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Thibault F.
51 abonnés
822 critiques
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1,0
Publiée le 13 janvier 2019
Maus est une caisse de résonance à l'histoire sombre que l'Europe a connu des décennies auparavant : avant toute paix, il y a une guerre ; et par sa dimension fantastique, le metteur en scène espagnol Yayo Herrero voulait la mettre en exergue. Cette guerre méconnue - et paradoxalement l'une des plus médiatiques à l'aube des années 90 - est le conflit kosovars entre les Serbes et les Yougoslaves. Pour accentuer la symbolique, Maus offre un casting 100% européen avec pèle-mêle des acteurs venus tout droit d'Allemagne, de Serbie ou encore d'Espagne. La plupart sont des néophytes, des inconnus comme August Wittgenstein, des pseudos comédiens notamment Alma Terzic (qui est à l'origine une mannequin) . On peut citer l'exception qui confirme la règle avec la présence de Seksan bien connu dans sa région natale. Pour revenir à l'oeuvre elle-même, il y a des idées intéressantes : raconter un épisode tragique par le biais de la magie et de la sorcellerie est assez original. Malheureusement, son exécution reste imparfaite. Le plus souvent, elle résulte d'une hésitation dans la direction que le film doit prendre : mélanger le slasher avec un ton sérieux paraissait finalement trop ambitieux. Le film se perd alors rapidement dans son propos, enterrant lui-même sa force : le surnaturel ici revient trop vite au galop délaissant le conflit du Kosovo. C'est franchement dommage ! Vous combinez ensuite un manque de moyen, une mise en scène minimaliste et un jeu de comédien peu convaincant et Maus tombe rapidement dans l'oubli.
"The Maus" commence comme ces films d'horreur qui ne donnent pas une bonne image de certains pays avec ces personnes en visite qui se font trucider. Pour le coup, c'est à moitié vrai, car si Alex est un total étranger en Bosnie, ce n'est pas le cas de Selma qui est de la région seulement, c'est elle qui va se sentir la plus en danger dans cette forêt hostile. J'ai beaucoup aimé le début, c'est pour ça qu'au final, je suis déçu par ce film. La première partie est très intéressante et même originale puisque le réalisateur brouille les pistes de façon remarquable en faisant entrer en compte le contexte social et le passé de Selma pour influer sur le déroulement et ainsi brouiller les pistes. C'est très bien exécuté, mais à force de trop faire, le réalisateur se perd complètement. Ce n'est même pas une question de comprendre ou quoi, même si ne n'est pas toujours facile à suivre notamment à la fin, mais juste que le réalisateur tenait quelque chose de bien qu'il a fini par gâcher. La deuxième partie du film est terriblement poussive et ennuyeuse. Elle traîne tellement en longueurs que cela en devient pénible. Yayo Herrero est un réalisateur qui a des idées, son court-métrage "Safari" était excellent par contre "Picnic" qui a pas mal de similitudes avec ce film était poussif vers la fin comme ce film... Au final, un film qui commence bien avant de s'écrouler. Par contre, ce n'est pas un film d'horreur plutôt un drame psychologique qui aurait pu être tellement mieux.
Un sombre film d’horreur sous couverture de la guerre serbo-croate des années 1990, un couple perdu en forêt qui se retrouve face à 2 méchants serbes qui veulent leur soutirer de l’argent. Mouais au-delà du message politique presque anachronique et indigne, le film d’horreur souffre de trop de clichés et de scènes convenues pour sortir du lot.
Il n'est pas surprenant de voir plusieurs mauvaises notes sur IMDB dans la mesure où il ne s'agit pas d'un film d'horreur gore, ou d'un film d'horreur à stimulus où l'on sursaute toutes les trente secondes.
Cette oeuvre prend place dans le cadre du massacre de Srebrenica. Elle nécessite une certaine finesse d'esprit et une moindre connaissance de l'histoire des Balkans. Les fantômes de la guerre sont pleinement exploités ici, et il est difficile de savoir si les deux personnages secondaires sont dans le cliché ou non. Nous nous demandons constamment si la paranoïa du personnage principal est légitime ou non.
Nous sommes à la limite du thriller psychologique. Ancré dans l'angoisse, avec une atmosphère mystérieuse, sombre et lourde, le scénario est nourri de nombreux plans-séquence. L'effet "retiens ton souffle" est presque inévitable. L'immensité de la forêt est bornée par les pièges mortels qu'elle détient, intensifiant l'angoisse qui découle du scénario. Alors que tout peut arriver, on voit difficilement comment les personnages peuvent s'en échapper.
Je le recommande fortement, sauf si vous avez besoin de gore et de stimulus.