Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ffred
1 730 abonnés
4 021 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 6 février 2017
Une merveille ! Voilà tout simplement ce qu’est le documentaire de Thierry Frémaux. Plus qu’une simple compilation de 108 films de cinquante secondes chacun, voilà l'histoire magnifique de la naissance du cinéma, art nouveau, qui a bouleversé la vie et les habitudes de l’humanité. Tout ici est parfait, le choix des images (dont on est surpris de la qualité de restauration), le montage, la musique (de Camille Saint Saëns) et les commentaires de Frémaux lui-même. Ils sont précis, intelligents, poétiques et souvent drôles. Sans parler de la dimension sociale, instantanés de la vie à la fin du XIXè et au début de XXè siècle en France (la France qui travaille, la France qui s’amuse…), dans les colonies et quelques pays lointains. On ne voit pas le temps passer, on est frustré que le film s’arrête tellement on a envie d’en voir encore (il est relativement court : 1h30). Une splendeur pour les yeux et les oreilles qui ne ravira pas que les amoureux du 7è art. Un vrai plaisir jubilatoire, un film passionnant et terriblement émouvant à voir absolument ! Tout le cinéma est là.
Une pure merveille ! Thierry Fremeaux nous offre une leçon de cinéma par la découverte saisissante des Frères Lumiére et leur témoignage sur la fin du 19eme siècle. Surtout emmenez y vos enfants !!
Thierry Frémaux est loin d'être un amateur du cinéma. Il déroule au contraire près de 108 films des fameux cinématographes, les Frères Lumières. On découvre avec bonheur que la célèbre sortie d'usine (qui donne d'ailleurs son nom à la société de production du film, aux côtés de Tavernier dont on pressent la présence d'un bout à l'autre du film) a été tournée plusieurs fois, et que surtout elle est le résultat d'une formidable mise en scène par les deux frères géniaux. Frémaux ausculte l'œuvre de la société des Frères Lumières qui a autant montré l'enfance, Paris, Lyons, ou les pays du monde. "Lumière, l'aventure commence" est plus qu'une anthologie cinématographique. C'est une leçon inaugurale de cinéma. On apprend les bases techniques du cinéma, qu'il s'agisse de plans ou de travellings, les influences incroyables que les deux frères ont exercées sur les cinéastes contemporains, et surtout le fait que les Frères Lumière n'ont pas seulement inventé le cinématographe, ils ont façonné les prémisses d'une mise en scène qui continue de perdurer sur nos écrans. Ce film est un hommage au cinéma, et la réussite vient du fait qu'il n'est pas seulement ouvert aux cinéphiles. Au contraire, le spectateur s'émerveille, s'amuse, rit, se cultive, et est traversé par toutes les émotions qui font du septième art, une illumination.
Thierry Fremaux a sélectionné 108 films parmi les 1422 tournés par les frères Lumière et leurs opérateurs entre 1895 et 1905. Chaque film est d'une durée de 50 secondes projeté dans un format presque carré aux coins arrondis. Classés par chapitre (les hommes au travail, comédie, l'enfance, Paris, Lyon, le monde....), ils sont commentés non sans humour par Thierry Fremaux et accompagnés par la musique de Camille Saint Saens.
L'excellente qualité des images (tous les films ont été restaurés) surprend, la beauté des plans éblouie, la richesse créative impressionne, l'incroyable modernité interpelle et l'enthousiasme des apprentis comédiens amuse. Tout ce qui fera l'histoire du cinéma semble déjà là. La sortie d'une usine, l'arrivée d'un train en gare de la Ciotat, la pêche sur une plage, l'arroseur arrosé, un défilé de landaux, des marins dans un baleinier, une bataille de boules de neige, une petite fille qui court en riant après la caméra..., les séquences se suivent drôles, surprenantes ou bouleversantes. Car ces films témoignent d'une époque, des prémices du 7e art mais plus prosaïquement de la naissance d'une révolution technologique majeure. Car si ces films nous renvoient aux chefs d'œuvre du cinéma, ils évoquent aussi nos films de famille et la puissance de maintenir dans un semblant de vie nos chers disparus. Lumière est un inestimable témoignage, beau et émouvant.
J'ai passé un très bon moment. Un seul petit bémol: l'admiration que porte les auteurs du film pour les Lumière vire parfois à l'idolâtrie, ce qui amène à des commentaires pour le moins partial (exemple (ce n'est pas une citation du film, j'invente): Regarder ce bout de papier qui s'envole dans le coin à droite, quel cadrage génial! )
Produit par Bertrand Tavernier, Lumière ! L’aventure commence est un documentaire composé et commenté par Thierry Frémaux. Citer ces deux noms n’est pas anodin. Avant d’être un réalisateur, Tavernier est un incroyable cinéphile qui prouve son amour pour le septième art à toutes occasions. Frémaux lui, est le directeur de l’Institut Lumière et le délégué général du Festival de Cannes. Lumière ! L’aventure commence est un film inestimable de 108 des 1422 films tournés par Louis et Auguste Lumière depuis 1895. On leur doit le cinéma et les premières images sur la France et le Monde au vingtième siècle. Grâce à la voix de son réalisateur, on apprend avec délectation certains petits secrets techniques et de mise en scène des frères. Un documentaire unique qui présente les premiers chefs d’œuvre de l’histoire du cinématographe. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Très beau documentaire d'un qualité rare où on perçoit pleinement la qualité du travail de restauration effectué. Une centaine de films d'époque (50 secondes) permettant de prendre pleinement conscience de la diversité et de la qualité des oeuvres du cinématographe. Un véritable outil pédagogique que ce documentaire.
