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FaRem
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3,5
Publiée le 24 mai 2018
"Destruction Babies" est un film étrange, quasi minimaliste et sans scénario qui suit les aventures de Taira, un jeune qui commence à se battre avec tout ce qui bouge sans que l'on sache pourquoi. Tetsuya Mariko ne cherche même pas expliquer ce qu'il se passe, il n'y a pas de circonstance atténuantes pour le personnage ni un semblant de psychologie juste de la castagne, encore de la castagne. C'est un film avec de la violence uniquement gratuite centré sur ce jeune homme qui se bat pour rien avec tout le monde. Pendant une grande partie du film, on le voit errer ici et là à la recherche de personnes sur qui taper. Il s'en prend plein la tête et fait preuve d'une résistance assez incroyable, mais il donne aussi pas mal de coups. Le manque d'explication, d'émotion ou de psychologie peut faire défaut au film, mais pour ma part, je l'ai trouvé assez captivant même si c'est moins marquant vers la fin. On sent à ce moment-là les faiblesses du scénario. À la fois choqué et interloqué par ce qu'il se passe ou énervé par cette tête à claques dont on espère qu'il va tomber sur une personne sans pitié, j'ai trouvé l'ensemble assez fascinant et plutôt réussi. Ce n'est pas un film que je regarderai une seconde fois, mais j'ai trouvé l'expérience très efficace.
Le film fait il l'éloge ou dénonce t-il la violence urbaine chez les jeunes ??? On ne le saura jamais....Pour savoir ce qui se cache dans ce film mystérieux, pensez à Tarentino, version japonaise....dans le port de Mistsuhama au Japon, un jeune homme de 18 ans ( Taina Ashiwara, interprété par Yuya Yagira) part dans une quête de combats à mains nues avec tous les congénères qu'il croise...cela donne un début de film étrange, où l'on boxe, se donne des coups avec des inconnus, que l'on retrouve et qui se vengent....Ce n'est pas très musical, ni pictural, mais au fil des rencontres va se constituer une petite triade avec un jeune homme plus snob ( Masadi Suda)et une jeune femme coquette ( Nana Komatsu), tous assoiffés de Haine envers leurs prochains.....Une chose est sûre la violence gratuite est au rendez vous, suivant les mêmes procédés (ce qui donne des bagarres très conventionnelles mais supportables pour le spectateur) ....Cela n'a pas l'aura d'un Kitano ou d'un western, mais c'est un film original, "Tarentinesque dans sa mise en scène plutot élégante ( La cité est admirablement filmée, lumières nocturnes, ruelles étroites, jardins, restaurants, etc...° Un film urbain donc sur la violence qui doit se voir comme un ovni cinématographique...Il ne faut pas exagérer la violence du film, pas plus que dans un western, ni plus intense...Une oeuvre guère déplaisante, (comme Drive) qui devrait intéresser les jeunes ou les cinéphiles expérimentés....
Est-on violent par nature ? Est-ce héréditaire ? Est-ce dû à notre milieu ? Faut-il forcément un élément déclencheur pour s’y adonner ? Ce film traite de la violence sans vraiment donner de réponse. Libre alors au spectateur de se poser ou non des questions et tenter d’y répondre par lui-même. En tout cas, on aura ici le droit à un bel étalage de tabassages et de bastons de rue en tous genres perpétrés à plusieurs ou en duos de façon préméditée ou non. Ce portrait d’une jeunesse japonaise perdue en proie à la violence et devant faire face aux méfaits des réseaux sociaux est assez original et même si tout est gratuit, que le scénario est répétitif et qu’aucune justification ne nous sera apportée, c’est tout de même assez fascinant à regarder. Comme quoi, c’est peut-être le côté voyeur malsain et complaisant chez chaque spectateur qui prédomine à la vue de ce long-métrage avec une des futures vedettes de la série « Alice in borderland » !? « Destruction babies » est donc un film étrange, pouvant laisser dubitatif mais engendrant forcément une réaction chez celui qui le visionne, ça sert donc aussi à ça le cinéma !
Cela se passe dans la ville portuaire de Mitsuhama qui fait partie de l’agglomération de Matsuyama, dans l’île de Shikoku, la plus petite (18 000 km² pour 4,5 millions d’habitants) des 4 grandes îles du Japon. C’est l’histoire de 2 frères orphelins dont l’un, Taira, passe son temps à se battre, d’abord avec les jeunes de son âge puis avec tous ceux qu’il rencontre. Bien que sortant perdant des combats à mains nues, il continue tel un jeune chien enragé, occupant ainsi les 30 premières minutes du film. Ensuite, le film passe à la vitesse supérieure spoiler: où Taira entraîne avec lui un jeune homme à qui il a volé le blouson mais qui est fasciné par son côté voyou. Une jeune femme, Nana, entraineuse dans un bar, les rejoint malgré elle et devient victime et bourreau dans leur fuite en automobile qui s’achève par une collision avec un autre véhicule. Le thème de la violence n’est pas nouveau (ici, pas d’ultra violence, les combats étant à mains nues, sans armes blanches ou à feu) mais le scénario manque d’inventivité (même s’il est tiré d’un fait divers). N’est pas Stanley Kubrick qui veut avec « Orange mécanique » (1971) ! Sans oublier la musique très dissonante à base de batterie et de guitares électriques et qui ne peut faire oublier le détournement de la « 9e symphonie » de Beethoven et de « Guillaume Tell » de Rossini. .
