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traversay1
3 568 abonnés
4 860 critiques
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3,5
Publiée le 27 janvier 2019
In my Room n'est pas le premier film post-apocalyptique, loin de là, mais il a le mérite d'être original et personnel et de porter son regard au-delà des explications, souvent obligatoires, à la fin de l'Humanité. En ce sens, il rejoint un autre film allemand (et autrichien), encore plus passionnant : Le mur invisible (2012). Sauf que le héros du film d'Ulrich Köhler a devant lui tout l'éventail des possibles quant à son choix de vie dans une planète sans humains. C'est le premier intérêt d'In my Room et le film s'engage sur des voies pas forcément attendues, en harmonie avec la nature, sans pour autant que le discours soit furieusement écologiste. La deuxième lame du récit vient avec l'apparition d'une autre survivante, posant alors la question du couple et de son éventuel descendance. Ils sont seuls au monde (peut-être) et susceptibles de construire un projet ensemble. Ou pas. Là encore, le film ne suit pas les sentiers balisés, le libre-arbitre des composantes du tandem devenant un élément clé du scénario. En refusant une progression narrative classique, In my Room se distingue du tout venant fantastique, excluant de facto la violence et l'instinct de survie comme balises avérées. Malgré un début un peu tristounet, le film est donc des plus recommandables, mis en scène avec finesse et interprété par deux comédiens impeccables.
Étrange croisement entre une chronique hyperréaliste et un film fantastique. La première demi-heure nous dresse le portrait d'un homme d'une trentaine ou quarantaine d'années à qui rien ne réussit. Ce quotidien du loser piteux qui pisse en se brossant les dents 3 minutes après s'être pris un râteau se dédouble d'une réflexion sur la fin de vie par le truchement d'une grand-mère en train d'agonir lentement dans son lit. En bref, notre anti-héros ne semble pas être la personne la mieux armée pour se retrouver seul au monde. Et effectivement, quand ça lui arrive, il fait n'imp'. Difficile de saisir comment le scénariste en est arrivé à la conclusion qu'un homme devenu l'unique être humain sur terre se lancerait dans l'habitat alternatif à 500 m d'un Aldi et des cendres de sa maison familiale. Mais d'ailleurs, est-il vraiment si seul ?... "In my room" est un film correct, courageux et qui ouvre des pistes de réflexion intéressantes. Mais dans le genre, on préfèrera infiniment et passionnément "La nuit a dévoré le monde" sorti au printemps dernier.
Et un film de plus dont le héros se réveille un matin en découvrant qu'il est seul sur terre ! Thème éculé qui n'a produit que peu de réussites. Il faut dire que les possibilités d'évolution sont limitées : soit l'hyper-réalisme pour décrire la difficulté de la survie (rien de cela ici puisqu'en bricolant un moulin à eau miniature, l'ex-looser produit autant d'énergie que six centrales nucléaires, par exemple), soit l'introspection pour affirmer les valeurs fondamentales. Bingo : il rentre dans la 2e catégorie, celle des films à message ! Et quel est-il ? Simple : si notre super-looser se retrouve, perd du poids et ne rate plus ce qu'il entreprend, c'est parce qu'il a renoué avec la nature. Voilà, voilà, voilà. De l'anarcho-écologie de haute-volée. [petit message perso pour Ulrich Köhler : pépère, attends d'avoir réalisé un bon film pour te permettre d'égratigner d'autres réalisateurs]
Un début de film pénible ou un cameraman raté vit tristement en mode crado il se lave les dents en urinant et se saoule dort dans sa voiture et se retrouve seul au monde. Et que faire de toutes les richesses du monde?.... et bien rien et rester misérable dans une vie de bobo sale à la campagne. Fable vaguement écologiste que sa miraculeuse compagne maigrelette refusera en préférant courir le monde a bord de son super camping car peu écologique
Une belle découverte ! On s'inquiète, on s'interroge , on angoisse mais finalement on se retrouve séduit par cet anti -héros. Pour paraphraser un titre connu : si c'était demain ? Voilà un film subtil, intelligent, détonnant.
Un film assez contemplatif qui se "laisse regarder", mais qui manque cruellement de scénario. Certes, en entrant dans la salle, on ne s'attend pas à des justifications savantes concernant la disparition de l'humanité (on ne va pas voir un film de science-fiction) ; en revanche, on peut être légitimement gêné par l'absence de structure dans l'histoire d'amour. Ils s'aiment, se quittent, se retrouvent... Tout cela est bien linéaire. Par ailleurs, la première partie du film est vraiment poussive. Etait-il nécessaire de filmer le personnage principal assis devant sa cafetière pendant cinq minutes? Ou employant son fil dentaire? Ces détails sont sans doute là pour montrer le caractère prosaïque et déprimant de la vie quotidienne moderne, mais ce n'est pas un procédé très subtil ni très "vidéogénique". Enfin, j'ai été dérangée par des scènes d'agonies et de beuveries inutiles et dégoûtantes.
Bref, un film qui se veut poétique, et qui l'est par brefs moments ; mais qui manque de délicatesse et de profondeur.
Ce film est une fable contemporaine qui raconte le parcours d’un Homme trentenaire vraiment looser qui se retrouve seul au monde un beau matin, seul survivant d’une catastrophe non nommée. Loin de s’enfoncer dans le désespoir, il reprend au contraire goût à la vie …dans cette survie quotidienne imposée par les évènements. Et il rencontre un jour un autre survivant, une (belle) survivante en l’occurrence.
J’ai adoré ce film. On se laisse bercer par les images poétiques tantôt dans un paysage urbain glauque tantôt en pleine nature sous le soleil. C’est l’histoire d’un homme qui renait à la vie dans la solitude, qui est aussi capable de tomber amoureux et d’avoir envie d’un enfant dans un monde détruit. L’homme a un charme très particulier, le couple qu’il forme avec la femme qui fait intrusion dans sa vie est mystérieux, intéressant.
La scène où l’homme danse devant le camion où s’est enfermée la jeune femme est incroyable, la densité du jeu du comédien impressionnante.
La fin est un peu triste mais le film est envoutant.
Moi j'y ai vu une sorte d'allégorie, fondée pour commencer , sur " Un seul être vous manque et tout est dépeuplé " ...( Alphonce de Lamartine) En effet, notre " héros" se retrouve seule au monde au lendemain du deuil de sa grand mère dont il semblait être très proche . Il ne semble pas s'interroger sur les raisons de cette nouvelle réalité et s'investit dans la construction de ce qui semble correspondre à un nouvel Eden ... A l'orée duquel finit par apparaitre une femme. Dans un premier temps providentielle, soignante, méfiante malgré tout . Ainsi , dans ce nouveau monde peuplé de deux uniques êtres complémentaires l'histoire pourrait se répéter, mais l'auteur nous offre une fin très contemporaine ou le patriarcat n'est pas une évidence ... Ce film est une belle découverte, qui interroge encore longtemps après son visionnage .
En lisant les commentaires, j'ai le sentiment que le public passe à côté du sens de ce film, il est vrai tout en subtilité. Regarder le film une première fois avant de lire la suite. La chanson des beach boys,spoiler: du même titre que le film, a été écrite pour décrire ce que ressent un agoraphobe. Elle est la clef de ce film qui permet de comprendre que ce n'est en aucun cas de la SF mais une succession de symboles. Un grand film !