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cinono1
298 abonnés
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4,0
Publiée le 27 novembre 2018
Les images de Paolo Sorrentino sont des tableaux vivants. Quel art de la narration tout de même, quelle capacité à donner le tempo. On est emporté dans un monde, grisé, suspendu à la narration. Ce portrait de Berlusconi est donc haut en couleur et possède une vrai profondeur. En découlent les thèmes fétiches de Sorrentino : le temps qui passe, la beauté du monde et sa fragilité, la corruption, le panache, les femmes, les fêtes. Il y a un coté fin d'une époque qui se dégage, une incompréhension face à la vie, dans ce film qui, s'il comporte quelques tics de langage, est bien souvent fascinant à l'image de ce dernier plan sur cette sculpture au milieu d'un tremblement de terre.
Quelle déception! La magie quasi métaphysique de Youth et La Grande bellezza est bien absente. Le film laisse froid, d’autant que la BO est, pour le coup, sans intérêt. On a de la peine à s'intéresser aux problèmes de Sergio, le voyou plus creux qu'une calebasse, ou de toutes ces bimbos sans cervelle. Paradoxalement, l'Italie et sa responsabilité dans la montée de leaders oligarques est finalement assez absente sauf , peut-être, dans la scène de fin spoiler: : l'Aquila ravagée par le tremblement de terre serait-elle l'image de l'Italie décadente? et dont le seul espoir serait christique, comme l'illustrerait le sauvetage, par le simple peuple, de la stature du Christ? Bizarrement, le film nous le rend presque sympathique ce Silvio, enfant perdu dans un société déchirée!
Deux heures trente d’ennui, et même l’abondance de petites pépées n’a su me réveiller... seul point lumineux: performance de l’acteur principal, dont toutefois on doute qu’il rende le personnage de Silvio B.
Sorrentino nous offre sa propre caricature. Visiblement toujours pas remis de sa crise de la quarantaine, il va plus loin que dans Youth, et signe un film visiblement réalisé exclusivement pour satisfaire ses fantasmes. Sous couvert de la traditionnelle satyre sociale, le cinéaste ne propose qu’un enchaînement de clips pornos. La distance critique est largement insuffisante et son Silvio est dénaturé, privé de contexte politique, presque “good guy�. On finit par faire une overdose de plans contemplatifs/poétiques/paraboliques. Au lieu de critiquer férocement les excès ridicules de la société berlusconienne, de la mettre en regard avec le « vrai » monde, Sorrentino offre en fait un programme berlusconien dans toute sa splendeur. Comme quoi, le second degré a ses limites.
L'Italie de l'ère Berlusconi bling bling et sans fond est plutôt bien retranscrite, malgré des longueurs et du trash pas toujours nécessaire. Enfin, il ne faudrait pas oublier la performance de Toni Servillo qui incarne superbement Berlusconi !
C'est un beau film. Je vois des avis qui critiquent beaucoup la première partie du film autour de Sergio Maura, mais elle est cependant nécessaire pour bien retransmettre l'esprit de débauche et l'apparition ridicule du vieux Berlusconi dans ce monde. Toni Servillo joue a merveille Silvio Berlusconi avec son coté malin mais peu brillant, persuasif, bouffon et totalement artificiel. Il incite a réfléchir autour de la vieillesse, ainsi que les excès, la vulgarité. La partie la plus noble reste les tentatives de reconstruction du couple de Berlusconi avec sa femme.
Vendredi 9 novembre 2018 : très belle mise en scène mise en valeur par la beauté des lieux et la plastique des personnages. Mais il n'y a pas de fil conducteur dans ce film où la politique est mise de côté. réussi une brillante prestation.
Le film commence bien mais ça stagne très rapidement. On n'avance pas, il ne se passe plus rien. A part montrer des filles nues pour les mecs ce film n'a pas grand intérêt.
