Apres Grave et Get Out, Love Hunters est la claque horrifique de l'été. La mise en scène lente et lancinante, parfois ostentatoire, mais toujours magnifique, installe successivement mystère et dégoût. L'histoire est classique, le traitement aussi, mais l'écriture des personnages, et la torture psychologique restent bien traités. Et le final est renversant.
Un film terriblement efficace pour vous glacer les sangs et vous faire passer un moment pop corn sous pression. Car de séquestration il s'agit d'une jeune femme que le destin a fait croiser la route d'un couple détraqué et aux idées sexuelles dérangées et morbides. Même le chien aura hélas une fin cruelle....
On hésite entre deux sentiments: le malaise et la tenue en haleine. Film pas facile, dérangeant, dur. On a envie de se révolter contre la monstruosité de ce couple. Et au bout d'un moment, on a envie qu'on en finisse, tout comme la victime. D'une manière ou d'une autre, tellement l'intrigue devient irrespirable. Le suspense est très réussi, mais on ressort de ce film lessivé.
désolé... je suis parti au bout d une heure... ça doit bien faire 1 an ou 2 que ça ne m& était pas arrivé... Ce soir être sûrement ce mélange de rien, de vieux, de Derrick et de je sais pas quoi... Pas que les acteurs ne soient pas bons, juste ils font ce qu ils peuvent dans ce néant. Allez, ce sera pour une prochaine fois !
J'ai lu pas mal de commentaires et je trouve que ce n'est pas très justifié. Ce film est carrément réaliste et les acteurs jouent parfaitement. Un suspense au top alors oui un peu lent mais c'est aussi l'intrigue. J'avais l'impression de lire un de mes romans policiers. Et puis c'est vrai qu'il est violent mais nous ne voyons aucune scène dans cet esprit simplement nous les devinons... Le genre de film qui tend un peu mais appréciable vraiment.
Ne jamais monter dans la voiture d'inconnus....Vicky aurait dû faire sien ce vieil adage avant de se retrouver capturée par un couple à la dérive. L'homme est un parfait petit pervers, la femme une soumise molle. Notre captive est intelligente et la fin est prévisible quasiment depuis le premier quart d'heure. Love n'est pas un mauvais film, il se regarde comme tant d'autres et s'oublie dès les lumières de la salle rallumées.
c'est un très bon téléfilm à regarder bien caler dans son canapé. un huis clos pratiquement muet ! le scénariste ne s'est pas foulé pour trouver des dialogues. les plans fixes et ralentis augmentent la tension du film mais sans originalité. au moins les acteurs sont crédibles soit dans leur souffrance soit dans leur folie.
Sur une trame classique autour de la séquestration d'une jeune fille par un couple de psychopathes, Ben Young réalisé un huis clos épuré sublimé par une mise en scène éthéré et qui utilise parfaitement toutes les ressources du hors champ. Si l'ensemble n'est pas d'une grande originalité , la scène d'ouverture tout en ralentis et la puissance mélodramatique de la séquence finale valent à elles seules le détour. Un film qui dans son refus de la grandiloquence inhérent au genre fascine assez durablement et les acteurs sont très bons.
Régulièrement d’Australie nous arrivent des films puissants et/ou dérangeants (Animal Kingdom, Sleeping Beauty, Les crimes de Snowtown…). Ce premier film de Ben Young fait partie de ceux-là. Une maitrise incroyable sur tous les plans. Une mise en scène précise, millimétrée, sèche, totalement épurée. Un scénario minutieusement écrit insuffle dès les premières minutes une tension incroyable et étouffante mêlée à un suspens haletant et insoutenable, qui monte crescendo nous prenant aux tripes jusqu’aux dernières secondes. La direction d’acteurs suit le mouvement. Les trois interprètes principaux sont inconnus pour nous mais nous offrent des prestations de haut vol. Si Stephen Curry et Ashleigh Cummings sont très convaincants, c’est Emma Booth qui emporte vraiment le morceau. Elle est tout bonnement époustouflante et nous offre une prestation hallucinante. Pour son premier long-métrage, le metteur en scène australien frappe donc un grand coup d’entrée. Plus violent psychologiquement que physiquement (on ne voit aucune scène de viol ou de torture), son film est aussi dérangeant que glaçant, aussi sombre qu’haletant. La noirceur de l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus révulsant. On en ressort pas indemne. Un choc.
Love hunters est un thriller psychologique. Malsain et angoissant il ne faut pas être une âme sensible sinon on sera vite dérangé et mal à l’aise. Je n’avais pas regardé la bande annonce, juste lu le résumé avant d’entrée dans la salle de ciné. C’est vrai que ce film se distingue des autres thriller que j’ai pu voir. Le réalisateur a pris le parti de prendre à contre pied ce qui se fait de nos jours. Il ralenti le rythme de son film au lieu de faire des scènes vives. L’histoire se déroule au beau milieu d’une résidence pauvre où les habitants vivent très proche les uns des autres. Tout le monde pense connaître son voisin, mais ce n’est pas si simple. L’horreur la plus innommable se déroule sous leurs yeux. Un couple enlève des jeunes filles en faisant croire à une fugue. Avant de les tuer ils leur font subir les pire atrocités. Vicky tente de survivre et d’échapper à ses bourreaux en s’immisçant dans leurs failles intimes. Je pensais que c’était tiré d’un fait réel, mais pas du tout. Bien entendu le cinéaste s’est inspiré d’affaires réelles, mais aucune en particulier. Il pensait qu’il ne serait pas assez livre avec ses personnages pour créer son intrigue. Il dit aussi que les femmes tueuses dont il a lu les histoires n’avaient pas de remord. Ça fait froid dans le dos. spoiler: La scène finale m’a plu, dans le sens qu’il y avait Atmosphere de Joy Division, la voix caverneuse de Ian Curtis va comme un gant à cette situation.
