fille tout juste sortie d’un songe ; à la faveur de l’automne, là où revient la douce mélancolie des âmes esseulées, et des amours recalés.

    L’échange tourne au sublime, alors que la beauté s’immisce dans le dévoilement saisonnier. Arborescence pour un amour impossible ? Car le bonheur n’est qu’éphémère quand le poids des traditions asphyxie la pureté des émotions. Une communion avec son passé, le temps d'un baiser sous un arbre, ou de ces Week-ends à la campagne.

    Le Poirier Sauvage invite à la confrontation, des Images en plan large et des mots inaccessibles. Paradoxal, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un personnage-auteur qui ne comprend pas le monde qui l’entoure : l’incompréhension se mêle à ses déplacements, et Sinan n’accède jamais à ce dévoilement. Le Poirier Sauvage figure l’errance dans la vie comme l'on écrit un roman : des maux comme liant, des fulgurances dans la formule, des personnages blessés et tourmentés, des divagations existentielles. Un réel d’impasses qui ne guérit qu’au moment de l’épilogue (ou pas), de dédicaces maternelles en silences de pendu.

    Puisqu’il n’y a aucune échappatoire : les puits se creusent sans eau, les romans s'écrivent sans lecteurs, les mariages se font sans amour. Mais au final, l'espoir semble s'immiscer pour un père et son fils, relation qui permet à la sensibilité de percer la froideur générale de l’œuvre : quelques paroles finales, simples, et un morceau de journal plié dans un portefeuille, suffisent pour révéler le cœur derrière l’apparence. La satisfaction d’avoir un lecteur, et creuser toujours plus profond jusqu'à ce que jaillisse l'amour.

    Car Le Poirier Sauvage est un film sur l’importance du regard (celui du cinéaste, de Sinan, ou du nôtre). Il y est maintes fois question de ces Images impossibles à capturer, notamment pour l’auteur et son livre éponyme : écrire pour capter l'insaisissable, à condition qu'on le voit. Les plans se nimbent alors de ces visions poétiques, de cette avalanche de symboles, et de cette nature sublimée par une photographie renversante. Il est d’ailleurs dommage de constater que Ceylan ait privilégié la parole de ses comédiens plutôt que celle de ses Images.

    Les opinions s’entrechoquent tout au long de l’œuvre de Ceylan : qu’il s’agisse de débats entre Imams ou d’altercations littéraires, celles-ci sont voués à chaque fois à la rupture, et n’aboutissent presque jamais à un consensus ou à un règlement. Tout comme la beauté qui se rompt sous l’étirement des conversations, et le foisonnement des idées. Puisque la démesure s’appose sur le film de Ceylan, et à pareille logorrhée, son geste agace plus qu’il ne bouleverse ou passionne. Les longueurs s'accumulent comme une vie d'errance, de vacuité et de néant. Modeste de critique, écriture d'artifices, ma compréhension s’égare, quelque part, dans les égarements de ce Poirier Sauvage, et de son fruit aussi goûteux qu’un somnifère parfumé à la philosophie.

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    lancelo25
    lancelo25

    34 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 mars 2023
    Autant Winter Sleep pouvait être hypnotique et captivant malgré sa durée de 3 heures, autant Le Poirier Sauvage se révèle particulièrement crispant. En effet, le protagoniste, le fils de famille, passe son temps à critiquer et dénigrer tout et tout le monde, il envahit ainsi le film de son aigreur et le rend insupportable. J’ai donc quitté la salle après 2h30 de film. En effet, dans la vraie vie on ne supporterait pas d’écouter quelqu’un dans la plainte et la critique permanente pendant 3 heures durant, donc s’enfermer dans une salle de cinéma pour cela relève du pur supplice.
    Certaines fulgurances dans les dialogues peuvent faire penser que le film va évoluer vers une analyse métaphysique de la vie mais ces passages sont très brefs et illusoires.
    Il vous faudra beaucoup d’empathie et de tolérance pour supporter autant d’antipathie, d’intolérance et d’aigreur.
    fredandblack
    fredandblack

