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PLR
473 abonnés
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3,5
Publiée le 16 avril 2017
De l'humour africain caustique avec de l'autodérision politique. Mine de rien, derrière cette farce électorale, il y a un message. Car malheureusement, c'est un peu (beaucoup peut-être car on ne ne nous dit pas tout !) comme ça que ça se passe parfois. L'ensemble est traité sur le ton de la comédie. Sans atteindre un comique inénarrable et impérissable, ça se laisse regarder agréablement et avec amusement. Dans la salle, un public africain qui semble avoir particulièrement apprécié. Mais c'est pour tout le monde, pour peu d'avoir l'ouverture d'esprit nécessaire.
« Bienvenue au Gondwana » n’a pas pour mission de faire rire aux éclats. C’est une farce, un genre, comme l’absurde au théâtre. Mamane, le réalisateur, brasse à travers un pays imaginaire africain l’ensemble des tares des pays africains rongés par la corruption, laquelle est la philosophie de base pour toutes dictatures qui se respectent ! Il ne se contente pas de se moquer de ces pays africains, il égratigne aussi les institutions internationales comme cette communauté internationale qui a pour mission d’observer des élections soi-disant démocratiques. Un des personnages le dit : « Vous ne servez à rien » et le film va au bout de son propos. Observateurs qui se veulent objectifs, qui se veulent avoir une conscience, mais Mamane s’en amuse avec l’attribution des chambres dans un palace. Julien, le chevalier blanc, ment sur sa chambre. Delaville en profite pour placer ses intérêts personnels pour sauver son entreprise. Il s’amuse aussi de l’opposition, une opposition unique et choisie par le dictateur, quand celle-ci vient à gagner brièvement le pouvoir, c’est pour se comporter aussitôt comme un dictateur ! Il s’amuse aussi des ministres qui changent de portefeuille sans même que le Premier Ministre soit au courant. Un film sympathique avec les deux compères chargés d’accompagner les observateurs Gohou et Digbeu. Un couple aussi bien assorti qu’un Lloyd et Harry de « Dumb and Dumber » ! Sans être une oeuvre essentielle, cette farce mérite le détour. Franchement, quand on y regarde bien, La République Démocratique du Congo ou en remontant dans le passé, La République Démocratique Allemande (RDA) le mot « démocratique » ne choque-t-il pas ? Les opposants doivent et ont dû considérer ce mot comme une farce !
Les élections présidentielles ont lieu au Gondwana. Le Conseil de Sécurité de la communauté internationale décide d'y envoyer des représentants afin de veiller à ce qu'elles se déroulent justement. Cette comédie aborde de manière très cynique les vices du système électoral tel qu'il existe en Afrique. Ainsi, l'humour repose sur l'exagération des situations présentant un système corrompu, mais qui pourrait ne pas être si éloigné de la réalité. Les personnages sont caricaturaux, le protagoniste étant surtout préoccupé par l'attribution d'un bureau qu'il convoite en France avant qu'une révolutionnaire n'attire son attention, un autre personnage pensant prioritairement à promouvoir les asperges du village dont il est l'élu, mais cela correspond très bien à l'esprit de ce long-métrage. Certains éléments sont finalement peu exploités, par exemple spoiler: l'introduction du fils du président servant finalement uniquement à le remplacer lors du débat télévisé et à affirmer sa conviction d'en être un jour le successeur , mais j'ai trouvé ce film très drôle.
Une comédie vraiment drôle sur les dictatures déguisées en Afrique. Ca surpasse largement nombre de comédies françaises à la mode, des "Tuches" à Dany Boon.
J'ai eu la bonne idée d'assister à l'avant première avec l équipe du film (Mega CGR Epinay
J'ai passé un tres bon moment, avec des tas de rires fous. Une très bonne ambiance a animé la salle durant toute la projection !
Je n en dirais pas plus sur l humour, au risque de gâcher l effet de surprise. Mais il y a de quoi en pleurer de rire !
L'histoire est plutôt bien ficelée car ce film qui d'apparence aurait pu se réduire à une auto-critique humoristiques des démocraties dites bananière, met également en avant la critique du système de la géopolitique internationale induite chez la bureaucratie des dirigeants occidentaux. C est finalement l intérêt des nations qui prime avant celle du pays concerné. C est donc le système tout entier que pointe le réalisateur au travers de ce marasme de rire...
Je recommande...
[spoiler - Bien vu pour les jeux de mots et sur le coup de l opposition retournant sa veste une fois au pouvoir ! C est tout à fait réaliste - fin spoiler]
"Bienvenue au Gondwana", comédie franco-ivoirienne réalisée par l'humoriste franco-nigérien Mamane, sortie en 2016. Adaptation au cinéma d'une pièce écrite par Mamane en 2013. Un bon succès dans les pays d'Afrique francophone. C'est le seul long métrage du réalisateur. Une bonne petite comédie, bien réalisée, qui n'épargne pas les dictatures africaines et la corruption à travers la visite d'un comité d'observation électoral dans le pays imaginaire de la La République très très démocratique du Gondwana. Une satire très très sympathique avec Antoine Gouy, Antoine Duléry et des acteurs humoristes africains.
