Le must des frères Farrelly est un chef-d’œuvre enfin comique, au menu du scénario, un policier, après que sa femme quitta le domicile conjugal pour le chauffeur de jardin, les trois enfants nés sont bien bigarrés. C’est les hilarants corpulents Riri, Fifi et Loulou, élevé par le père seul, Jim Carrey est Charlie, un effectif de l’état de police du Rhode Island, consciencieux, toujours souriant même quand ça va mal, il se voile la face au pays du bisounours. Le jour normal comme ça arrive à la supérette, une routine habituelle, il « disjoncte », un rôle récurent chez cet acteur, une bonne bouffée d’oxygène qui donne la satisfaction de ne pas être déçue et d’être en face d’une comédie délirante. Diagnostiqué schizophrène et ses multiples cas psychiques par les grands experts ne se prenant pas au sérieux sur la question, il y a le syndrome de Gilles de la Tourette, les grimaces, baves et insanités provoqués par son jeu facial, tout est voulu intelligemment, l’alter ego dérangé qu’est Hank, les médocs sont prescrits contre le diablotin. La rencontre romantique pour se rafraîchir ses idées au clair, raccompagner une citoyenne qui a commis plusieurs infractions et accusé de délit dans le poste de police à charge de son lourd dossier, la charmante Renée Zellweger fut sa nouvelle compagne quotidienne, en attente d’écrire son journal cinéma sous le nom de « Bridget Jones », un couple fantastique. Que des moments drôles et le plus génial est au restaurant sur la route, le fou possédé qu’est ce Hank prend le dessus sur Charlie, s’arrête et fait une fixation, une gravité examinée du docteur folamour, la copine Irène est une raison de conscience, les accusations tournent au ridicule, l’exemple du déclic qui fait crac, une tête ne revient pas et ça s’excite, ce n’est que le vent de la connerie. Une comédie qui surpasse l’entendement par la polyvalence des personnages, les sketchs psychologiques sont chouettes, pas de frayeur incendiaire meurtrière, les vaches sont robustes, même pas une égratignure. Prenant tout ceci au second degré, la pourchasse par les ripoux prend fin, enfin coincés pour de bon en y lançant un pouce, ça finit interpellé et interprété en belle histoire d’amour, la musique pop-rock de la réalisation de « Mary à tout prix », « Dumb et Dumber » est superbe, un ensoleillement rayonnant. Un peu de style punk post credit au souvenir de la décennie 1990 high school, Offspring clôt le bal et une scène supplémentaire pour goûter du plaisir.