    2 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 septembre 2018
    Un film éblouissant. Quel talent ce réalisateur, qui de film en film, impressionne de plus en plus !
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    136 abonnés 1 635 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 août 2018
    Nuri Bilge Ceylan, un des chouchous cannois du moment, revient avec UN nouveau film fleuve de 3h10.Déjà Palmé avec « Winter sleep » en 2014 et auréolé du Grand Prix en 2011 avec « Il était une fois en Anatolie ». Le réalisateur est un lettré et sa filmographie en témoigne avec une écriture opulente et précise. Lecteur de Tchekhov et Dostoievski, ses films sont jalonnés de tunnels bavards s’étirant à l’infini. Les échanges dans ce film comme dans le très dense « Winter sleep » sont d’une intelligence fine ; et c’est le même reproche qui en découle, Ceylan fait-il du cinéma ou de la littérature ? Mais que son questionnement sur la filiation et l’hérédité est riche. Sinan, son personnage principal, a un égo surdimensionné et une assurance sans faille. Pour construire ce personnage Ceylan structure son film comme un road movie durant lequel différentes figures locales et familiales vont s’opposer à Sinan dans des dialogues amples. Ce procédé est empreint de lourdeur sur la durée et contraste avec la finesse des dialogues. Mais l’opposition la plus franche à laquelle il se confronte, au délà des joutes verbales stériles auxquelles il se livre, est celle qui l’oppose à son père. Jusqu’à un épilogue renversant durant lequel Sinan prend une leçon de vie. Final durant lequel Ceylan boucle sa démonstration avec force : la construction de Sinan en tant qu’adulte doit se conjuguer avec son héritage ; même si on réprouve souvent les traits de caractère de ses parents, on les reproduit tout de même malgré soit. Mais pour en arriver là, il faut en passer par un effort d’attention important. A voir, mais sous la forme de deux films de 1h30 afin d’éviter l’épuisement.
    tout-un-cinema.blogspot.fr
    lara cr28
    lara cr28

    75 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 août 2018
    Un film d’une grande intensité qui interroge la filiation en même temps qu’il ouvre une réflexion sur la culture d’un pays enlisé dans un conservatisme religieux pesant. Après l’excellent Winter Sleep, NBC poursuit sa quête de sens en élargissant le questionnement à l’extérieur de la famille. Sinan, jeune diplômé est de retour chez lui, il cherche un travail tout en nourrissant l’espoir de publier son roman Le Poirier Sauvage. Chaque rencontre avec des personnages, est l’occasion d’une âpre confrontation. Les dialogues sont très profonds, riches, conférant une dimension très littéraire au film. Chacun vient lui ôter une illusion : l’amour n’apporte que souffrance, il n’aura pas l’argent pour publier à compte d’auteur, les écrivains ne sont en fait que de viles êtres humains. Il va d’échec en échec, souvent résigné. Personne pour entendre ses idées progressistes. Sinan est le Lucien des IIlusions perdues, en moins beau, en plus entêté - il n’hésite pas à prendre de haut l’écrivain connu dont l’affiche, au moment où il apprend que son livre ne s’est pas vendu, sonne comme une revanche pleine d’ironie. Le passé et le futur ne cessent de s’interroger, mais aucun ne gagne en témoigne la fin, celle du puits sans fin qui suggère l’éternel recommencement.
    bbnut
    bbnut