Moralité, ne jamais monter dans la voiture d’inconnue (même avec une femme à bord), et ne pas désobéir à sa maman. Love hunters est un thriller réussi pour peu qu’on n’ait le cœur bien accroché.
Un film excellent. les acteurs sont géniaux, l'ambiance est vraiment froide,crue et réaliste. C'est filmé d'une manière formidable. bref que du bon pour ma part :-).
Bande annonce prometteuse pour se retrouver devant un film fade, sans intérêt avec un scénario à la limite du ridicule. Peu crédible. On a envie de se marrer devant ce film "d"horreur" raté. Le jeu d'acteur de la jeune fille séquestrée n'arrive pas à sauver les meubles malgré la qualité de celui-ci. Décevant.
Ben Young nous immerge dans l’Australie de la fin des années 80 dans ce qui aurait pu être l’adaptation d’un fait divers. Mais pas d’encart précisant que le film est inspiré de faits réels. Non, « Love Hunters » est un scénario original mais la triste et malheureuse banalité du récit dans lequel nous plonge le cinéaste aurait pu nous laisser croire à une histoire vraie. Dès les premières images, l’australien nous met mal à l’aise avec d’un côté sa façon de filmer les banlieues pavillonnaires australiennes avec de superbes travellings au ralenti. Un paradis en totale opposition avec ce qui se trame dans une de ces maisons à priori anodines filmée avec un réalisme qui fait froid dans le dos. Sa caméra se pose alors au plus près d’un couple de psychopathes kidnappant et séquestrant des jeunes lycéennes. Dès lors, on aura de cesse de se rendre compte que les apparences sont souvent trompeuses.
On pense beaucoup au chef-d’œuvre de son comparse australien Justin Kurzel, « Les Crimes de Snowtown », avant qu’il ne mette en scène « Assassin’s Creed ». Même façon de filmer ces banlieues endormies et leurs hôtes malades où l’horreur humaine se terre partout. L’intelligence du script est de se focaliser autant sur l’histoire et la psychologie de la victime que celle du couple de ravisseurs. Cela entraîne une empathie logique pour la première mais pose également des questionnements sur la raison des actes des seconds. S’il ne les excuse bien sûr jamais, cela nous met dans un étau implacable qui se resserre autant émotionnellement que physiquement (grâce à la manière dont il cadre l’intérieur de la maison devenue prison). A ce titre, le personnage d’Evi est le plus intéressant et Emma Booth parvient à rendre toute l’ambiguïté d’une femme partagée entre l’amour qu’elle éprouve pour son compagnon et la terreur de l’emprise qu’il a sur lui. Un personnage à la psyché passionnante et un rôle de psychopathe au féminin rarement vu sur grand écran.
Le réalisateur frappe également très fort lors des scènes de tentatives d’évasion où le suspense qu’il entretient nous colle littéralement à notre siège. On est au plus près de la victime, on a peur pour elle, on a peur avec elle. La tension est entretenue durant tout le long-métrage et l’atmosphère qu’il parvient à mettre en place est suffocante. Pas une seconde on ne décroche d’un suspense qui nous attrape dès le rapt de Vickie. Surtout qu’on est n’est jamais vraiment sûr de l’issue et de la direction que va prendre « Love Hunters ». Même dans les dialogues entre le couple, on sent quelque chose de vénéneux, digne des meilleurs thrillers. Alors bien sûr c’est parfois un peu complaisant dans la violence et le glauque et on peut reprocher une grosse facilité de scénario sur la fin. N’empêche ce thriller psychologique venu des antipodes vous prend pour ne plus vous lâcher et marque durablement la mémoire.
Vicki est une adolescente que le récent divorce de ses parents laisse sans boussole. Alors qu'elle fait le mur pour aller en soirée, elle est prise en voiture par un couple trentenaire. Evelyn et John White sont en fait de dangereux psychopathes qui trouvent leur plaisir à enlever des jeunes filles, les séquestrer et les tuer.
Des "survival movies" ayant pour héros des jeunes gens séquestrés par des geôliers sadiques, on en a vu treize à la douzaine depuis Massacre à la tronçonneuse jusqu'à "Get Out" en passant par "Split", le dernier Shyamalan, ou l'excellent "Room" [auquel je découvre avec stupéfaction que je n'avais mis qu'une seule étoile alors que j'en ai gardé le meilleur souvenir] ou le dispensable "Green Room".
Pas facile d'innover. Le jeune réalisateur australien Ben Young s'y essaie en mettant en scène un couple meurtrier. Moins glamour que Bonnie et Clyde. Moins schizophrène que Jekyll et Hyde. Plutôt Marc et Michelle Dutroux. Un couple dont les failles constituent la seule planche de salut pour l'ingénieuse Vicki, promise à une mort affreuse.
"Love Hunters" est un film australien dont l'action se déroule à la fin des années 80. Il a la même patine vintage que "Animal Kingdom", "The Proposition" ou "Wolf Creek". Ben Young joue la carte du réalisme poisseux, qui ne nous épargne quasiment rien des sévices infligées à Vicki. L'interdiction -16 qui frappe le film n'est pas imméritée. Ce réalisme frôle le voyeurisme malsain s'il n'était pas au service d'un dessin : nous faire toucher du doigt l'horreur d'une séquestration, l'espoir d'une évasion, le désespoir de son échec.