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75001tine
12 abonnés
51 critiques
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0,5
Publiée le 28 juin 2019
Quelle horreur que ce film ! Tout es laid et sale : l'histoire, les décors, les personnages, leur personnalité, leurs actions... Ce film donne PHYSIQUEMENT envie de vomir !!!
L’implacable et méticuleuse cruauté mise au service de la peinture de cette sordide réalité pourrait rapidement être considérée comme insupportable si l’outrance ellemême, venue de la restitution d’événements, certes extrêmes, mais aussi du style adopté, ne transformait cette chronique nihiliste en comédie macabre et grotesque
Fut un temps où Fatih Akin faisait l'unanimité avec des films comme De l'autre côté ou Soul Kitchen. On ne sait ce qui lui est arrivé mais depuis In the Fade, il est devenu bien moins consensuel avec un cinéma désormais radical et donc sujet à dégoût pour nombre de ses fidèles d'avant. Et ce n'est pas avec Golden Glove que son cas va s'arranger. Cette plongée dans le quartier chaud du Hambourg des années 70, aux basques d'un tueur en série visqueux, alcoolique et impuissant était annoncée "insoutenable" par les premières critiques de la Berlinale. Plus que The House that Jack built ? C'est un débat, mais les deux films ont des qualités qui permettent de passer outre à ce sentiment bien trop sommaire. Golden Glove suggère des actes atroces plus qu'il ne les montre réellement mais il est vrai que l'imagination du spectateur fait le reste. Glauque et sordide, le film l'est bien à plusieurs reprises mais il faut aussi mentionner cet humour noir dévastateur qui intervient aux moments les moins attendus (drôle de concerto en scie joué par le tueur !). Et puis, il y a aussi toutes les scènes au fameux bar Zum Goldene Handschuh qui sont pour le moins pittoresques et surtout d'une grande humanité quand sont évoqués des trajets de vie pathétiques, à commencer par celles de prostituées hors d'âge, dévastées mais dignes à leur manière dans la perdition. Entre répulsion et fascination, Golden Glove, abominablement bien interprété par Jonas Dassler, se révèle captivant de bout en bout, réaliste pour le pire et presque bienveillant pour le meilleur (ne hurlez pas !).
Le cinéaste entre dans le vif du sujet par un prologue aussi violent que prenant. Dès les premières minutes Fatih Akin marque les esprits et impose un malaise. Malheureusement, ce quotidien tourne un peu en rond entre beuverie, sexe et meurtre. En effet jamais le réalisateur ne s'intéresse un temps soit peu au contexte, on n'apprend rien du passé surtout alors que Fritz Honka a été marié plusieurs fois et a eu des enfants... On reste donc sur notre faim malgré une mise en scène inspirée, un duo d'acteurs épatants, une atmosphère et des décors dont on ose deviner le vice et la puanteur, puis quelques séquences chocs qui ne manqueront pas de faire débat. Site : Selenie
Critique avec avertissement….Certaines scènes sont insoutenables;...C'est un film qui visite les ténèbres et la folie...le terme monstre n'est pas galvaudé…..C'est le"brio" de la réalisation de Fatih Akin, d'avoir touché la vérité d'un univers , qui , il faut le dire au spectateur est inhabitable pour tout homme normal…..On est dans une misère totale, physique et morale, la première scène du film donne le "ton", un homme ( gueule de "travers", essaie de scier le cou d'un femme plutôt âgée, en sous vêtement...les odeurs semblent remonter de l'écran….la pièce est d'une saleté immonde, immonde comme beaucoup de "gueules" dans le film…..Et le reste du film est sans répit….Dans le bouge (le golden glove, un bar de Hamburg en 1970) toutes les gueules sont de "travers", sont des monstres…..Seule la beauté d'une jeune fille blonde et fraiche apporte un instant de lumière, lumière rare et presque pervertie….On peut se dire que toutes les créatures auxquelles a affaire Honka, sont d'anciennes prostituées vieillies… (elles sont grosses laides vieilles).Le film est celui de l'abandon...Il faut être fort pour le voir. On peut avoir envie de vomir à plusieurs reprises….( Des scènes de démembrements sont récurrentes)…..la musique elle fait écho à l'horreur avec génie, toujours belle et décalée (restez pour le générique, ("aurevoir mon amour, c'est dur de mourir quand les oiseaux chantent dans les arbres" (je traduis cette sublime chanson de 1974 Seasons in the Sun de Terry Jacks)…..On peut dire que ce film est unique quelque part, tellement il ose la monstruosité et l'horreur ( les films d'horreur américains au moins sont virtuels)...Peut on parler de mise en scène brillante pour en revenir au cinéma…..Cela pose des questions presque éthiques ou morales….JE CROYAIS AVOIR TOUT VU, BEN NON !!!!! Si vous avez un courage certain allez voir ce film , vous serez surement surpris par ces rencontres ...Mais attention, un film avec AVERTISSEMENT, on peut être dégouté (pour ma part ,j'aurais interdit au moins de 21 ans)
A partir de l'histoire du tueur en série Fritz Honka, Fetih Akin a reconstitué le Hambourg des bouges de nuit du quartier de St Pauli dans les années 1970. Dans une atmosphère enfumée, au son du juke-box, se côtoient des individus enlaidis par la pauvreté et la misère intellectuelle, qui n'ont pour toute distraction que les plaisanteries salaces, le sadisme et l'alcool. C'est sur ce fumier nauséabond que vont pousser les fleurs les plus vénéneuses. Un film de pulsions et de ténèbres.
Petit conseil: n'allez pas voir ce film si vous n'avez pas les nerfs solides. Allez le voir si vous êtes déjà allé à Hambourg et si vous avez un humour noir très extrême ! Extrêmement violent, réaliste, lugubre, brutal, horrible, il montre également les catégories socioprofessionnelles les plus violentes et les plus isolées... On adore ou on déteste.