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Caine78
6 675 abonnés
7 398 critiques
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3,0
Publiée le 22 août 2017
Osé mais tellement casse-gueule... Franchement, il y avait quand même sacrément moyen de tomber dans la bêtise, la vulgarité voire le douteux, ce qui n'est jamais le cas. Il faut aussi tenir compte d'une chose : c'est une comédie, pour ne pas écrire un vaudeville, le film n'étant logiquement pas sans maladresses ou quelques gags fonctionnant très moyennement, notamment durant un dénouement laborieux et tirant un peu sur la longueur. Mais bon, si l'on accepte le côté un peu ridicule et appuyé des parents d'Armand et leur militantisme cassant parfois le rythme, l'entreprise reste bien pensée, écrite avec efficacité et un vrai sens des situations, prouvant au passage qu'il est tout à fait possible de rire de la niqab, et en plus de le faire assez intelligemment, avec en prime pas mal de remarques justes et pertinentes sur la religion musulmane, sans jugement ni condescendance, Félix Moati, Camélia Jordana et William Lebghil formant, eux, un joli trio de cinéma. Pas une grande comédie, certes, mais une comédie (française, s'il vous plaît!) moderne, avec de l'esprit, de la vivacité et de la répartie : c'est déjà bien, non ?
Une bonne surprise qui ose enfin aborder le thème de l'islam radical . Les puristes diront que la réalisatrice est chiite et que le film ne concerne qu'une vision caricaturale de cette branche de l'islam. Et non pas de comprendre dans son ensemble la problématique de l'islam politique au sein de nos sociétés démocratiques. W.Lebghil démontre qu'il a un répertoire de jeux plus large que la série tv phare de W9.Par certains aspects sont jeu m'a rappelé la prestation de Patrick Bruel dans un film où il tenait le rôle d'un autonomiste basque. Mon seul regret concerne le choix malheureux du titre du film et la prestation de F.Moati (de la famille de Serge ?) qui n'a pas pris la mesure de se que représente l'islam politique et religieux. Il est à noter qu'il y a un véritable exploit politique qui est également traité dans la mesure où un militant communiste reconnaît qu'une erreur a été commise lors de la révolution iranienne. En effet, le choix de s'allier avec des fanatiques religieux n'a pas été judicieux. Si le film n'a pas trouvé son public cest quil pose une problématique d'actualité et qui met le spectateur en dissonance.
D'une nullité abyssale. Il y a au moins 5 à 6 sujets qui s'entremêlent. Aucun n'est traité sérieusement afin d'en ressortir son essence la plus comique, c'est ainsi qu'on survole la religion, le communisme, le féminisme, les réfugiés... En fait, le film n'est pas crédible car ne correspond à aucune réalité. Souvent juste décrire une réalité (à la fois!) prête à sou(rire). Il faut du temps pour comprendre les structures familiales : deux familles iraniennes. Mais pour l'une, leur fils est né en France et s'occupe de réfugiés Afghans en parlant leur langue ... De l'autre, une autre famille iranienne en France... spoiler: sans parents et dont l'un des membres se convertir au chiisme alors que la population est déjà à 90% chiite :-)...
On s’y perds, si au moins c'était drôle. Assez de sujets comme ça!
Il fallait un certain culot pour tourner en dérision aussi frontalement l'intégrisme religieux sans attenter au respect des musulmans.Cet équilibre est trouvé, mais il donne hélas un film plein de bons sentiments, à l'humour assez plat (les moments les plus drôles sont ceux déjà vus dans la bande-annonce).
Qu'y a-t-il de plus triste, en matière de cinéma, qu'un film présenté comme une comédie et qui ne réussit à arracher que 2 ou 3 sourires ! Et encore, en étant gentil ! Faut-il croire à ce qu'on voit lorsqu'on regarde une comédie ? Pas forcément, mais y croire un tout petit peu ne peut pas faire de mal. Ici, on ne croit à rien de ce qu'on voit, c'est lourd, caricatural et, surtout, mal joué. Si Félix Moati arrive à peu près à tirer son épingle du jeu, il n'en est pas de même pour les autres comédiens. Même Anne Alvaro n'est pas bonne. Quant à William Lebghil, le frère de Camélia Jordana qui revient du Yémen, il ne joue pas mal, il joue très mal. Je suis d'accord : il est risqué de chercher à faire rire sur un sujet sensible. Le premier problème, ici, c'est qu'on ne rit pas !
