Un père avec son enfant, seuls dans un monde à la dérive aux gros accents post-apocalyptique et qui fait tout pour protéger sa vie et son enfance, n’en jetez plus ça ressemble fort au très bon « La Route » de 2009. Sauf que « Light of my life » manque cruellement de puissance.
Certes la relation père-fille est réussie, intimiste, belle, juste et tout en sensibilité sans jamais tombée dans le sentimentalisme dégoulinant. Mais elle ne se suffit pas.
Le film est lent, parfois trop (particulièrement la première moitié), on insiste sur le père ultra précautionneux, qui d’ailleurs impose toutes ses précautions à sa fille. Mais de quoi la protège-t-il ? Des humains, on en croise quasi jamais, du monde extérieur, ok mais dans « Light of my Life » on a plus l’impression d’être dans une randonnée pédestre que dans un monde à la dérive. « Light of my Life » est avare en rencontres, ce n’est pas un problème « La Route » l’était aussi, mais contrairement à ce dernier ou chacune d’elles mettaient une énorme tension, celles de « Light of my Life » sont désespérément plates. Aucune n’est marquante, et c’est là tout le problème, à vouloir être trop intimiste Casey Affleck en oublie de travailler le monde qui entoure le père et sa fille, il est inintéressant au possible. Dommage car un monde très hostile, où chaque rencontre met les protagonistes sur le fil du rasoir est idéal pour monter la tension est créé de l’empathie pour les protagonistes. Oui on s’attache à Mar et son père, mais ils ne morflent pas assez pour que l’on s’investisse pleinement.
Au final cet environnement quasi inexistant, est un énorme trou dans la raquette. « Light of my Life » est une belle histoire entre un père et sa fille, qui délivre des messages humanistes et féministes avec une grande intelligence. Mais le film ne met aucune tension, si bien que parfois la lenteur se confond avec un début d’ennui. Bref c’est beau mais ça manque énormément de souffle et encore plus d’impact. Alors ce n’est probablement pas la volonté de Casey Affleck de s’attarder sur ce monde qui dérive, de nous donner avoir toutes les horreurs qui s’y passe, mais de là à le rendre aussi plat que la Beauce non. Un beau film mais auquel il manque réellement quelque chose, si bien qu’en sortie de salle le goût d’inachevé est réel.