Avis : Watch Out - Page 2

Luke, 12 ans, se fait garder la nuit de Noël par Ashley sa baby-sitter de 17 ans dont il est amoureux. Alors qu’il tente innocemment de la séduire en regardant un film d'horreur, des événements étranges se produisent à l’extérieur de la maison. La soirée plonge alors dans l'horreur sanglante, mais cette fois la vraie.
Un bon gros divertissement féroce que ce « Better Watch Out ». On lui pardonnera ses allures « pré-metoo », légèrement surannées, dans lesquelles la baby-sitter blonde est un bout de viande à conquérir. Passé ce défaut, on applaudit le reste. On est secoué et on se marre bien dans ce slasher en ambiance sylvestre, épineux mélange entre « Maman j’ai raté l’avion » et « Esther ». L’esthétique des morts froide et brutale aurait pu aller un peu plus loin dans le gore mais c’est déjà pas mal pervers. Et un peu de douceur en cette période de fêtes ne fait pas de mal.
Freud avait fait scandale au début du 20ème siècle en comparant les enfants à des pervers polymorphes, les désignant dans leurs premières années comme des êtres n'écoutant que leur pulsions les plus crues. Et bien, le joyeux bordel que nous dévoile ce film offre un nouveau genre de psychopathe au théâtre de l'horreur. Les adultes sont des flancs aveugles et les enfants ne sont pas si innocents que ce qu'on s'efforcera de croire.
L’inventeur de la psychanalyse aurait peut être applaudit ce film. On peut en tout cas en rire, l’imaginant débout dans une salle obscure, claquant des mains à l'avant-première de ce conte de Noël un tantinet décalé.

Le prétexte peut prêter à confusion, sachant que l’on surfe en permanence sur des références notables, qui auront bien trouvé leur public. Ce film nous arrive tout de même droit de l’Australie, avec la bonne intention de séduire, selon l’esprit de Noël. Il s’agit d’un présent à décortiquer avec parcimonie, dont l’enrobage est un mélange de tons et de couleurs. Chris Peckover réalise ainsi un petit fantasme, en reprenant les codes du home invasion pour la saison des bonnets rouges. Cependant, la magie est destinée à s’estomper au bout d’un certain temps et bien que ce soit co-écrit par Zack Kahn, dont l’idée ouvre quelques pistes intéressantes à explorer, l’œuvre ne parvient pas toujours à captiver. Cette faiblesse n’est pas forcément due à une réalisation plutôt sobre et qui lisse le rythme, afin qu’on ne lâche pas prise, mais cela vient évidemment d’une mise en scène qui ralentit ou qui limite les mouvements d’une invitation qui tourne mal.

On ne le cache pas bien longtemps, mais il s’agit bel et bien d’un film d’horreur, nul besoin d’en douter, même à l’approche de Noël. Le climat s’y prête pourtant bien, malgré un voisinage absent. C’est donc dans le huis clos que le film campe et espère bien nous filer les chocottes. Au détour d’un babysitting un peu trop hormonal, on place Ashley dans un nid de guêpes avant son départ à l’université. Olivia DeJonge lui apporte une prestance très bénéfique et son expérience en tête d’affiche dans « The Visit » de Shyamalan l’aide grandement. Elle fait face à une intrusion inattendue, tandis que l’enfant qu’elle doit garder devient tout aussi problématique dans sa pirouette romantique. Luke, interprété par Levi Miller (II), est un adolescent assez malin, mais il reste justement inexpérimenté sur de nombreux points qui ne laissent pas de place dans le développement de sa puberté, si ce n’est pas l’audace dont il fait preuve afin de contrer l’envahisseur. Loin de la fourberie comique de « Maman, j’ai raté l’avion », l’intrigue prend une tout autre saveur, aussi désagréable qu’une action ou vérité, qui n’apporte jamais rien de bon finalement.

On essaye donc de charger le récit de petites ambiances oppressantes, comme les chants de Noël. Mais il faudra plus que les superposer à quelques élans pour atteindre la symbiose d’un Black Christmas (1974), qui bien au contraire, s’empare du silence pour affiner son angoisse. Il nous reste donc des personnages, dont on cherche à discuter la complexité, à l’image de l’ami Garrett (Ed Oxenbould), porté sur des choses qu’il ne devrait pas toucher à son âge, de même pour Luke. Doit-on y voir la précocité de l’adolescence, en avance sur son temps et sa propre culture ? La violence témoigne également de cette innocence, perdue dans un environnement hostile par bien des manières et où la technologie divise plus qu’elle ne rassemble les personnes. Ashley est pourtant la seule qui lutte et qui s’en tire avec les honneurs, voire le doigt d’honneur, car le film hésite souvent à faire le pas décisif qui dérange vraiment dans une seconde partie, qui freine la tension et qui joue avec trop de lenteur la carte de malaisance.

On peut amputer une certaine objectivité aux films de saison, mais celui-ci n’exploite qu’au minimum son décor et ne sait pas comment réinventer son discours, passé la demi-heure. « Better Watch Out » possède pourtant une amorce loin d’être inintéressante, mais il s’embourbe dans un jeu qu’il ne maîtrise plus et qu’il aseptise un peu trop. Il ne prétend cependant pas s’élever au-dessus de tout, mais il n’arrivera jamais à la hauteur de ses interprètes, qui boitent en trainant un poids à en faire grincer le parquet et le cynisme qui coule dessus.

