Avant de commencer à commenter ce nanar affligeant, je vais pousser un coup de gueule envers les quatre guignols qui votent les avis négativement depuis de longs mois dès lors que la note donnée est en dessous de 2,5/5. Je veux bien qu’ils défendent ce film, après tout chacun ses goûts, mais quand on a affaire à un long métrage indéfendable… Mais ce que je condamne avant tout, c’est que ces huluberlus (qui étaient cinq jusqu’au mois de septembre 2018) ne respectent en rien la charte de bonne conduite établie par le site. Alors que font les modérateurs du site ? Et c’est à eux aussi que j’adresse ce coup de gueule, car je suis sûr que ce sont toujours les mêmes qui dénigrent tous les avis négatifs. A moins que ce ne soit le même olibrius qui agit sous quatre comptes différents… Alors que faut-il faire ? Considérer « Taxi 5 » comme étant un chef-d’œuvre de nullité et lui attribuer la note maximale dans le domaine de l’imbécilité sans nom ? Sauf qu’au final, la note ne serait pas en phase avec la qualité réelle de ce long métrage, lequel ne doit sa réussite purement commerciale que grâce aux deux premiers épisodes principalement (là où le tandem Diefenthal/Nacery formait un duo digne des meilleurs buddy movies) et à la curiosité du public. Ce qui me fait dire que les producteurs devraient se pencher davantage sur les avis des spectateurs plutôt que sur les chiffres, au moment même où ils se penchent sur l’éventualité d’un sixième opus. Car en dépit du succès apporté par les plus de 3 millions et demi de spectateurs, va arriver un moment où le retour sur investissement fera mal, très mal. Car jusqu’à maintenant, le mot « Taxi » suffisait à lui seul à remplir les salles, tant le premier du nom a marqué les esprits. Pour ce cinquième épisode, on peut penser que "Taxi 5" aurait pu être top si tout n’avait pas été poussé à l’exagération la plus complète. Pour exemple, les vingt premières minutes nous font dire que ce nouvel épisode s’éloigne décidément de plus en plus du concept de base. En effet, ce ne sont qu’accumulation de gags tous plus forcés que les autres, et la description de la nouvelle équipe policière (dans laquelle Edouard Montoute fait figure de seul survivant) est loin d’être glorieuse. C’est le moins qu’on puisse dire, tant chaque membre est décrit selon des traits totalement caricaturaux. Même le nouveau maire de la ville (Bernard Farcy, de plus en plus agaçant) n’échappe pas à cette règle à travers sa première apparition à l’écran. Résultat : chacun des personnages sont tous aussi gaffeurs les uns que les autres. Et je ne parle même pas des clichés liés au physique !! Chers spectateurs et chères spectatrices, n’attendez aucune crédibilité en ce nouvel épisode. Déjà par le taxi en lui-même, poussiéreux à souhait dans son container, et rutilant comme neuf l’instant d’après. Sans compter que je me demande comment on pouvait monter dedans vu l’étroitesse de son mode de transport… Et puis l’arrêt buffet instantané de la voiture des flics à l’approche d’un pont… et le carambolage monstre, véritable plaie de la franchise depuis "Taxi 2". Ben oui, voir des véhicules décoller en sortant d’une rue, ce n’est pas un tantinet beaucoup énormément exagéré, ça ? Tout cela pour dire que "Taxi 5" a plus été décliné comme un spectacle burlesque qu’autre chose, monté à la gloire des deux rôles principaux. L’intrigue est pourtant là en fond, mais elle ne sert finalement que de prétexte au tandem improbable formé par Franck Gastambide et Malik Benthala. Pourtant on retrouve quelques éléments de "Taxi" premier du nom. Les poursuites bien sûr, mais aussi les provocations, et même quelques répliques de Marion Cotillard à travers la bimbo blonde écervelée de service (Sand Van Roy, par ailleurs très agréable à regarder) : il n’y a guère que l’ordre des phrases qui a changé un peu. Les pompiers, ça ne vous dit rien ? Alors devant ce manque flagrant de créativité, très perceptible également au niveau de la musique car loin d’être aussi immersive que dans "Taxi" de 1998, c’est à se demander pourquoi avoir ressorti de sa retraite le taxi le plus célèbre du monde. Parce que là, mes amis, ça ressemble à un tour de roues de trop ! Certes Samy Nacéri et Frédéric Diefenthal n’ont pas été oubliés puisque leurs personnages ont été évoqués, mais là où on touche le fond c’est le clin d’œil fait à un site pornographique. Alors on dit merci qui ? Non, je ne m’appelle pas Michel… (le premier qui m'appelle Jacquie, je le baffe lol !). Malgré tout, il y a tout de même quelques bonnes répliques. Malheureusement, elles sont beaucoup trop rares et leur nombre est loin d’être suffisant pour se sortir des ornières de la médiocrité. On n’a même pas droit au bêtisier lors du générique de fin, pourtant très attendu vu le ton donné au film. Une déception de plus... Il est temps de fermer le péage aux taxis, car l’aura que détient la saga grâce au premier épisode (et pour ainsi dire presque uniquement grâce à lui) s'étiole au fil des numéros. Il y a un moment, il faut savoir rester au point mort et couper le contact. En tout cas, j'ai bien fait de ne pas faire le déplacement. Mieux vaut encore aller faire un tour de piste entre potes et vous chambrer les uns les autres. Vous passerez un bien meilleur moment.