Délégué général du Festival de Cannes et directeur de l'Institut Lumière de Lyon, Thierry Frémaux ordonne les archives de sa maison pour donner au cinéma du monde entier sa véritable reconnaissance . Les frères Lumière ont tourné leurs premiers films dès 1895. Ces œuvres ont été restaurées et réunies dans ce documentaire. Parmi la centaine de films proposés, les incontournables ferroviaires ou aquatiques sont de sortie, au milieu d’une série plus ou moins, voire très peu connue. Des images dont on ne va pas se lasser, et qui nous révèlent la manière dont les premières techniques, alors primaires, s’opéraient sur le champ. Un travelling avant la lettre dont aurait pu dit-on s’inspirer James Cameron pour « Titanic » (le bateau quitte le port). Kurosawa aurait aussi utilisé le plan des samouraïs combattants qu’un opérateur Lumière est allé déniché tout là-bas. Pourquoi pas ? Mais parfois Thierry Frémaux prête à certaines scènes des intentions artistiques qui à l’époque ne devaient pas être au planning des opérateurs. Il s’emballe, par trop de passions débordantes. Pour en savoir plus
Les frères Lumière, on le sait, ont inventé le cinéma. Entre 1895 et 1905, ils ont tourné mille quatre cent vingt-deux films de cinquante secondes chacun. Thierry Frémaux, le directeur de l’Institut Lumière de Lyon, en a choisi cent-huit qu’il présente en onze chapitres et commente un après l’autre.
Écrire une critique mitigée de ce documentaire, c’est à la fois remettre en cause le génie des inventeurs du cinéma et s’attaquer à l’un de leurs avocats les plus respectés.
Le génie des premiers n’est guère contestable. A partir de rien, ils ont inventé un art. On aurait aimé connaître comment ils en ont fait une industrie ; mais tel n’est pas l’objet de ce documentaire qui s’attache uniquement à leur démarche artistique. À regarder les films des frères Lumière, on a l’impression qu’ils ont inventé tous les genres : le documentaire (« L’Arrivée du train en gare de La Ciotat »), la comédie (« L’Arroseur arrosé » initialement intitulé « Le Jardinier et le petit espiègle ») et même l’autobiographie (« Le Repas de bébé »). Tout en restant enfermé dans un format ultra court, le cinéma des frères Lumière s’enrichit très vite d’une grammaire : le travelling, le gros plan, la profondeur de champ que permet la diagonale (dans « L’Arrivée du train… » ou « Bataille de boules de neige »).
C’est peut-être l’académisme plat avec lequel Thierry Frémaux présente leurs œuvres qui suscite quelques réserves. Bertrand Tavernier s’est tout récemment livré au même exercice avec plus de succès. Thierry Frémaux se laisse emprisonner dans une exercice qui devient vite répétitif : nous montrer, l’un après l’autre, cent-huit courts métrages. Sans doute organise-t-il sa présentation autour d’une dizaine de thèmes, insistant par exemples sur les témoignages que les frères Lumières nous livrent de la France et du monde de la toute fin du dix-neuvième siècle. Mais cette structuration n’épargne pas au documentaire un rythme qui devient vite lassant.
"Joyeux, tendre et universel" Sur ces mots se termine le portrait passionnant des frères Lumière. Un vrai trésor qu'il faut regarder avec les yeux du passé tant il représente un autre monde. C'est formidable de retourner dans le passé et comprendre avec une invention aussi folle comment le cinéma a pu éclore aussi extraordinairement. Les témoignages et les idées sont sur le même plan. Un superbe héritage.
Un très grand plaisir de voir ses films des frères Lumière restaurés ou l'on peut voir les balbutiements des premiers films. Excellent pour les amateurs de cinéma et de très belles prises sur la vie des gens à travers le monde autour de 1895 .
