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scrat28
77 abonnés
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2,0
Publiée le 1 septembre 2019
Décidément les Oscars avancent dans une direction pour le moins inquiétante pour le cinéma. Une pléthore de nominations pour ce film misérabiliste dépeignant la vie de tous les jours, qui ne raconte strictement rien et, pire, est froid comme une pierre (pas de musique, pas d’émotion, rien que la réalité brute, une tendance détestable des films « auteurisants » actuels). La seule nomination méritée selon moi est la photographie magnifique. Quant aux acteurs ils sont convaincants, mais n’est ce pas « facile » d’etre convaincant dans un film qui enchaîne de petites scènes de vie quotidienne, quand il n’y a pas de scénario « artificiel » à construire, à développer? Entre ça et les nominations pour une énième variation de la formule Marvel, qui se situe à l’autre extrémité du spectre cinématographique (également froid et sans émotion, non pas à cause d’une volonté auteurisante mais d’une volonté mercantile de faire du léger, du vide, du facile à consommer en se reposant sur des effets spéciaux et un scénario le plus lisse possible), ça pose de réelles questions sur le message que l’Academie est en train d’envoyer. Comme la politique, les tendances cinématographiques se déplacent de plus en plus vers les extrêmes (vacuité de la sobriété toujours plus extrême vs. vacuité du spectaculaire toujours plus abrutissant): maladie de notre époque?
Lauréat des plus grands prix aux Oscars, aux BAFTA, à la Mostra de Venise et aux Golden Globes, le nouveau film d’Alfonso Cuarón pourra en frustrer plus d’un car il faudra un abonnement Netflix pour le voir. Ce chef d’œuvre que vous ne verrez jamais au cinéma, relate la tumultueuse vie d’une domestique à Mexico dans les années 70. Cleo s’occupe d’une famille nombreuse et bourgeoise. La mère plonge dans une tristesse suite au départ d’un mari de toute façon absent. Entre scènes de vie quotidienne, bagarres entre frères, tâches ménagères, violentes manifestations dans les rues, accouchement douloureux et noyades sous tension, « Roma » est une chronique mise en scène dans de longs plans séquences brillamment menés. Le réalisateur de « Gravity » confirme sa maîtrise de la photographie, ici en noir et blanc, et de son management des comédiens. Le portrait de la douce et discrète Cleo nous touche profondément. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Ce qui frappe le plus à la vision de "Roma" est la déconnexion totale entre ce que filme Alfonso Cuarón et la manière dont il le filme, soit le quotidien d'une domestique d'une famille bourgeoise à Mexico cadré dans un noir et blanc numérique totalement artificiel et une suite de plans-séquences où la caméra, souvent loin des personnages, saisit leurs mouvements dans de lents travellings millimétrés. Cuarón est incapable de filmer la banalité de ce quotidien sans ennuyer le spectateur, pour la simple raison que lui-même ne semble pas s'y intéresser. Sa démonstration de force plastique (qui donne l'impression que le cinéaste pense avoir inventé le plan-séquence) semble être la seule raison d'être du film, mais le problème est que cette virtuosité est terriblement désincarnée et accentue donc la vacuité du film : Cuarón filme ainsi une crotte de chien ou son héroïne de manière égale, sans la moindre sensibilité ni aspérité. Reconnaissons toutefois que lorsque le cinéaste a de l'action à mettre en scène (et pas en en créant artificiellement, comme dans la scène ridicule où le père gare difficilement sa voiture), la puissance formelle du dispositif jaillit enfin (dans la longue séquence qui va des émeutes à l'accouchement ou dans celle de la noyade, où les vagues semblent presque envahir l'écran, de manière sonore autant que visuelle) : le réalisateur réussit même là à faire éprouver de l'empathie pour les personnages en nous faisant ressentir le danger de manière brillamment immersive. Une poignée de séquences à retenir sur 135 longues minutes, c'est néanmoins trop peu !
