Le dernier vice-roi des Indes dépend avec une grande fidélité un évènement inconnu pour un grand nombre de spectateurs. Le film de Gurinder Chadha montre avec talent et originalité la complexité des relations internationales et de la géopolitique de la guerre froide en dénonçant l'hypocrisie des belligérants. De ce fait, cette tragédie reste de bonne qualité mais cette dernière reste gâchée par un trop grand nombre d'éléments secondaires pour la compréhension du film: une histoire d'amour étrange voire absurde, des personnages aux lacunes psychologiques évidentes, etc. On retiendra cependant la splendeur des décors et la fidélité aveugle ainsi que l'entière fidélité du film à ces évènements historiques marquants et méconnus: cette guerre civile aura été l'une des plus meurtrières du XXème siècle...
Film ou documentaire ? Comprendre la partition entre l'Inde et le Pakistan en 01h47 une histoire d'amour improbable et tout ça pour un seul billet de ciné ? C'est possible grâce au "dernier vice-roi des Indes". L'œuvre hésite malheureusement entre documentaire et film. Cela nuit à la puissance de l'histoire et de la réalisation. Mais un casting très solide permet de dépasser ces valses hésitations et permet même à l'émotion d'apparaître. En sortant du ciné, une seule envie: se replonger dans cette tragédie historique où plus d'un million de personnes sont mortes. Et relire les frasques de Lord and Lady Mountbatten.
Une bleuette qui semble dédiée à la gloire des Mountbatten qui ont fait un bon boulot dans le difficile contexte de la décolonisation britannique Les images sont belles mais le profil psychologie est incroyablement faible des Mountbatten tout est lisse et bien sûr rien sur la liaison torrid de Lady Mountbatten et de Nehru quand à la pseudo intrigue des indiens on n y croit pas
Belle fresque historique, qui illustre combien la géopolitique repose justement sur le "combien" et recompose le monde au gré des profits attendus. La démocratie reste souvent illusoire, alors que pourtant les bonnes volontés ne manquent pas. Pour quoi la majorité ne parvient pas plus à se faire entendre ? C'est stupéfiant que seuls quelques uns puissent ainsi gouverner le monde, en conduisant nombre de gens à la mort. Réécoutons Georges Brassens, qui clamait " Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente"... La solution trouvée par les décideurs est "la division" ! Quelle meilleure illustration de combien les tenants des rênes du pouvoir redoutent que l'union ne fassent la force. Au nom du peuple serait bien plus menaçant pour le pouvoir qu'au nom des dieux. Au lieu d'attiser les haines, soutenir ce qui nous relie, nous les humains, quelles que soient nos croyances, origines, couleurs de peau, serait bien plus fédérateur de richesses, mais leur redistribution se ferait alors selon d'autres critères. "Nous serions plus riches" se substituerait "ils seront (resteront) plus riches". La désignation de plan "Mountbatten" nous éclaire sur le fait que les responsables désignés ne sont pas toujours les coupables effectifs, qui eux, travaillent souterrainement et sont au service de la pulsion de mort.
grosse liberté avec l histoire et les moeurs indiennes . Gandhi inexistant dans les événements selon la réalisatrice. ...sans commentaire. sur fond d histoire d amour mièvre non compatible avec le pays et l époque. A éviter absolument ! !!!
Pas du tout prévu à mon programme à l’origine, mais on m’en avait dit du bien et un créneau imprévu s’est libéré dans mon emploi du temps. Cela commence comme un film charmant, un beau divertissement avec belles images, beaux décors et costumes, et un certain humour british. Progressivement, on glisse vers quelque chose de plus sérieux, de plus grave et de plus prenant. La grande Histoire prend le pas sur la petite. Même si c’est autour de ces petites histoires que se construit en partie l’intrigue. La mise en scène est soignée bien que très académique. Gurinder Chadha (Joue-la comme Beckham), dont l'histoire personnelle est liée à ce récit, s’en sort plutôt bien même si on est loin de David Lean ou Richard Attenborough. L’ensemble finit par être captivant, poignant et émouvant. J’ai personnellement appris plein de choses sur l’indépendance de l’Inde et sa partition. Visuellement c’est donc splendide, la direction artistique est très réussie. La reconstitution historique est minutieuse. Le casting ne gâte rien. On retrouve la toujours excellente et impeccable (et belle) Gillian Anderson (il est vrai surtout star de séries télé : X-files, The fall, Hannibal) aux côtés de Hugh Bonneville, le héros de Downton Abbey (auquel on pense quelque peu). Avec aussi de solides seconds rôles, les prometteurs jeunes et jolis Manish Dayal et Huma Qureshi, et les vétérans Michael Gambon et Om Puri (décédé depuis, ce sera donc sa dernière apparition à l'écran). Le dernier vice-roi des Indes n’est certes pas un chef d’oeuvre mais un film agréable et édifiant. Un divertissement aussi beau qu’instructif, c’est déjà beaucoup et c’est pas tous les jours...
Un film qui sait avec professionnalisme aborder une période sensible. Portée par des acteurs plus qu'admirable, qui jouent tout en finesse ce récit historique et plus particulièrement Gillian Anderson, qui nous offre une prestation de qualité, l'agent Scully est tellement loin derrière son Excellence. Ce que je retiendrai de ce film et que tout le monde devrait afficher comme principe, avant de demander de la tolérance aux autres commençons par l'être nous-même.