Captivant. Palpitant. Trépident. Nonchalant. Ahurissant. Déstructurant. Impressionnant. Bouleversant. Enthousiasment. Anti-revitalisant. Electro-encéphalographiquement. 3.5/5

Watch Out, qui commence comme un home invasion très classique vire rapidement plus original. Le réalisateur se joue quelque peu des codes et c'est vrai que malgré le festival de têtes à claque on se laisse finalement embarquer. L'avantage également c'est que c'est glauque mais pas à moitié, quand on y va on y va et ce malgré un ton parfois un peu parodique qui casse la dynamique. L'idée est sympa et c'est pas mal joué, on suggère plutôt que de montrer et finalement le temps passe assez vite. Pas une pépite car souffrant de nombreux défauts et incohérences mais ça se laisse voir.

Le film va globalement exploiter ses idées aux maximum, ce qui le rend intéressant dans son genre. Mélange de genre et de plusieurs film comme The Babbysiter, Scream, Maman j'ai ratée l'avion, le film s'amuse avec les codes propres à ses films et se les approprie pour proposer un scénario original. Pas révolutionnaire en soi, mais un honnête divertissement.

Belle petite surprise que ce thriller mâtiné d'horreur. Better Watch out n'a pas la prétention de révolutionner le cinéma mais son scénario malin se suit avec plaisir. [Modéré pour manque d'argumentation ? Sérieusement ? N'avez vous pas également une obligation de cohérence dans l'application des sanctions ? Ma critique insuffisante ne me semble pas faire tâche dans l'immense dépotoir à textes ratés, mal écrits et laborieusement argumentés qu'est Allociné. Je me soumet néanmoins au pouvoir de censure et enrichis mon analyse en reprenant une critique déjà validée : rien a voir avec la bande annonce, ça tire en longueur et fini par s'ennuyer, il n 'y a plus de suspens passé la première demi heure, bof bof].

Même s'il n'évite pas certains clichés, ce film nous propose une histoire originale, mélange efficace entre "Maman j'ai raté l'avion" et "Scream"... Soit une histoire déviante mais assez bien maîtrisée... Le mal ne se trouve pas toujours là où on pense...

un babysitting ne se passe pas aussi calmement que prévu... une excellente petite comédie horrifique pleine de rebondissements et d'humour noir

Scénario original mais pas du tout traité correctement. Une ouverture complètement ratée et le jeu des parents est complètement nul. Pourtant c'est Virginia Madsen et Patrick Warburton... (peut être mieux).
La progression est cependant très intéressante qui arrive tout au long du film. Un gosse psychopathe face à sa baby-sitter : du déjà vu.
La fin manque de souffle : aurions-nous aimé en savoir plus sur la fin d'Ashley ? Ou en rester sur la nouvelle face d'un très jeune psychopathe ?

On oscille entre la comédie, la parodie, le thriller, le film d'horreur, bref une belle brochette de genre pour un film ersatz et décomplexé. Le réalisateur s'amuse avec les genres, il rend hommage au film devenu des classique, comme Scream, et la période de Noël, avec son jeune acteur nous fait pensé à Maman j'ai raté l'avion; où encore la Main sur le Berceau pour le côté baby sitting.
Ensuite, le choix des jeunes acteurs pour perpétrer des horreurs est assez innovant, mais franchement, un gamin de 12ans...c'est pas too much ! Une bonne claque et au lit.
Mais non, il arrive à terrorisé tout le monde à ce jeu de massacre, un psychopathe en herbe plutôt qu'un prix Nobel de physique.
On sourit beaucoup, on tremble peu, mais le film tient les quelques promesses qu'il nous fait en nous offrons un spectacle pas ordinaire.

L'idée de transposer Home Alone en délirant carnaval gore avait de quoi séduire. Mais les séquences sont loin d'être à la hauteur. Seul l'affrontement psychologique et une situation de plus en plus anarchique avec la venue de nouveaux personnages procurent une expérience délicieuse.

Un mélange entre "Scream" et "Maman, j'ai raté l'avion", vous en avez rêvé ? Heu... je suis sûr que non. Hé bien ils l'ont fait quand même! Et c'est vraiment pas mal. Un petit slasher assez rafraîchissant mâtiné d'humour noir, avec des acteurs qui jouent bien leurs rôles respectifs. Bon, c'est sûr, ce n'est pas un film qui restera dans les annales comme un chef d'oeuvre du cinéma, mais au mois ça permet de passer un bon moment. 1h30 qu'on ne voit pas passer.
Si, à Noël, vous avez envie de regarder un film de Noël différent de tout ce qu'ils diffusent à la télé, regardez ça, vous serez dans l'ambiance!

Avis Bref ;

Une sorte de The Babysitter sortie récemment par Netflix en bas de gamme. L'ensemble paraît assez plat au final, il ne se passe pas grand-chose mine de rien. Dommage pourtant l'humour qui n'en fait pas trop et assez bonne pourtant avec un casting plutôt cool ! Mais vraiment dommage qu'on ne voie rien sur les trois, quatre scènes qui auraient pu être trash.. Au final le mélange comédie horreur et un peu raté ..

Enfin bref, il se regarde rester drôle surtout pour son final, mais s'oubliera sûrement.

Comédie horrifique qui peine à tenir la route tant dans un domaine que dans l'autre. On ne rie pas ni ne frissonne face à l'invraisemblance globale et au ton décalé poussif. Les clins d’œil nombreux au célèbre "maman j'ai raté l'avion" ne font qu'empirer la chose.

Better Watch Out est un des meilleurs home invasion que l’on ait vu depuis plusieurs années. Chris Peckover assimile parfaitement les codes du cinéma d’horreur (auquel il s’était déjà essayé il y a quelques années lors de Undocumented) et les applique avec merveille sur ce film qui s’ajoute à la liste des films que l’on regarde pour Noël.