    12 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 août 2018
    Magnifique film que celui-ci. Tout prend sens avec la durée (des plans, de l'histoire, du temps qui passe) et je me suis retrouvé plusieurs fois avec la sensation de voir porté sur l'écran un chef d'oeuvre de la littérature.
    Le cinéma de Ceylan n'a rien à voir avec celui qu'on balance tous les mercredis sur les écrans. Il est au contraire d'une grande ampleur et porte sur l'existence et sur ces personnages le regard d'un dramaturge hors pair, à l'égal de Bergman ou de Tchekhov.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 août 2018
    Un film d’une grande intensité qui interroge la filiation en même temps qu’il ouvre une réflexion sur la culture d’un pays enlisé dans un conservatisme religieux pesant. Après l’excellent Winter Sleep, NBC poursuit sa quête de sens en élargissant le questionnement à l’extérieur de la famille. Sinan, jeune diplômé est de retour chez lui, il cherche un travail tout en nourrissant l’espoir de publier son roman Le Poirier Sauvage. Chaque rencontre avec des personnages, est l’occasion d’une âpre confrontation. Les dialogues sont très profonds, riches conférant une dimension très littéraire au film. Chacun vient lui ôter une illusion : il n’aura pas l’argent pour publier à compte d’auteur, les écrivains ne sont en fait que des êtres humains. Il va d’échec en échec, souvent résigné. Personne pour entendre ses idées progressistes. Sinan est le Lucien des IIlusions perdues, en moins beau, en plus entêté - il n’hésite pas à prendre de haut l’écrivain connu dont l’affiche, au moment où il apprend que son livre ne s’est pas vendu, sonne comme une revanche pleine d’ironie. Le passé et le futur ne cessent de s’interroger, mais aucun ne gagne en témoigne la dernière image où le fils, après s’être moqué des vains travaux de son père, pioche dans un puits sans fin.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    94 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 août 2018
    En une vingtaine d’années, patiemment, Nuri Bilge Ceylan a bâti une œuvre cinématographique déjà monumentale et maintes fois primée : près de cent prix obtenus dans divers festivals. La reconnaissance internationale du cinéaste turc est désormais définitivement acquise notamment depuis Winter sleep, lauréat de la palme d’Or du festival de Cannes 2014. Quatre ans plus tard, Ceylan ajoute une pierre gravée Le poirier sauvage à son Panthéon cinématographique. Dans la lignée des précédents films du réalisateur, ce long-métrage est pétri de qualités mais fait aussi apparaître quelques faiblesses de construction. Non, Le poirier sauvage n’est et ne sera pas la clé de voûte de l’édifice précité. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    Jean-Marc P.
    Jean-Marc P.

    33 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 août 2018
    Ceylan poursuit une oeuvre qui parle tant de son pays, du rapport à la filiation et aux origines, avec maestria et une beauté presque onirique. Qu'il est haut porté ce cinéma là.
    alexandre75
    alexandre75

    13 abonnés 122 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 août 2018
    J'avais adoré "Winter sleep" où l'on ne voyait pas le temps passer... Las, "le poirier sauvage" est d'un ennui... inouï pendant les 2 premières heures et ne "décolle " vraiment que lors de la dernière heure ! Tout ça pour ça. Non, ce film hélas ne présente aucun intérêt. Dommage
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 août 2018
    film réaliste d'une Turquie en mutation. il traite des relations humaines entre les différents protagonistes tant sur le plan personnel et affectif que sur le plan social et collectif.le poids de la religion marque aussi ces relations.
    celles-ci sont complexes la relation pere fils est a la fois brute et subtile. les relations amoureuses sont traités avec pudeur.
    missfanfan
    missfanfan

    93 abonnés 851 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 août 2018
    Pour la fan de cinéma Turc et du metteur en scène que je suis , une fois de plus je n'ai pas été déçue , le film peu sembler long ( surtout en version originale pas de version Française ) eh bien non on ne s'ennuient pas une seconde , les paysages sont magnifiquement filmés et les acteurs excellent film pour un public averti n'y allez pas part curiosité vous risquez de vous y ennuyer , car ce qui peu sembler court pour certains peu sembler très très long pour d'autres bref pour moi un grand moment de cinéma à consommer sans modération
    Yvette F.
    Yvette F.

    8 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 août 2018
    Superbe, ça devrait faire réfléchir sur nos rapports avec nos parents, nos enfants, nos amis, la religion.....
    La relation de ce fils Sinan qui crève l'écran avec son père, sa mère? ses amis, sa petite amie, enfin ex petite amie, les élus, ceux qui ont "réussi", la religion ... il est dans toutes situations de la vie courante, sans aucune agressivité. Ce film est profond. A voir et à approfondir.
    Le raleur
    Le raleur

    3 abonnés 143 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 août 2018
    Lundi 20 août 218 : ce film est une oeuvre d'art sur la vie. La longueur n'est pas un handicap au contraire elle nous permet de prendre conscience du temps qui passe et qui laisse des traces ...
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