Un film digne des Frères Dardenne chiant long, sans ame, sans émotions, j'avais l'impression de voir un film de l'émission "Strip tease" l'humour en moins ! Venant de Cuaron, c'est vraiment étonnant. J'espère honnetement qu'il ne gagnera pas l'oscar du meilleur film... sinon ou va le cinéma ? Un non film... du non cinéma
Après le spectaculaire "Gravity", Alfonso Cuarón revient sur terre avec "Roma", film plus intime et contemplatif. Le long-métrage rassemble des souvenirs du cinéaste dans une forme fragmentée : la première heure est d'ailleurs une suite de moments anecdotiques (deux enfants qui se battent dans la cuisine, une voiture difficile à garer, etc) entrecoupés par d'autres plus décisifs qui mettent en évidence la lâcheté masculine. Si cette première partie se révèle inégale, elle met le spectateur dans un état de disponibilité peu commun grâce à une caméra au centre du décor qui se contente de suivre ses personnages, comme une sorte d'inconscient qui tenterait de restituer des souvenirs sans se soucier d'une quelconque logique narrative. Dans "Roma", il s'agit d'abord plus de montrer que de raconter avant une deuxième heure plus haletante, tendue vers l'idée de faire grandir Cleo, son personnage de domestique. Le second mouvement du film est le meilleur dans la mesure où les expérimentations plastiques et sonores sont pleinement efficaces – comme cet emploi radical du point de vue par l'augmentation ou la diminution du volume selon la perception du personnage principal – et inscrites dans un récit d'action, à l'image de ce très grand moment de cinéma qu'est la séquence commençant au moment des émeutes et se concluant lors de l'accouchement de Cleo. On ne peut nier la virtuosité de la mise en scène de "Roma", même si celle-ci peut être volontairement voyante, mais dire qu'elle relève d'une pure arrogance du cinéaste est faux tant les plans (on parle bien de composition, donc de cinéma) racontent un personnage et le peu de considération dont on lui témoigne (il faut voir comment Cleo est presque toujours au bord du cadre, presque invisible). Dans les dernières minutes, après une saisissante scène de noyade, le film se termine sur un plan qui fait écho à celui de l'ouverture, un plan d'un avion qui n'est cette fois plus vu à travers le reflet du sol mais en face, une manière assez belle d'affirmer que si Cleo n'est encore peut-être pas plus qu'une domestique selon ses employeurs, elle peut enfin être digne et lever les yeux aux ciel.
" Roma " récompense du lion d'or au dernier festival de Venise n'est pas le chef oeuvre auquel je m'attendais. En effet j'ai trouvé le récit souvent plat sans réel émotions même si j'ai trouvé certaines séquences splendides avec une merveilleuse photographie et mixage de son avec l'actrice principale qui est simplement très juste dans son rôle. Une déception quand même.
Après le space opera (Gravity), Alfonso Cuarón fait le grand écart avec cette chronique familiale, intimiste, en noir et blanc. Chronique d'inspiration autobiographique. Le réalisateur y revisite ses souvenirs d'enfance sans pour autant centrer le récit sur l'enfant qu'il était. Le film est davantage focalisé sur le personnage d'une servante, Cleo, dont il n'a toutefois pas la prétention d'exprimer, à sa place, le point de vue. Il y a donc une certaine distance dans le regard du cinéaste, respectueuse et affectueuse à la fois, qui lui permet d'embrasser dans un même mouvement l'histoire de cette servante qui l'a marquée, mais aussi l'histoire de sa famille à un moment d'équilibre rompu, dans un contexte sociopolitique par ailleurs chaotique. La qualité de ce regard est l'un des intérêts du film. Narrativement parlant, le scénario avance en mode minimaliste, égrenant les choses du quotidien, esquissant par petites touches un tableau familial et social où il est question de démission masculine, de solidarité féminine, d'un lien qui transcende les classes sociales. Sans éviter quelques longueurs, le film évite tout pathos superflu. La sobriété de ton est subtilement émouvante, soutenue par une mise en scène savamment pensée en termes de compositions signifiantes, de détails symboliques. Quelle maîtrise esthétique ! Il y a beaucoup de cinéma dans ce film d'une merveilleuse fluidité (avec ses plans-séquence, ses travellings, ses panoramiques) et d'une grande beauté (avec son noir et blanc très lumineux). Un film qui dégage une impression de simplicité alors qu'il est extrêmement sophistiqué.
