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Marc L.
46 abonnés
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1,0
Publiée le 4 septembre 2018
Pour le meilleur et pour le pire, le nom de Ruggero Deodato restera éternellement attaché au sulfureux ‘Cannibal holocaust’. Cependant, le bonhomme, laminé par la décadence du cinéma populaire transalpin, n’avait plus tourné depuis plus de vingt ans : c’est donc presque un miracle qu’il soit parvenu à réunir les fonds pour tourner ce spécimen...quoiqu’à la réflexion, il aurait sans doute été préférable de s’abstenir. En dehors de sa sauvagerie, ‘Cannibal holocaust’ valait surtout pour la prémonition inconsciente que Deodato avait eu de l’émergence du found-footage. Cette fois, c’est pile l’inverse : le réalisateur octogénaire arrive sur le front de la critique de l’omniprésence de l’auto-promotion médiatique avec une guerre de retard. Plus ou moins inspiré d’un fait divers crapuleux qui avait défrayé la chronique voici quelques années, ‘Ballad in blood’ prend la forme d’un whodunit dont on se fout à peu près totalement tant il est traité comme un banal prétexte dont la résolution importe peu. Même au niveau du gore, ‘Ballad in blood’ fait preuve de pingrerie...ou plutôt, les effets sanguinolents sont maladroitement étalés à la truelle, sans qu’on ait jamais l’impression qu’il y ait eu la moindre réflexion sur le meilleur moyen de maximiser leur impact : pour vous donner une idée, le seul moment où on éprouvera un frisson de dégoût, c’est quand l’un des personnages marche sur des éclats de verre au début du film. En revanche, il y a un plan-nichons ou une scène d’orgie à peu près toutes les deux minutes, et les actrices passent leurs temps à se déshabiller et à se rhabiller selon le bon vouloir du réalisateur. Avec son tournage en numérique et le rapport inégal entre le physique et le talent dramatique de ses interprètes, ‘Ballad in blood’ ressemble surtout, non pas à un retour en force du cinéma gore italien d’antan, mais à une vidéo à thème de Jackie et Michel.
vu ce film dans le cadre du FEFFS en exclusivité européenne. ... j ai mis un demi point pour la musique ... ce film est un pur navet : en effet les acteurs ne sont pas inspirés dans un scénario qui sonne creux. quelques tentatives de scènes comiques qui tombent à plat tellement elles sont vulgaires.