Casey Affleck essaye d'emprunter le chemin vertueux de son frère, en empruntant à la fois la casquette de producteur, réalisateur, scénariste, et acteur de son propre film... Pari risqué. Le résultat n'est pas mauvais mais j'en attendais quand même beaucoup plus, et me retrouve finalement déçu.
Clairement déjà, la bande-annonce du film (surtout) et beaucoup d'autres aspects et d'éléments du film tant sur l'atmosphère que la relation père-fille, fait clairement penser au film La Route de John Hillcoat... que j'adore personnellement. Donc le niveau de challenge était déjà élevé...
Ensuite gros problème sur la 1ère scène qui, certes, met en place le fondement même de la relation paternelle sur laquelle se base le film, mais alors qu'est-ce qu'elle m'a parue longue... je crois qu'elle doit bien durer 10 minutes, avec seulement 3 plans (un top shot principalement, et un champ contre-champ), et un récit dialogué/développé d'une histoire tellement loooongue, qui fait écho à la thématique oui, mais franchement, était-ce bien nécessaire ? L'intro à mon sens était vraiment utile car une scène avec les rôles inversés est reprise plus tard dans le film, sinon, je n'ai pas compris l'intérêt d'insister autant sur cette séquence d'ouverture !! Clairement, l'entrée en matière était pas vraiment réussie à mon sens.
Mais par contre j'ai adoré l'idée d'un monde apocalyptique, où les femmes ont complètement disparues, une façon non visible de mettre en valeur la Femme avec un grand F. D'ailleurs, à aucun moment le prénom du père n'est dévoilé... seul celui de sa fille est connue, car c'est bien un film autour d'elle qui se joue. Mais nous n'en savons pas réellement plus sur la raison de la grande épidémie, le film faisant vraiment le focus sur le lien paternel, familial et la transmission à travers le prisme invisible du féminisme.
Si le jeu de la jeune actrice Anna Pniowsky est louable et prometteur, le jeu de Casey Affleck est vraiment irrégulier. Je le trouve vraiment pas top dans la première partie du film, avec très peu d'émotions sur le visage ou en tout cas toujours la même... et il parvient ensuite à convaincre dans la 2ème et surtout dernière partie du film.
Tout comme le récit d'ailleurs, qui prend du temps à démarrer, mais qui devient vraiment intéressant et captivant dès lors qu'ils s'installent dans la première maison, et où il s'ensuit plusieurs jeux de chasse à la souris, au final dès lors qu'ils sont véritablement mis en danger... Globalement, il y a quand même de grosses longueurs qui auraient pu être écourtées sans rien perdre des enjeux et développement des personnages (15 minutes de film en trop).
En tout cas une chose est sûre, le film n'atteint pas le niveau de La Route, qui est pour moi une référence dans le genre.