Alors je suis obligé de rédiger différemment...soit donc j ai simplement détesté cette chose . Les images sont belles mais le contenu est vide . Je n ai jamais vu un cinéaste qui filment des comédiens de cette façon. En tant que spectateur on a l impression que le sort des personnages c est pas son problème. A vous de voir donc
Alfonso Cuarón signe là son film le plus personnel, mais surtout un grand film ! Grace a une réalisation irréprochable, ''Roma'' nous plongent dans le quotidien d'une famille mexicaine plutôt riche, et dans celui de leurs employé de maison, Cleo. Se déroulant dans le quartier Roma de Mexico dans les années 70, le film s'inspire tout droit de l'enfance de Cuarón. Même si le film prend volontairement son temps, j'ai été littéralement plonger dans l'histoire difficile de Cleo et de celle du Mexique ( car même si le sujet est évoqué assez ''rapidement'', le film revient sur les événement sanglants ayant frappé des manifestations étudiantes pour la liberté et la démocratie au Mexique dans ces années là ). On ne peut qu'applaudir Alfonso Cuaron de tenter et réussir un film retraçant un simple quotidien d'une famille de cette époque !
Sur un sol extérieur recouvert d’eau de ménage se réverbère le ciel telle une fenêtre blanche traversée langoureusement par un avion. Tout est déjà là, dans cette ouverture merveilleuse : nous regardons les étoiles et l’évasion qu’elles nous évoquent depuis son reflet terrestre, entre deux crottes de chien. L’avion c’est le désir féminin d’échapper à sa condition. Mais rien n’y fait. Nous demeurons enracinés, terriens. Roma c’est la lecture en miroir d’Amor, et dans cette inversion nous trouvons les échos de l’amour impossible. L’homme est défaillant, dangereux, destructeur ; il brise les ménages, désacralise les symboles au point de cacher son alliance sous ses caleçons ; il menace l’union, ne serait-ce que par sa fuite, ne serait-ce que par cet énorme crabe qui semble convoiter les jeunes mariés ou la barre de kung-fu agitée comme phallus dominant. La femme se doit alors de porter la maison à la manière de ce professeur en position méditative, les deux bras croisés au-dessus de la tête pour former un toit, une jambe pliée sur l’autre pour incarner le déséquilibre apparent : pourtant l’ensemble tient, le corps porteur ne chute pas, tout est une question de volonté. La vie va au gré des vagues au risque de noyer les plus jeunes heureusement sauvés par la mère ou, ici, par son substitut maternel – l’une porte le deuil de son union devant l’Eglise, l’autre dans le lit d’un absent. Une même leçon à tirer : la solitude, partout régnant. Peu importent le statut, le rang. Sauf qu’au lieu de s’y engouffrer, la femme choisit la lutte bien que demeurant cloîtrée dans sa condition comme les sont les oiseaux dans la cage ou le chien dans le hall d’entrée. Car c’est au cœur de l’espace familial que la mère gagne les sommets, disparaît dans le soleil pour ne laisser derrière elle que le bonheur d’une reconstruction à entreprendre, encore et encore, au gré des vents et des marées. Une œuvre bouleversante à la photographie démentielle.
Un film époustouflant qui nous transporte dans une réalisation très poétique d'A.Cuaron. Le début peut paraître un peu long, pas assez rythmé, mais il sert à l'immersion dans le quotidien du foyer et de Cleo. Le format noir et blanc et le contraste très prononcé peut surprendre au début mais il participe finalement à donner aux scènes une puissance incroyable. La distance prise par la caméra nous met dans une position d'observateur plus que de simple spectateur, ce qui nous plonge encore plus dans la compassion aux personnages. (Ne regardez pas le film sur ordinateur ou pire téléphone, ça serait vraiment dommage...)
Roma est un des films les plus ennuyeux que j’ai pu voir. Toutes les critiques élogieuses me paraissent incompréhensibles tellement le film est vide et lent. Yalitza Aparicio est nul et ennuyeuse, on ressent clairement que c’est une amatrice. J’espère de tout cœur que The Favourite remporte l’Oscar du meilleur film. Ah oui chapeau pour la qualité, l’ima Est impeccable dommage que le film soit si peu intéressant.