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    Roma
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    John Henry
    John Henry

    108 abonnés 708 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 février 2019
    Alfonso Cuaron a choisi de raconter une histoire individuelle, dans un Mexique omniprésent, avec ses plans fixes, ses cadres larges, ses travelings et la vie qui déborde partout, qui prend le pas sur les personnages du film, les fait disparaitre un instant avec que leur vie reprenne. Le réalisateur a également choisi de rendre hommage aux femmes, aux femmes silencieuses, à ces femmes dévouées, abandonnées, dans un scénario qui ressemble à ceux de la Nouvelle Vague, la vie, juste la vie, sans pathos (mais est-ce aussi sans empathie ?) et livre un film qu'il faut laisser percoler pour en saisir la force et la puissance.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    117 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2022
    Superbe film de Cuaron à la photographie noir et blanc somptueuse qui vaut surtout par sa mise en scène subtile mais extraordinairement complexe et l'interprétation de cette jeune actrice mexicaine impressionnante. C'est pourtant le simple portrait de cette jeune indigène employée à demeure dans une famille aisée qui démarre tout en douceur à se demander se qu'il va bien se passer pendant près de 2h. Il faut tout de même se montrer patient car même si l'on comprend que le fait de tomber enceinte va poser problème à cette jeune femme, on ne se doute pas des monstrueuses séquences qui achèvent ce film de manière terrifiante avec l'accouchement en pleine révolte et le sauvetage des enfants dans l'océan qui sont à peine croyables...
    Arnaud R
    Arnaud R

    91 abonnés 826 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2021
    Une chronique de vie d'un esthétisme magnifique qui démontre toute la maestria d'Alphonse Cuaron qui soigne les plans et les sons pour nous plonger au cœur de cette famille mexicaine et l'aventure de sa nounou. On peut seulement regretter un surplus de forme qui reste assez froid et manque d'émotions la plupart du temps.
    pfloyd1
    pfloyd1

    135 abonnés 2 115 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 octobre 2022
    Chaudement recommandé pour son authenticité et le coté artistique de ses images, je suis plutôt déçu. Histoire banale d'une servante mexicaine aimée et respectée de ses riches employeurs (américains?). C’est longuet, il ne se passe pas grand chose hormis des petits événements de la vie quotidienne. Effectivement, la réalisation et la photographie en noir et blanc donnent un beau cachet à cette histoire bien légère mais ramenez le tout à la couleur, ce film est nul.
    gabdias
    gabdias

    90 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2019
    Certainement le meilleur film diffusé uniquement sur Netflix, avec un Cuaron qui signe une œuvre personnelle, biographique, intense filmé en plan séquence et en Noir & Blanc qui donne une puissance unique à cette peinture du Mexique dans les années 70 sur le plan social, économique et politique. Un vrai chef d’œuvre.
    Claude DL
    Claude DL

    93 abonnés 1 691 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 février 2020
    Je ne suis habituellement pas fan de ces chroniques familiales où il n'y a guère vraiment d'histoire. Ici, la performance technique (prises de vue en noir et blanc de toute beauté) et la plongée dans la vie à Mexico en 1970 rendent ce film , autobiographique de la vie du réalisateur, intéressant. A voir.
    Starwealther
    Starwealther

    78 abonnés 1 231 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2023
    "Roma" est un film Netflix de Alfonso Cuaron se déroulant dans son mexique natal. On y suit Cleo, une servante indispensable à l'équilibre d'une famille nombreuse. Le réalisateur ne montre pas les hommes sous leurs meilleurs côtés, ils sont individualistes et peu fiables dans "Roma". Le noir et blanc est superbe et convient très bien à l'atmosphère du long métrage. Le scénario est inspiré de la vie du réalisateur qui a vécu des choses comparables dans son enfance au Mexique. C'est le film que j'ai le plus apprécié de ce cinéaste mexicain.
    Seemleo
    Seemleo

    67 abonnés 888 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 février 2019
    La caméra est posée discrètement. Elle filme l'intérieur d'une grande maison. Plan fixe avec travelling latéral. Très peu de cadrages rapprochés. Étonnamment ce choix esthétique place le spectateur en dehors de la scène et de ses protagonistes. Cela rend le regard plus intrusif. Il est le voyeur. Le voisin qui regarde par la fenêtre.

