Ba oui, que voulez-vous : j'avais vu les quatre précédents... Marquant une nouvelle étape dans la franchise par l'absence des protagonistes originaux, « Taxi 5 » est une sorte de « suite-reboot-remake-hommage » à la saga, loin d'être le pire, ce qui ne signifie pas bon, tant s'en faut. On retrouve un peu les caractéristiques inhérentes au cinéma de Franck Gastambide : un rythme plutôt soutenu, quelques moments amusants, mais aussi et surtout beaucoup de lourdeurs, dont certains passages assez honteux, comme toujours (scatologie, grossophobie... Il y en a un peu pour les goûts). Pour le reste, nous sommes vraiment dans la routine, à l'image d'un scénario sans grande imagination où l'intrigue avance parfois au petit bonheur la chance et où la crédibilité en prend un méchant coup, à l'image de la « complicité » Gastambide - Malik Bentalha (incroyablement lourd et rarement drôle), à laquelle il est totalement impossible de croire au vu de la façon dont ils se sont rencontré, d'autant que rien n'est fait pour proprement justifier cette (très) improbable amitié, le duo, de façon générale, ne fonctionnant pas vraiment. Reste alors le charme pour l'occasion très « bonhomme » de Sabrina Ouazani, l'apparition assez marrante de Ramzy Bedia dans ce qui est probablement la meilleure scène et une course-poursuite finale à peu près correcte, au contraire de la précédente, découpée n'importe comment, au point de ne quasiment rien voir, notamment ce
« spectaculaire » accident où l'on ne cherche même plus à savoir d'où les voitures viennent
: l'une des pires que j'ai eu l'occasion de voir. Bref, sans être le calvaire craint (espéré?), « Taxi 5 » a beau amener un peu de nouveau sous le soleil de Marseille, rien qui suffise à justifier ce tardif épisode sans grand intérêt.