"Destruction Babies" est l'incarnation du vide. Le film part avec un concept ultra-minimaliste. Un jeune désoeuvré va tomber dans l'extrême violence gratuite. Cette gratuité qualifie bien ce long métrage puisque, en dehors de cette violence omniprésente et de ces scènes de bagarres à répétition, le film est effroyablement vide. Rien de transgressif dans cette surenchère de fureur destructrice, pas de place pour développer la psychologie des personnages non plus ni instaurer ce qu'il faut d'ambiance et d'émotions. Vous pouvez vous contenter de visionner le premier quart d'heure pour connaître l'intégralité du film. Je ne sais pas qu'elle était le but de ce projet mais il est complètement foireux et sans intérêt.
La société japonaise (comme les sociétés russe, chinoise ..... ) fait ciment de la violence qui anime l'animal humain. Elle la célèbre souvent, la glorifie, comme peut l'être le sacrifice, avec cette nuance forte, qui la distingue des sociétés occidentales, de considérer pleinement son pendant, la souffrance. Qui semble souvent le chemin nominal. Quel est le propos de ce film ? Faute d'avoir lu une note d'attention de l'auteur, nous n'en savons rien. La violence est ici vomie, expurgée, comme en quête de son propre épuisement .... qui n'arrive jamais. Ce n'est même plus dérangeant tant les curseurs de sa représentation sont aujourd'hui au cinéma hors limite, d'autant moins dérangeant que les combats sont absurdes dans leur déroulement (chacun attend son tour pour se prendre une bonne grosse mandale). Que voit on ? Des acteurs au jeu outrancier (malheureusement souvent le problème dans le cinéma nippons) qui finissent par donner à ce spectacle un aspect ridicule, en sus d'être répétitif. Qu'attend on ? Honteusement (on est pas poussé vers le meilleur de soi même), une mandale en retour. Expérience assez pauvre.
Cet été le distributeur Capricci nous propose un double programme inédit du réalisateur japonais Tetsuya Mariko : “Destruction Babies” produit en 2016 et “Becoming Father” de 2018. Le premier a été remarqué au Festival de Locarno et au Festival des 3 Continents. Le scénariste tente de nous raconter une histoire de frères orphelins vivant dans un port industriel. En réalité, le film n’est que prétexte à la bagarre. Il ne se passe en effet pas grand chose d’autre que des bastons violentes, gratuites et sans grand intérêt cinématographique. Les près de deux heures de cette étrangeté sans esthétisme sont désagréables et ne nous invitent pas à découvrir le second long-métrage. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Ce film est un déchaînement de violence de bout en bout. On ne comprend pas trop pourquoi ce jeune est sans cesse en recherche de violence extrême, s'attaquant à tout ce qui croise sa route. Pas mal d'incongruités et d'invraisemblances, comme le fait qu'après des bagarres où il reste sur le carreau, la tête massacrée, il se remet sur pieds comme une rose, le visage à peine tuméfié et sans aucune séquelle, comme si de rien n'était. On se demande aussi comment, pendant ces longues bagarres ultra-violentes dans des centres commerciaux, il n'y a jamais l'ombre de la police; le type (et plus tard avec son complice), repart tranquillement, comme si de rien n'était. Pas hyper crédible. Peut-être faut-il connaître bien le Japon et ses moeurs pour comprendre.
Clairement c'est un OVNI, dur de donner un avis pragmatique sur ce film. Soit il embarque dans cette folie dévastatrice soit on est hermétique Personnellement j'ai adoré toutes ces scènes de bagarre si bien joué et l'accompagnement du personnage et de son complice de circonstance dans cette psychose Ici personne n'est épargné, les femmes aussi se font agresser, rien d'édulcorer, ça peut heurter certains mais pour le coup c'est bien fait et il y a même un côté jouissif a voir certaines scènes de bagarre déboucher sur une victoire du personnage principal
Taira semble avoir besoin de se battre et a l'air d'apprécier les coups qu'il reçoit, car il n'est pas toujours vainqueur. Il agresse n'importe quel badaud qui croise sa route. Un jeune lycéen, fasciné par ses capacités l'entraîne dans une cavale sans fin. Monté très cut, ce film n'esthétise pas la violence et les combats sont comme un match de catch. Mais les raisons de cette colèrene sont jamais explicitées et Mariko représente une violence endémique, qui ne semble guère choquer la population,spoiler: à l'exclusion de l'acmé, une agression dans un centre commercial . Inabouti,
Je n'ai rien contre la violence, mais dans ce film hormis cela il ne se passe rien. Le réalisateur a peut-être voulu montrer, comment l'on devient violent ?. Malheureusement aucune réponse n'es apportée. Puis il y'a des séquences surréalistes. Ajouté à cela des scènes de bagarres à répétition et un rigolo pas du tout crédible qui se joint à la fête, on a un cocktail raté. Je met la moyenne car malgré tout il y a de l'action et du sang et j'aime ce genre de film.
Magnifique de mon point de vue. La violence est un sujet au coeur de ce film. Mais pas d'hemoglobine et de ketchup qui gicle sur l'ecran. Il s'agit de la violence de la société vis à vis des faibles. J'ai trouvé beaucoup de sensibilité, de poésie et de révolte dans ce fil.