    1971 à Mexico. Une famille "caucasienne" et leurs servantes amérindiennes. Une femme de la classe moyenne supérieure et ses enfants, délaissés par leur mari et père. Les deux bonnes à tout faire sont à leur service quasiment jour et nuit.Malgré la différence de caste, les filles sont considérées comme faisant partie de la famille du coté des nantis. Des membres de la famille à qui on donne des ordres la journée durant. Le lien affectif est là. Il est fort. Il l'est aussi insidieusement au dépend des plus faibles.

    Le cinéaste s'attarde sur Cléo une des deux employées. Clé est douce, "de bon commandement" et a l'air de considérer sa situation comme normale. Elle essaie de se créer une vie en dehors de celle de ses patrons, mais apparemment son destin est celé à celui de ses employeurs.

    Le scénario est plutôt atypique, on sent une grande tendresse traverser le film. Alfonso Cuaron nous raconte son enfance.

    Très construit en terme de mise en scène, Roma est un long métrage touchant et remarquable. Au final l'auteur semble avoir arrondi les angles et les souvenirs. Le risque d'une autobiographie.

    Le Lion d'Or de la Mostra de Venise méritait peut-être une oeuvre plus épicée.
    Mr-W
    Mr-W

    32 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2020
    Alfonso Cuaron sublime chaque plan comme un tableau, le choix du noir et blanc et l'ambiance sonore accentue l'immersion dans le quartier de Roma. Une véritable prouesse artistique au service de l'histoire de la relation affectueuse d'une famille et de leur nounou qui peu à peu deviendra un véritable membre de la famille. Un film où l'histoire d'une famille s'entremêlent avec l'Histoire du Mexique des années 70.
    Cinememories
    Cinememories

    487 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mars 2022
    Très polyvalent et efficace dans l’exercice du fantastique avec « Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban », de la science-fiction en signant « Les Fils de l’Homme » et du sensationnel thriller « Gravity », Alfonso Cuarón a conquis Hollywood et donc bien des studios américains. Or, il finit par retourner sur la terre de ses ancêtres afin d’y trouver fortune et rendre justice à un peuple qui a lui aussi son histoire et ses cicatrices. Pour cela, il use d’une photographie adaptée au mouvement qu’il souligne presque à chaque séquence. Sa composition reste dans un symbolisme qui peut être difficile à capter, mais à défaut, il nous livre un divertissement qui saura nous bouleverser.

    Le chaos, c’est ce qui définit le doute à travers les formes les plus parfaites. Dès l’ouverture, on nous dévoile le parcours nuancé de l’héroïne, qui contemple la vie, sans qu’elle ne lui réponde favorablement. Il s’agit de Cleo (Yalitza Aparicio), domestique indienne dans la demeure de bourgeois, dans un quartier qui constitue toute l’enfance du réalisateur. Entre les chamailleries des enfants et le relations de couples qui se dégradent, cette dernière n’aura pas non plus son mot à dire et accumulera son lot de désespoirs, synonyme de fatalité. À ses côtés, nous avons droit à une fresque contemplative de ce que Mexico évoquait autrefois, la violence et l’insouciance. Chaque rencontre avec Cleo la ramène à ces deux notions, qui entrent en harmonie dans un drame ultime, qui pourtant n’est qu’une énième réalisation depuis Tlatelolco. La mutation sociale a eu un impact sur des vies et c’est ce rapprochement avec la banalité qui finira par nous séduire. Avouons alors que le travail de mise en scène est grandiose. L’œuvre justifie tous ses dialogues et les réduit au minimum afin que l’on fasse corps avec l’environnement monochromatique.

    Immersif jusqu’à l’os, il n’est pas nécessaire d’être familiarisé avec les situations qui dépassent les protagonistes pour souffrir d’empathie. C’est là qu’est la force des émotions chez le metteur en scène, qui use de plans fixes sans négliger le mouvement et la composition. Lorsque le premier plan sublime notre visionnage, l’arrière-plan occupe tout le suspense, lié à l’action en cours. Étant donné le caractère descriptif de la chose, il n’y a que le visionnage qui aura la force de nous garder en alerte. Un regard, une démarche ou une pensée sera perceptible dans l’œil d’un spectateur attentif. On ne détourne pas les drames, on les confronte dans le réalisme. L’environnement sonore aide beaucoup à s’imprégner de cette vision métaphorique de la vie et son exact opposé. Une alliée est conseillée pour surmonter les épreuves et il s’agit presque souvent d’une aura féminine. Sofia (Marina de Tavira), l’employeur de Cleo cherche à fuir et à dissimuler sa peine, alors que la mission des deux femmes est de protéger les enfants, leurs enfants. Parfois anecdotique dans le traitement des séquences qui servent d’introduction, on finit par entrevoir de la cohérence dans l’intrigue, qui parsème bien des surprises en chemin. Elles se montrent parfois cruelles, mais elles peuvent également montrer de la douceur, chose que chaque personnage convoite dans la peine et le malheur.

