La bande-annonce et le casting envoyaient du lourd, et l'on tombe d'autant plus haut.
Le réalisateur veux faire un film politique, sur la dureté de la vie, la violence sociale, la corruption politique, le cynisme, le fait que tout l'existence ne se résume qu'à l'argent, et habille son film pourfendeur en film de casse.
Les innombrables digressions du film, les passages qui détournent l'attention des spectateurs sur autre chose que le casse et ses protagonistes, la dénonciation malhabile et sortie de son contexte de la violence envers les noirs, et la pauvreté de cette communauté aux États-Unis, tout cela nuit au film au lieu de le renforcer.
Car il ne s'agit des thèmes du film, mais des sujets cher à son réalisateur. Un peu comme si votre boulanger, au lieu de vous vendre son pain, vous prenait le choux avec ses problèmes de stationnement devant sa boutique.
Le réalisateur souhaitait clairement faire un film indépendant, politique et engagé, mais ce n'est pas pour ça qu'on est là.
Même avec un casting 5 étoiles, le réalisateur ne s'intéresse qu'aux sujets trop sérieux du film, et jamais à ces protagonistes.
Dans ce genre d'idées, il est impossible de comprendre pourquoi la joggeuse "Belle" a rejoint l'équipe.
J'ai même compris que plusieurs scènes de la bande-annonce ne sont pas dans le film, ce qui traduit un charcutage des producteurs, ce qui nuit encore plus à la compréhension du film.
Comme toujours, la promesse de film était alléchante sur le papier, et le résultat plus que consternant. La fausse bonne idée de l'année 2018.
Pour voir un film plus léger et fun, mais loin d'être "facile", je vous conseille Hors d'atteinte (1998) de Soderbergh, on n'a pas fait mieux depuis.