Le Gondwana est un pays imaginaire africain inventé par le réalisateur Mamane. Bienvenue au Gondwana est censée être une comédie politique dénonçant la corruption entre les pays, notamment les relations francafricaines. Un jeune attaché ministériel est envoyé en mission dans le pays pour surveiller les élections de cette république très très démocratique. Il va être confronté à sept parlementaires qui veulent assurer la réélection du Président fondateur en place depuis de longues années. Sur le papier, la comédie semble construite avec précision, mais la réalité est tout autre. Mamane préfère enchaîner des gags, pas étonnant pour un humoriste. La satire est donc drôle au début, mais s’essouffle à cause d’un manque de profondeur. Dommage, l’intention était bonne, mais la farce est trop grosse. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Une caricature inégale de la « démocratie » en Afrique. Si je me suis amusé à plusieurs passages je ne peux pas dire que j’ai vraiment ri. Le film donne l’impression d’être assez bordélique un peu comme la situation qu’il décrit d’ailleurs. C’est aussi inégal au niveau du jeu des acteurs dont certains sont franchement limites . Il y a en revanche une lucidité alliée à un espoir pour des jours meilleurs qui rend le film sympathique même si du point de vue du cinéma pur c’est assez pauvre.
Le Gondwana est une petite république africaine moins démocratique qu’elle ne se prétend. Sa devise : Loyauté – Allégeance – Prison. Son drapeau : deux hippopotames prêts à gober une couronne sur fond jaune et blanc. Son Président-fondateur décide de briguer un troisième mandat. Un petit groupe d’observateurs occidentaux est mandaté pour donner sa caution à ce processus électoral contestable.
J’attendais beaucoup du premier film de Mamane, le chroniqueur de RFI qui, dans ses chroniques radiophonique hilarantes, a donné une première célébrité à la république très très démocratique du Gondwana.
J’ai été très déçu.
Pourtant, le scénario laissait espérer une critique décapante de l’Afrique corrompue, de ses processus électoraux à la Potemkine et d’une certaine Françafrique pas encore tout à fait éteinte. Le résultat est certes atteint qui n’épargne personne. Ni la brochette représentative d’observateurs occidentaux (une Allemande coincée, une Espagnole pétillante, un Autrichien baroudeur) roulés dans la farine par la fausse convivialité de leurs hôtes africains. Ni les Noirs de la majorité (Junior, le fils du président, qui mène la belle vie à Paris dans un bien mal acquis en attendant de succéder à son père) ou de l’opposition (le personnage du chef de l’opposition, extrait de prison le temps de mener une campagne bidon pour donner l’illusion d’un débat pluraliste, est particulièrement bien croqué) qui servent avec cynisme un régime qu’ils croient inébranlable.
Pour autant le résultat final déçoit pour une raison simple : "Bienvenue au Gondwana" est une comédie qui ne fait pas rire. Les personnages sont trop caricaturaux pour être crédibles (un Razzie d’honneur à Antoine Duléry qui interprète le chef de la délégation, dont la seule préoccupation est d’exporter au Gondwana les asperges blanches que les agriculteurs de sa circonscription ne parviennent plus à écouler en Europe). Les situations sont trop prévisibles pour surprendre (on voit venir à des kilomètres l’évolution du jeune conseiller juridique que la rencontre d’une belle Gondwanaise va dessiller). Plus grave : aucun gag n’est si drôle, pas même les bouffonneries de Digbeu et Gohou, pour faire rire une salle bien remplie de spectateurs jeunes et blacks frustrés d’une bonne rigolade.
Dans le même registre, on préfèrera sans hésiter "Le Crocodile du Botswanga" (2013).
La bande-annonce n'est pas à l'image du film qui est moins drôle. En fait, les gags sont distillés au fur et à mesure, mais ce n'est pas aussi éclatant que le crocodile du Botswanga. L'amour dans le film gâche un peu l'énergie comique qui est plutôt portée par la musique et les comportements irrationnels. De la corruption dénoncée, faut-il en rire ou en pleurer ? Les responsabilités ne sont pas claires et il est clair qu'elle n'est pas prête de disparaître dans ce pays imaginaire truffé d'inepties.
Mamane propose une sympathique comédie sur la farce que représente les élections « démocratiques » dans bon nombre d’Etats africains. Les situations sont souvent cocasses et représentatives d’une certaine réalité africaine. Mention spéciale pour le duo Gohou/Digbeu, amusant de bout en bout. Finalement le problème principal de ce film est de ne pas aller au bout de son propos: soit dans la parodie à outrance comme pouvait l’être Le Crocodile du Botswanga, soit dans l’ironie caustique, comme le sont justement les chroniques de Mamane sur RFI. Ainsi la pseudo bleuette entre le jeune fonctionnaire français et la vigoureuse opposante Botswangaise, rompt le rythme comique du récit, et nous rapproche de l’endormissement.