Moins accompli que "il divo", Sorentino réussi toutefois beaucoup mieux son dernier film (politique) que les précédents (la grande belleza et youth). Le portrait de Silvio Berlusconi est bien éloigné de ce qu'en aurait fait Francesco Rosi. On est là, dans la bouffonnerie pure. Pourtant lorsqu'au cours d'un dialogue , le personnage de Silvio, explique que " les électeurs ont le niveau d collégiens qui ne seraient pas assis au premier rang " le film prend une autre tournure. Finalement les électeurs sont-ils indemnes de toutes responsabilités lorsque des hommes (ou femmes) politiques de ce type prennent le pouvoir ? Sorentino dit que non. Beaucoup d spectateurs n'apprécieront sans doute pas d'être traités ainsi. Pourtant Sorrentino est il à côté de la vérité ? Le film se regarde avec beaucoup de plaisir . Par ailleurs, pour une fois, dans un film récent, les actrices sont sublimes (le mot n'est pas trop fort). Peut-être un film à voir seul ou avec un copain !
On salivait sur la bande annonce, et pas sur le film. En effet, les 2h30 qui s'annonçaient incroyables et révélatrices sur le fameux Silvio sont en faite longues, très longues. On ne comprend pas très bien pourquoi on suit le personnage de Sergio de si près pour qu'il finisse par disparaitre sans véritable raison. On découvre quelques facettes du milliardaire italien mais à part quelques séquences fortes où l'on apprend un peu plus sur lui, rien de bien transcendant. Peut-être que la version italienne, 2 fois 2h30, est plus intéressante que ce montage un peu décousu. Ensuite il faut reconnaitre le talent des acteurs et la bonne réalisation de certaines séquences quand ce ne sont pas des passages clips. On reste un peu sur sa faim, c'est dommage.
Sorrentino fait du bien. Nous avons vu, impuissants, les grands du cinéma italien sombrer (mourir) les uns après les autres, et voilà que lui nous ressuscite en un seul film à la fois Fellini, Pasolini et Ettore Scola. On vous dira que "Silvio" est un film machiste, dégueu, non regardable, trop long, porno… mais n'écoutez pas les tristes sires, ils ne veulent pas que vous vous distrayiez en rond. Terminez votre pizza, sautez sur votre Vespa et allez donc voir ce film. C'est au contraire tout ce que le cinéma transalpin a toujours su mieux faire que les autres : l'outrance, la gaudriole, le lyrisme et l'esthétique extrême, avec en guise de décors à couper le souffle le bord de mer sarde. Et là-dessus, le Cavaliere -- dont le nom de famille n'est cité qu'une seule fois, et encore, pas pour désigner le fameux "Silvio" -- aurait peut-être émis quelques doutes sur la véracité des faits décrits. Mais peu importe. Un film de deux heures et demie qui mélange à la fois "Juliette des Esprits", "Casanova" et "Affreux, sales et méchants" ne peut en aucun cas se refuser pour un(e) amateur(e) éclairé(e) ouvert(e) à la création cinématographique. J'inclus dans ce rapprochement la finesse de l'interprétation, qui touche au génie dans certaines scènes.
Avec "la Grande Belleza" et "Youth", Sorrentino a fait deux films remarquables. Ici il passe un peu à côté de son film à mon avis. Il n'arrive pas vraiment à résoudre l'équation: Faire de la fiction avec un personnage historique sans tomber dans le documentaire et le biopic"....Du coup c'est aucun de ces trois genres et la sauce ne prend pas vraiment. A vouloir montrer le côté superficiel de Berlusconi, on a beaucoup de scène de fête qui deviennent un peu inutiles....
Comme je vais voir beaucoup de films et que j'apprécie beaucoup de genres, j'ai tenu à voir ce film là. Ni j'ai aimé, ni j'ai détesté. Disons que j'ai trouvé ce film très moyen et que je me suis copieusement ennuyé pendant 2 h 30. Heureusement c'est quand même regardable et les vingt dernières minutes sont bien, spoiler: notamment sa dispute constructive avec sa femme.
Mais avant d'arriver aux vingt dernières minutes qui relèvent le film, il faut quand même se farcir 2 h 10 de film sans beaucoup d'intérêt avec des passages soporifiques ou très superficiels.