La réalisatrice, Gurinder Chadha, n’a pas vécu directement cette époque, mais comme il est souligné lors du générique sa famille dont sa grand-mère a vécu ce terrible changement. On estime qu’environ 14 millions de personnes ont été déplacées au cours de la Partition et qu’un million d’entre elles ont trouvé la mort. Elle dit elle-même qu’elle Je tenais à ce que le spectateur cerne bien l’impact de la Partition sur les gens les plus modestes. La réalisation est certes classique, mais j’ai bien aimé le fait de mêler la vie d’un jeune couple dont l’amour est « presque » impossible et la vie du couple Mountbatten. Ni l’un ni l’autre ne sont épargné, si l’histoire est dure, je vous promets vous n’allez pas pleurer. Tous sont emportés dans une tempête qu’ils ne maîtrisent pas. Il n’y a pas de violence gratuite, malgré tout la fin est poignante. Hugh Bonneville (Downton Abbey, Paddington) incarne parfaitement le Lord Mountbatten qui voudrait bien fait, mais dont le jeu est pipé depuis le début. De son côté Gillian Anderson a bien étudié le personnage de la femme du Lord. Ayant passée une bonne partie de son enfance à Londres elle a un accent anglais parfait. Michael Gambon (l’inoubliable Dumbledor) rentre dans la peau d’un politicien prêt à tout pour les intérêts de l’Angleterre sans se soucier du peuple. Le couple interprété par Manish Dayal et Huma Quresh est très touchant même si la fin est improbable. J’ai eu aussi un gros coup de cœur pour la musique de A.R. Rahman compositeur indien écrivant autant pour Bollywood que pour les films occidentaux (Jab Tak Hai Jaa, 127 heures, Slumdog Millionaire, Swades et j’en passe). Avec Le dernier vice-roi des Indes Gurinder Chadha veut montrer qu’il est vain de se battre, que nous devrions tous vivre ensemble malgré nos différences. Malheureusement, le passé se répète inlassablement. Les relations entre les deux pays est toujours extrêmement tendues.
Le film relate une histoire très sanglante, mais il est produit par la BBC, donc une aventure à la Roméo et Juliette a été ajoutée pour édulcorer le tout. Lord et Lady Mountbatten sont dépeints comme des êtres exceptionnels, intelligents et d'une extrême générosité, et si le malheur arrive ce n'est pas de leur faute évidement... Mais qui a conseillé la réalisatrice ? Rester au générique et vous découvrirez une certaine... Lady Mountbatten ! Ceci dit, les décors sont exceptionnels et les acteurs d'un très bon niveau. On en prend pleins les yeux. Il faut aussi noté que le tout est servi par une très belle bande originale.
"Wouah ! Très instructif, ce magnifique film qui m'a fait découvrir les derniers mois du règne britannique sur l'Inde et aussi la naissance de l'Etat du Pakistan, et surtout qui m'a fait comprendre les évènements tragiques de l'exode important des communautés hindoue et musulmane qui se croisent sur les routes, vues dans le film "Gandhi " de Richard Attenborough ... Le film "Le dernier vice roi des Indes " est une reconstitution historique sur l'indépendance de l'Inde en 1947, tant acclamée par les Indiens, qui plonge malheureusement dans le chaos à cause de la scission des communautés religieuses, hindoue et musulmane. En février 1947, le dernier vice roi des Indes, Lord Mountbatten arrive à Delhi avec la mission de conduire l'Inde vers l'Indépendance qui aura lieu le 15 aout 1947. Alors qu'il espérait que l'indépendance mènerait l'Inde vers la paix, il découvre et prend conscience du poids de l'héritage politique britannique après 3 siècles de règne, qui avait toujours visé à séparer les communautés religieuses dans des écoles, des lieux publics (votes par exemple). Face à l'annonce de l'Independance, la violence est provoquée par les extrémistes religieux qui rejettent l'idée de unir les communautés dans un pays, que défendait ardemment Gandhi. Soutenue par sa femme très impliquée dans la politique, Lord Mountbatten, pour apaiser les communautés, devra négocier la partition entre la nouvelle République de l'Inde et l'Etat musulman, Pakistan, ce qui a évidement dechlenchée des exodes et des massacres des communautés ... 14 millions de personnes hindoues et musulmanes ont été déplacées au cours de la partition et il y a eu 1 million de morts. Voilà, on apprend beaucoup de choses dans le film "Le dernier vice roi des Indes " ... Une très instructive page de l'Histoire d'Inde ! Wouah ! A bouche bée ! Dans ce film, il y a une belle histoire d'amour entre Jeet et Aalia, deux jeunes indiens au service du Palais et que la religion oppose, pour nous faire vivre dans les événements tragiques de l'Indépendance de l'Inde ... Les décours et les costumes sont sublimes, de belles couleurs qui reflètent bien la culture indienne ! Ce qui est intéressant dans le film, c'est que la réalisatrice Gurinder Chadha se veut neutre en ce qui concerne les conflits religieux, elle ne veut pas qu'un spectateur se dise :"Ce sont les musulmans qui tirent les hindous, ce sont les hindous qui assassinent ! " Très instructif, ce beau film qui me donnent envie de revoir le film de Richard Attenborough: "Gandhi " (J'ai le dvd, parfait !) et de voir celui de David Lean :" La route des Indes" (Mince, je vais devoir en trouver ! ) Allez le voir ! "