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GéDéon
89 abonnés
525 critiques
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3,0
Publiée le 7 octobre 2022
Le réalisateur mexicain Alfonso Cuarón (« Gravity », « Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban », etc.) livre ici une œuvre très personnelle. Inspiré des souvenirs de son enfance passée dans les années 1970 à Mexico, ce film en noir et blanc bénéficie d’une très belle photographie et de plans séquences esthétiquement parfaits. Cinématographiquement parlant, il s’agit d’une peinture devant laquelle on reste contemplatif. Mais c’est également la limite de ce long-métrage. L’histoire de cette tranche de vie familiale sans véritable finalité est bien trop intime pour emporter émotionnellement le spectateur. Bref, on admire mais on ne se sent pas concerné.
Alfonso Cuarón est un cinéaste sincère et on ne peut pas lui enlever sa volonté d'aller jusqu'au bout de ses envies. En fait ce film qui est une sorte de "documentaire reconstitué" comme si il avait posé sa caméra pendant son enfance. Il a méticuleusement reproduit son passé, sa maison, sa rue, avec les souvenirs qu'il en avait. Le problème c'est que nous on y était pas et on a pas cette nostalgie que lui doit ressentir à travers ses images. Et c'est bien ce qu'il nous manque, s'attacher aux personnages. D'autant qu'il a choisi de rester à distance, pratiquement pas de gros plans sauf pour Cléo, la bonne mexicaine qui devient le personnage principal. Les autres personnes de la famille ne semblent qu'en arrière plan, presque comme des figurants. Roma est un film qui séduit par son expérimentation mais qui out comme Gravity reste à mi chemin. Dommage.
Ah la la Roma est un splendide film, la photographie est sublime, je n’ai jamais vu un noir et blanc aussi beau! Je ne me suis personnellement pas ennuyé devant, comme beaucoup d’amateur de Netflix. On est plongé dans l’enfance du réalisateur Alfonso Cuaron dans le quartier de Roma à Mexico avec ses tensions politiques. Le film est plein de détail et c’est ce qui crée un univers riche. Un grand film aui selon moi aurait dut mériter l’oscar du meilleur film car il marquera d’avantage dans le temps que Green Book. Il est tout de même triste de ne pas pouvoir le voir dans une salle de cinéma mais sur un petit écran. Un grand film à voir
Magnifique film bouleversant d’Alfonso Cuarõn. Entièrement en noir et blanc ce qui est rare en ce moment...un petit retour au noir et blanc fais extrêmement plaisir à voir surtout que le rendu visuel est superbe; plan fixe très maitrisé avec très peu de mouvement de camera avec une contemplation et une absorption de l’action incroyable et le tout sans musique (s’il vous plait). Avec des panoramas absolument sublimes, subjuguant même parfois. Le seul film en date que j’ai vu de Cuarõn (si je me rappel bien) c’était Harry Potter Et Le Prisonnier d’Azkaban ici on y est bien loin ! Très très belle surprise. Le film parle de la vie que mène Cleo une jeune domestique interprété par Yalitza Aparicio qui est pour moi une véritable révélation avec un regard incroyable et un jeu d’une grande justesse. Beaucoup de charme et de tendresse. On s’éprend d’avoir beaucoup de compassion pour cette petite Cleo. Bravo.
Les minutes passent et on se dit "Ça va commencer, ça va commencer!" Le problème c'est que le film ne commence jamais. Enfin, il commence mais ça reste plat jusqu'à la fin. On a l'impression que le réalisateur n'a pas pensé son film. C'est bien dommage!
Roma est un film fort. Le travail effectué par Alfonso Cuaron est bluffant. La photographie (dont il s’est lui même chargé) est sublime, il réaliste un nombre assez incroyable de plans séquences, qui nous donne droit à des plans absolument sublimes, et également des scènes très fortes émotionnellement. On pense forcément à la bouleversante scène de l’accouchement. Cela rend le film à mes yeux plus intéressant dans la forme que dans le fond. Car même si l’on suit avec un certain intérêt et empathie les enjeux dramatiques de la petite Cléo, la grande force du film reste sa mise en scène, le son et les lumières. Il y a dans l'absence de plans serrés et la quasi omniprésence de plans larges une volonté du réalisateur de nous faire découvrir les décors de cette ville. Sa ville, puisque Roma est le nom du quartier de Mexico dans lequel Alfonso Cuaron a passé son enfance. Cette esthétique très travaillée rend aussi regrettable que Roma n’ai pas pu être apprécié sur un écran de cinéma, puisque le film produit par Netflix n’est sorti que dans une poignée de salles. L’histoire met un peu de temps à vraiment démarrée. Ajouté à cela un rythme lent, le film souffre peut-être de quelques longueurs dans la première partie. Quoi qu'il en soit, les trois statuettes remportées par le film aux Oscars sont totalement justifiées. En particulier celle du Meilleur Réalisateur. Celui-ci démontre avec Roma qu’il est un grand metteur en scène, et qu'après le projet fou Gravity, il possède une palette extrêmement large.