Sorrentino et Silvio Berlusconi. Ces deux là devaient bien se frotter l’un à l’autre à un moment. Et c’est chose faite avec ce « Silvio et les autres » bien décevant. Pourtant le style clinquant du cinéaste transalpin ne pouvait que se fondre avec la vie exubérante de l’ancien chef d’état italien. Mais le résultat n’est vraiment pas à la hauteur des attentes surtout de la part d’un réalisateur qui nous a offert l’un des plus grands films de la décennie passée avec son somptueux et baroque « La Grande Bellezza » suivi du non moins excellent « Youth » sans oublier la série acclamée « The Young Pope » avec Jude Law. Il semblerait ici que Sorrentino se soit senti dépasser par l’ampleur de son sujet et qu’il n’a pas su par quel bout croquer le portrait de l’homme le plus controversé d’Italie.
On ne peut dire que l’incarnation de Berlusconi par Toni Servillo soit en cause tant, à force de grimages et de mimétisme gestuel, la ressemblance se tient. L’erreur est plutôt à chercher du côté du scénario qui se voit obliger de rajouter au portrait du Cavaliere celui d’un petit maquereau opportuniste voulant l’approcher. De ce fait, sur près de deux heures et demie de film, il y a déjà près de la moitié qui paraît un peu hors sujet, quand bien même on essaie de raccrocher les wagons entre les deux parties par le côté festif et l’attrait pour les jolies filles utilisés pour attirer l’attention de l’un sur l’autre. Le style de Sorrentino, auquel on ne pourra pas reprocher ses plans magnifiques et d’une esthétique incomparable, semble pourtant ici étrangement vain. On a encore droit à de sublimes séquences complètement magnétiques et d’une beauté incontestable (la fête sous MDMA à la piscine, le camion-poubelle qui fait une sortie de route, …) mais plutôt ostentatoires et vaines.
Peut-être que l’impression d’inachevé, voire de ratage, qui nous parcourt est due au fait que le film a été raccourci de quarante-cinq minutes. A la base, il devait être en deux parties et, pour un format plus facile à digérer sur grand écran, il a été remonté. Voilà peut-être la raison pour laquelle on ressent comme un film parfois désarticulé auquel il manque des passages. Dans tous les cas, on ne s’ennuie pas, bercé par la mise en scène flamboyante du cinéaste et des dialogues parfois savoureux qui fustigent une Italie à côté de la plaque. Mais on reste sur notre faim et on se prend à rêver de ce qu’aurait pu être une biographie des années de règne du Cavaliere plutôt que ce portrait en biais de lui dans sa villa Sarde et à un moment donné. La critique de l’homme est présente, confinée dans la satire, mais elle reste assez douce et on est loin du pamphlet ou du portrait au vitriol. Bref, c’est un film en demi-teinte qui nous parvient, loin du chef-d’œuvre peut-être trop attendu autour de cette rencontre Berlusconi/Sorrentino.
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La première partie du film (avant que n'apparaisse Toni Servillo) fait très peur, le film semblant s'enfoncer dans la vulgarité , Impression heureusement corrigée dès que Berlusconi entre en scène, pour atteindre le meilleur dans la dernière partie, quand il redevient chef du gouvernement (la scène de la dispute avec sa femme, quand elle annonce son intention de divorcer, et celle finale à l'Aquila sont même tout à fait remarquables). Le film (à part peut-être ce qui concerne l'Aquila) n'est pas le portrait à charge de Berlusconi et sa politique que l'on pouvait espérer, même si le personnage n'est pas flatté : il est peu question de politique, et Berlusconi apparaît comme un clown pathétique qui s'est rêvé en homme politique de premier plan, alors qu'il n'est qu'un "vendeur" (je cite) qui a réussi. La critique de la politique italienne n'apparaît qu'en filigrane et on peut passer à côté si on ne connaît pas le sujet (et comprendre/apprécier le film quand même). Ce n'est pas ce qui intéresse le plus Sorrentino, qui n'est pas vraiment un cinéaste "politique". Le film assume d'ailleurs totalement (voir le carton d'entrée) d'être une fiction basée sur des personnages réels, et non une reconstitution rigoureuse (sauf -on y revient- à l'Aquila, où , là, Sorrentino ne s'amuse plus). Sur le plan formel, la mise en scène est belle, mais le film est beaucoup trop long et le scenario pas toujours hyper rigoureux (ou un peu confus). Très belle interprétation. Toni Servillo, l'acteur fétiche du cinéaste (il a joué dans tous ses films -ou presque) pourra paraître caricatural, mais c'est le style du film qui veut ça.