    Cependant, il faudra noter que l’initiative Netflix contourne bien des procédures de diffusion afin que la majorité soit touchée, ce qui est une bonne chose. Mais cette visibilité est sujet à controverse lorsque cela impacte directement les conditions de visionnage. Le film aurait amplement mérité le détour en salles obscures, mais la vérité est qu’il n’aurait pas vu le jour autrement, car le projet peu semble ambigu sur le papier et peu gourmande de bénéfices financiers. Retenons alors que « Roma » est un extraordinaire récit intimiste d’une famille mexicaine, là où Cuarón retranscrit sa jeunesse perdue dans les caprices d’une société révolutionnaire. Autobiographique dans son squelette, son œuvre achève un portrait testamentaire des personnes qui ont vécu le drame ou qui ont juste eu le souvenir douloureux d’avoir perdu une partie de soi dès la naissance.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    174 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2019
    Ce film est doublement paradoxal. D'abord car il est diffusé sur des écrans de télévision via Netflix alors que c'est d'abord et avant tout un impressionnant film de mise en scène à voir sur grand écran. C'est d'ailleurs en salle que j'ai pu le découvrir, sur un très large écran, car il est sorti au cinéma au Portugal. Le film en N&B se déploie en de longs plans séquences, souvent sous forme de lents panoramiques, où l'on découvre des intérieurs et des paysages, parfois des événements historiques (révoltes). De ce point de vue, la mise en scène est absolument exceptionnelle. On imagine tous les efforts de reconstitution du Mexique des années 70. Le second paradoxe est que le film semble être très apprécié du public (Allociné, Rotten Tomatoes, etc.), alors qu'il ne raconte quasiment aucune histoire. Ce sont des souvenirs, des impressions d'enfance, des expériences proustiennes, sans récit fortement structuré ou entraînant. La principale péripétie est que la bonne tombe enceinte spoiler: et que son enfant est mort-né
    . Ce drame débouche sur une courte recherche de sens à la vie qui trouve son climax dans une très belle scène de plage. Il est rare qu'un film aussi exigeant obtienne de telles notes d'un si grand nombre de spectateurs.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 janvier 2019
    Quand l’excellent réalisateur Alfonso Cuaron s’attaque à un sujet personnel, le Mexique des années 70, on peut s’attendre à un film puissant et spectaculaire, à l’image de ses précédentes œuvres (Children of Men, Gravity…). Et c’est exactement les deux adjectifs que j’utiliserai pour qualifier cette tranche de vie d’une famille aisée, présentée sous l’angle de leur employée de maison : à l’aide d’une technique de tout premier ordre (de nombreux plans séquences époustouflants, un noir et blanc lumineux…), le réalisateur transcende son sujet et donne une véritable leçon de cinéma. Le scénario se montre éprouvant à plusieurs reprises, mais ne verse jamais dans le désespoir, et offre au final l’une des reconstitutions d‘époque les plus marquantes de ces dernières années. Bref, un film à ne pas manquer !
    floflo2204
    floflo2204