Lumière ! L’aventure commence est la présentation de 108 des plus de 1400 films produits par les frères Lumière. La qualité de ce film vient donc essentiellement de celle des bandes présentées. Celles-ci possèdent ainsi les prémisses de la majorité des éléments constituant la grammaire cinématographique par le talent des opérateurs (utilisation des diagonales dès L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat, travelling, utilisation de la profondeur de champ…) mais également par le fruit d’accidents leur donnant des idées (le film montrant un accident de voiture où les opérateurs arrêtent de filmer pour remplacer l’acteur victime de l’accident par un mannequin démembré puis qui revient à la vie en étant à nouveau réinterprété par le comédien, ce qui est un annonce le cinéma d’effets spéciaux que développera Georges Méliès peu après). La vision de ces "vues" fait vivre le quotidien de la fin du XIXème siècle (même si celui-ci est mis en scène, dès La Sortie de l’usine Lumière à Lyon, pour pouvoir tenir dans les 50 secondes de la bobine), ce qui permet de nous rendre compte que l’homme de 1900 est toujours proche de celui d'aujourd’hui, et de découvrir certains personnages importants de cette époque (Paul Cézanne, le Bay de Tunis…). De plus, on découvre que la dichotomie documentaire/fiction généralement utilisée pour différencier le cinéma des Lumière à celui de Méliès n’est pas si juste puisque les bandes Lumière pouvaient être des fictions (L’arroseur arrosé est une comédie présentant le premier gag du cinéma, l’accident de voiture cité ci-dessus …). Il est donc très intéressant de revoir ces films montrant la naissance du cinéma et les commentaires de Thierry Frémaux permettent de souligner pour le spectateur contemporain qui pourrait trouver ces très courts métrages banals en quoi ils étaient précurseurs (on pourra juste trouver étrange qu’il cite à plusieurs reprises Bertrand Tavernier, le co-producteur du film, surtout lorsque celui-ci reprend une phrase de Raoul Walsh). Lumière ! L’aventure commence est donc un film à voir pour tout cinéphile mais également pour le spectateur lambda pour lui montrer la naissance d’un art et en quoi les éléments essentiels du langage cinématographique étaient déjà présents.
Quel beau film que celui-ci ! La passion du cinéma qui habite Thierry Frémaux fait plaisir à voir et il a eu une belle, une magnifique idée de vouloir la partager avec le public en allant pour lui rechercher et commenter avec talent quelques extraits de l’œuvre immense des Lumière, ces magiciens du cinéma qui méritent toute notre admiration et notre reconnaissance pour leur génie, leur amour de la vie et le regard amusé et tendre qu’ils posent sur les êtres humains. Des êtres humains qu’ils ont pour la première fois fait revivre en donnant le mouvement à l’image figée depuis des lustres. Ceux qui ne sont pas blasés reconnaîtront que c’est un extraordinaire progrès qui a changé notre vie. Quelle belle émotion suscitent ces premières images, tour à tour drôles spoiler: (l’arroseur arrosé, la nounou piégée par un soldat qui prend la place de l’enfant et marche quelques instants auprès de la jeune femme bluffée, en lui prenant la main et en se faisant tout petit, l’amoureux qui tombe dans un sac, l’étonnante et bizarre danse des soldats et j'en passe) , et nostalgiques (les enfants …) On se dit, en voyant ces enfants, que sont-ils devenus ? On prend tout à coup particulièrement conscience en voyant ces premiers films du passé que la vie est bien fugace, que comme les marionnettes nous faisons trois petits tours et puis adieu … Le cinéma est comme une promesse d’éternité. Je remercie Thierry Frémaux pour ce beau moment qu’il nous a offert. Je ne voulais plus faire de critique mais pour lui je fais une exception.
Thierry Frémaux a « composé » un film à partir de vues des frères Lumière qu’il commente avec cinéphilie et intelligence. Lumière ! est un programme passionnant, regroupant plus d’une centaine de (très) courts-métrages qui posent toutes les bases de ce qu’est toujours le cinéma. Incontournable.
Une sélection de 108 des 1422 films qu’ont fait réaliser les frères Lumière, et dont quatre ont été vus partout, notamment au Musée d’Orsay : “La sortie des usines Lumière”, “Entrée d’un train en gare de La Ciotat”, “Le goûter de Bébé” et la première version de “L’arroseur arrosé” (il y a eu d’autres versions, car les films ne se conservaient pas, il fallait donc en retourner d’autres versions pour les rentabiliser).
Il faut voir cette rétrospective, pour y découvrir des films complètement inédits, certes, mais y aller avec des boules Quiès, afin de ne pas subir la musique de Camille Saint-Saëns, envahissante et toute de nostalgie sirupeuse, ni entendre les erreurs reprises par l’auteur Thierry Frémaux : qualifier les Champs-Élysées de “plus belle avenue du monde”, dire “l’Amérique” pour désigner les États-Unis, écorcher le nom du grand réalisateur japonais Ozu (on prononce “ ozeu”, pas “ozou”), et prêter aux réalisateurs de ces petits films de cinquante secondes des intentions artistiques de mise en scène qui n’étaient pas d’actualité à cette époque lointaine.
Et puis, non, les frères Lumière n’ont pas “inventé le cinéma”. Leur apport, après des siècles de recherches par des dizaines d’inventeurs, a été de mettre au point la croix de Malte, qui permettait de transformer le déroulement continu de la pellicule en mouvement saccadé – ce qui évitait qu’elle se déchire en l’immobilisant devant la fenêtre de projection.