Une comédie très subtile. C'est drôle, intelligent sans être pédant, sensible et plein de tolérance sans être mièvre... J'ai adoré ! Vraiment trop dommage que ce film ne soit pas dans plus de cinémas
On rit volontiers, avec tendresse, de la manière dérisoire et souvent malhabile avec laquelle chacun s'essaie à être quelqu'un de bien. Et l'on sort de la séance bienheureux, avec le sentiment d'avoir aussi un peu ri de soi. Marianne a trouvé les bons mots pour parler du film : "jouissif et thérapeutique" !
intelligence et humour. et beaucoup de talent ! un film à voir sans aucun doute. et une réalisatrice à surveiller. mention spéciale pour Camilla Jordana qui surprend : très bonne actrice !
Il faut saluer l'audace de ces réalisateurs et réalisatrices qui osent s'aventurer sur le terrain des pratiques religieuses pour les dénoncer par le rire. Avec cette comédie très osée, la réalisatrice française d'origine iranienne Sou Abadi va là où personne avant elle n'avait pris le risque de s'aventurer. En plus de moquer la barrière sociale provoquée par le port du voile intégral, elle arrive aussi à dénoncer les attitudes incohérentes de ceux qui l'imposent à leurs proches. Son scénario s'avère plutôt habile car il ne tombe jamais vraiment dans la facilité. En effet, il parvient à faire passer des messages tout en restant suffisamment léger pour ne pas qu’on oublie que le film reste avant tout une comédie destinée à nous faire rire. Et sur ce plan cela repose beaucoup sur les épaules de Félix Moati. Il interprète le jeune Armand, personnage d'une grande candeur n'hésitant pas à souligner toute l'incongruité de la situation en passant de l'autre côté du voile. On a vu Félix Moati plus inspiré, notamment dans Libre et Assoupi, mais il fait quand même bien le job, son côté naïf faisant une nouvelle fois merveille. Par contre son look capillaire est raté avec ces cheveux lissés qui ne lui siéent guère. Quant à Camélia Jordana et William Lebghil, ils sont assez convaincants, sans plus. Sou Abadi essaye également d'intégrer à son récit quelques-uns de ses autres combats sur la situation en Iran, mais sans vraiment y parvenir contrairement à ce qu'avait réussi Kheiron dans Nous Trois ou Rien.
J'avoue avoir été intriguée par l'affiche, je ne savais absolument pas de quoi parlait le film mais j'avais hâte de le découvrir. C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai découvert Félix Moati, mais également Camélia Jordana et William Lebghil pour lesquels j'avais quelques réticences. C'est une histoire touchante et humaine même si j'ai trouvé que le scénario n'allait pas au bout de certaine chose préférant se concentrer sur la transformation d'Armand et l'incarnation du personnage de Schéhérazade. J'aurais aimé en voir beaucoup plus sur le travail d'Armand auprès des demandeurs d'asiles par exemple. Je suis en revanche déçue par la fin que je trouve beaucoup trop rapide et prenant beaucoup de raccourci. Mahmoud quitte trop facilement ses croyances et son nouveau choix de vie à mon goût, pour quelqu'un qui apparaissait extrêmiste dans ses croyances. On voit en revanche très bien sa double éducation et son manque de repère dans une société où le racisme semble prédominer. Un film agréable à visionner et sympathique à découvrir. Je vous le recommande.
Le scénario était tout de même sacrément casse gueule, d'une part car il s'agissait d'un sujet chaud, d'autre part car il reposait sur des ficelles comiques très risquées (des quiproquo en cascades). Au final, le défi est relevé : sans esquiver l'aspect social de son script, le film est souvent très drôle. Et les acteurs, très bons, gomment les quelques longueurs de l’œuvre.
Gentille comédie qui m'a arraché quelques francs rires. J'y allais pleine de doute en voyant une chanteuse en tête d'affiche mais non, pas de problème, bien joué. Un bon moment frais et divertissant.