Pas le meilleur de Cuaron, malgré la magnifique photo noir & blanc, une réalisation maitrisée, une parfaite direction d'acteurs, une atmosphère sonore extrêmement bien rendue, le film pêche par un scénario creux. On évoque l'histoire d'une famille, mais c'est finalement la femme de ménage qui tient l'histoire. Elle joue admirablement bien, demeure attachante et touchante mais le film faisant plus de 2h, on décroche un peu. Aucune morale réelle, de rebondissement, d'originalité artistique. Le film se veut une curiosité à voir si on aime le réalisateur. Merci au Club 300 pour la projection et la magnifique affiche.
Assez partagé, car au delà de l'apparent simplisme de l'histoire de cette bonne on sent que Cuarón place dans l'arrière plan une partie de lui, de ce qu'il aurait vu ou vécu enfant au Mexique, j'ai eu l'impression que le gamin rêveur de la famille pourrait être une sorte de projection de lui-même, enfin je dis peut être n'importe quoi. Il y a une belle photographie et deux scènes assez marquantes, mais cette réalisation restreinte m'a un brin agacé, comme si on avait imposé à Cuarón de filmer avec un trépied tout du long, et je pense que si on finit par ne remarquer que ça c'est que quelque chose cloche, quitte à sortir du film (surtout pour des scènes qui ne s'y prêtent pas nécessairement, hormis pour exprimer le hors champ (comme dans la boutique de meubles)), un tantinet longuet au passage.
Il est difficile de nier la virtuosité de la mise en scène et la maîtrise des plans-séquences. Malheureusement, elles sont ici au service de... pas grand chose. Sans enjeux, les 2 h 15 narrant le quotidien d’une famille du point de vue de la servante finissent par paraître bien longue.
On a parfois reproché à Alfonso Cuaron une certaine tendance à la démonstration. C'est précisément ce genre de défaut qui avait rendu "Gravity" assez problématique. Avec "Roma", on ne peut pas dire qu'il en a fini avec ce leitmotiv ; le premier tiers du film est un festival de plans léchés à outrance, ponctué de quelques longueurs si bien que l'on . Mais au fil de l'intrigue, on se rend compte que la démarche est différente. Cuaron suit ici une veine beaucoup plus intimiste en contant le quotidien d'une famille à Mexico dans les années 1970. En cela, il tisse un vibrant hommage aux femmes et plus largement au cinéma. Même s'il est une merveille visuelle, son film possède bel et bien une âme et ne présente pas une série de plans destinés à en mettre plein la vue. Il consiste en une montée en puissance qui va culminer au cours de deux scènes finales d'une intensité incroyable. Incontestablement l'un des meilleurs films de l'année et il est regrettable qu'un tel film soit absent des écrans.
C'est clair qu'entre "Gravity" et "Roma" on n'est pas du tout dans le même registre, mais leur point fort et commun est la maitrise de la réalisation. Car "Roma" est très beau visuellement, mais malheureusement ça ne suffit pas... La première heure est simplement soporifique, car contrairement à beaucoup d'autres films très lents que j'apprécie, je n'arrivais pas à être charmé et entrer dans le film. J'ai continué la deuxième heure le lendemain, et là il y avait enfin matière à développement et à émotion, et j'ai vraiment regretté que toute la première partie soit aussi vide.
Roma est un beau film, assurément. Le soin apporté au cadre, à la photographie, ce noir et blanc lunaire, ces travelling circulaires délicieux. Il n'y a pas à dire, Alfonso Cuaron sait filmer. Toutefois, ce film souffre de nombreuses choses.
Premièrement, le plus important, il aurait gagné à être vu sur grand écran. Je veux bien croire qu'aucun producteur traditionnel n'ait été intéressé par ce scénario mais tout de même, puisque le film s'est fait, il devrait être possible de le voir dans un cinéma. Car à la maison, sur Netflix, on ne peut pas s'immerger. On ne peut pas être subjugué par ces plans inouïs. On ne peut pas être fasciné par ce qu'on perçoit. Mais le contexte d'un visionnage à la maison, pas forcément bien concentré, surtout avec un film aussi lent, n'est pas propice à l'adhésion.
Mais paradoxalement, l'abandon de la salle de cinéma fait écho au scénario qui décrit comment des hommes abandonnent des femmes. Quelle que soit la classe sociale, quelle que soit la profession. Ce sujet est traité avec une grande poésie et une grande sensibilité. Le personnage de Cléo pourra alors nous toucher au plus profond tant Yalitza Aparicio y amène de nuance. Alors, même si le film énonce que les femmes sont toujours seules, il montre aussi que c'est plus compliqué que cela. Il montre que dans le malheur, il y a des opportunités pour se réinventer, que perdre ce qu'on pensait ne pas désirer peut faire mal. Il montre aussi que l'amour est précieux, quel qu'en soit la source. Quel dommage que cela ne se passe pas sur grand écran !