    84 abonnés 379 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 février 2019
    Très loin d'être le chef-d'oeuvre que tout le monde essaye de nous vendre, Roma n'est rien de plus qu'un film très bien réalisé manquant terriblement de substance. Alfonso Cuaron, comme à son habitude, dirige son long-métrage avec tout son talent. Les plans sont magnifiques, la réalisation est fluide, sublime, assez subtile par moment,... Bref, la réalisation est à la hauteur des critiques. Pour ce qui est du casting, il faut avouer que Yalitza Aparicio manque grandement de charisme, on s'ennuie souvent à l'actrice que tout le monde veut voir comme une révélation. Les vraies stars de ce film sont la famille que l'on suit avec toute cette histoire, Marina de Tavira est surement celle qui permet d'apporter le plus d'intérêt à l'histoire. Son personnage et son évolution sont sans conteste parmi ce qui intrigue le plus, ce qui permet aussi le plus de rentrer dans ce récit. Mais, là où Cuaron va le plus pêcher, c'est dans l'écriture de son scénario. Voulant surement dénoncer trop de choses dans l'histoire de son pays ou bien ne sachant peut-être par sur quoi se focaliser, le réalisateur/scénariste nous ennuie grandement. Certains des sujets abordés auraient mérités une exposition à part entière pour nous en apprendre davantage et finalement ce ne sont que quelques brèves apparitions de thèmes délicats qui sont faits sans qu'aucun fond n'y soit apporté. En plus de cela, l'histoire de Cleo est loin d'être la plus intéressante dans ce qui nous est montré. Le film, fier de ses 2h15 aurait pu être coupé d'une bonne demie-heure sans que ça ne change rien au récit. C'est là aussi le problème de Cuaron, à vouloir exposer ses qualités de réalisateurs et de scénariste, il a tendance à étirer des scènes à l'infini ce qui n'a absolument aucun intérêt majeur. La musique du film étant également bien absente, on s'interroge longuement sur sa présence, certaines scènes auraient pu être rendues plus belles, plus dénonciatrices avec une partition plus riche. Roma est clairement à l'opposé de tout ce que les critiques veulent nous faire croire, loin d'être le meilleur film de l'année, Cuaron se perd dans l'histoire de son pays et ne sait jamais poser une histoire entraînant son spectateur avec fluidité et facilité.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2021
    Être critique, ce n'est pas facile. Même si l'on s'adresse à qui veut bien nous lire et qu'on écrit de chez soi sans rien risquer que d'éventuels retours un peu brusques, ce n'est pas facile. Je publie ce texte après quatre brouillons.

    Il y a toujours un moment où l'on se demande ce qui nous permet de parler comme on le fait d'arts qu'on ne maîtrisera jamais. On contemple l'œuvre d'une myriade d'artistes avec des yeux curieux, certes, mais qu'assombrissent des sourcils éternellement froncés dans un jugement qu'on réfrène plus ou moins bien – déformation non professionnelle. Ou alors le sourcil est levé, dans l'expectative d'une surprise ou d'une compréhension qui ne viendra pas toujours. Et puis on ouvre sa gueule, espérant parfois que notre assurance est bien placée et non le fruit de quelque cuistrerie. Mais en tout cas, on ouvre sa gueule.

    Il y a des films dont je ne sais que dire. Ils ne me donnent pas envie de parler d'eux, et il fut un temps où je me forçais, poursuivant ardemment l'idée qu'un bon critique doit pouvoir tout dire sur tout, sans quoi sa parole n'est pas digne de confiance. J'ai arrêté en réalisant que ces films n'étaient pas l'expression de ma faiblesse, mais simplement là pour me donner des repères et s'assurer que je continue à faire de mon mieux. Ils sont là parce que je ne suis pas de ceux qui se complaisent dans le venin qu'ils déversent.

    Roma est un de ces repères. Un film mûri pendant des décennies, qui a germé dès les débuts de Cuarón au cinéma, écrit avec une précision impensable pour un film social, et rempli d'une infinité de symboles. Roma, film dont je ne sais que dire parce qu'il me dépasse. Pourtant je le comprends : je vois le traversement des classes sociales par la grâce, la beauté de relations qui s'établissent au-delà des carcans, le mémento de moments historiques forts à la lumière tamisée du souvenir, et la purification du moi à travers le regard des autres. Roma m'est *accessible*, mais ce n'est pas pour ça que je sais par quel bout le prendre.

    Déterminer si je l'ai aimé ou non est tâche impossible, mais il me (re)convainc d'une chose : le cinéma n'aurait plus de sens si on pouvait toujours le broyer en particules irréductibles, alors il faut qu'il nous dépasse parfois. Il faut que parfois, ce ne soit pas au critique d'analyser le film, mais au film d'analyser le critique.
    T-Tiff
    T-Tiff

    100 abonnés 1 186 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mars 2019
    "Roma" signe le grand retour de Alfonso Cuaron derrière la caméra. Ici, pas de grosse production comme "Gravity" mais une œuvre beaucoup plus intimiste et filmée en noir et blanc, directement accessible sur Netflix. Le film s'intéresse à une famille modeste mexicaine, et principalement à l'une de leur domestique. Un morceau de la vie de cette femme, pour un film simple et épousseté de tout détail inutile. Le film suit tranquillement son cours au rythme des difficultés de cette pauvre femme. Le résultat est plutôt convaincant, mais il manque parfois à l'ensemble quelques séquences vraiment marquantes. Car à l'arrivée, "Roma" n'est pas une œuvre suffisamment mémorable, c'est un beau film ce qui est déjà beaucoup.
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